(AOF) - GDF Suez et Santos, troisième producteur gazier et pétrolier australien, ont annoncé la création d'une joint venture (60%/40%) dirigée par le français pour développer un vaste projet de terminal GNL (gaz naturel liquéfié) dans le bassin de Bonaparte en Australie. Dans le cadre de ce projet, Santos vendra pour 200 millions de dollars américains 60% de sa participation dans les champs gaziers offshore de Petrel, Tern et Frigate à GDF Suez, qui en deviendra opérateur en 2011. GDF Suez versera 170 millions de dollars supplémentaires au moment de la décision finale d'investissement pour développer les champs. Ce projet est une étape majeure qui découle de l'examen continu par Santos de ses options de commercialisation pour les réserves dont elle dispose dans le bassin de Bonaparte, ont déclaré les deux groupes dans un communiqué. Il correspond au processus de vente des actifs annoncé le 11 mai 2009 lors de l'augmentation de capital de Santos à la bourse d'Australie. La transaction couvre environ 30 % des ressources contingentes de l'ensemble du bassin de Bonaparte (qui regroupe les gisements de Petrel, Tern, Frigate, Evans Shoal, Barossa et Caldita). Pour GDF Suez, le projet Bonaparte LNG constitue une opportunité majeure de développer ses activités d'exploration-production et de liquéfaction dans la zone Asie-Pacifique, un marché à fort potentiel qui représente les deux tiers de la demande mondiale de GNL. Ce projet s'inscrit également dans l'un des principaux objectifs du groupe qui consiste à développer les projets GNL intégrés au sein de la chaîne gazière. Grâce à ce projet, GDF Suez entre pour la première fois en exploration-production en Australie. Les champs acquis représentent un potentiel de croissance significatif, offrant la possibilité pour le groupe d'augmenter ses ressources d'environ 20 %. Bonaparte LNG permettra également à GDF Suez d'élargir son portefeuille d'approvisionnement en GNL (Amérique Latine, Europe, Afrique et Moyen-Orient) à la zone Asie-Pacifique.
Chiffre d'affaires
Au 31.03.2009 : 25,6 milliards d'euros (+11,7%) Au 31.12.2008 : 83,1 milliards d'euros (+16,6%)
Résultats
Au 31.03.2009 : EBITDA (résultat brut d'exploitation) : 5,3 milliards d'euros (+14,7%) Au 31.12.2008 : EBITDA 13,9 milliards d'euros (+10,7%)
Prévisions
Malgré une conjoncture économique difficile et des prix de l'énergie déprimés, GDF Suez a confirmé son objectif d'un EBITDA 2009 en croissance par rapport à celui de 2008. Cette prévision inclut l'impact négatif d'environ 1,5 milliard d'euros sur la contribution EBITDA de la Branche " Global Gaz & GNL " du fait notamment de la baisse constatée du prix moyen du pétrole en 2009 et de moindres perspectives d'arbitrage. Pour 2011, l'EBITDA devrait être compris entre 17 et 18 milliards d'euros.
Stratégie
Avec pour objectifs majeurs de répondre aux besoins en énergie, d'assurer la sécurité d'approvisionnement, de lutter contre les changements climatiques, et d'optimiser l'utilisation des ressources, le groupe a mis en place un plan d'investissement de 30 milliards d'euros nets sur la période 2008-2011, qui a été récemment confirmé. Pour améliorer sa liquidité dans un environnement difficile, le groupe a ainsi : - accéléré la mise en oeuvre du plan de performance de 1,8 milliard d'euros à horizon 2011 (650 millions d'euros de contribution attendus fin 2009 au lieu des 500 millions d'euros annoncés en novembre); - allongé la maturité de la dette grâce à des appels aux marchés; - arrêté le programme de rachat d'actions annoncé en septembre 2008 et réalisé à hauteur de 43 %.
Evènements financiers
La fusion entre les deux groupes GDF et Suez est effective depuis le 22 juillet 2008. En janvier 2009, GDF Suez a émis, avec succès, un emprunt obligataire de 750 millions d'euros auprès du public belge et luxembourgeois. En France il a réalisé, encore avec succès, une émission obligataire de plus de 4 milliards d'euros, qui est la plus importante émission obligataire d'un groupe industriel depuis 2004.
Forces
- Dans un contexte difficile, le groupe a affiché une progression de son activité supérieure à celle attendue par les analystes pour le premier trimestre 2009; - La diversité de ses métiers, sur l'ensemble de la chaine énergétique, ainsi qu'un modèle économique qui combine activités régulées et concurrentielles, assurent une certaine visibilité des résultats; - Le dividende sur les résultats 2008 est en progression de 11% (à 1,40 euro par action); - GDF Suez dispose d'un bon niveau de trésorerie (9 milliards d'euros à fin 2008) pour mener des acquisitions et asseoir ses positions; - Le groupe a maintenu son objectif d'EBITDA en 2009 en dépit d'un repli du prix de baril de pétrole.
Faiblesses
- Réalisant 41% de son chiffre d'affaires en France, le groupe est très dépendant de son marché domestique; - Son endettement a beaucoup progressé entre 2007 et 2008 (+11,7 milliards d'euros) dans un secteur fortement capitalistique; - Les cours du gaz étant indexés sur les prix du pétrole, la baisse du prix du baril de brut devrait peser sur les performances de GDF Suez : une variation de plus ou moins un dollar des cours du pétrole a un impact de 20 millions d'euros sur son excédent brut d'exploitation; - Un risque politique est attaché au titre car les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat, qui a choisi de les réduire auprès des ménages français depuis début avril. La répercussion partielle des coûts d'approvisionnement dans les tarifs de vente de gaz naturel engendre un impact négatif chiffré à 1606 millions d'euros à fin 2008.
Principales activités
GDF Suez est présent sur l'ensemble de la chaîne énergétique à travers : l'exploration-production de gaz naturel , la production d'électricité, l'approvisionnement et le trading, la fourniture d'énergies et la gestion des infrastructures.
Le secteur
EDF et GDF Suez, tous deux majoritairement détenus par l'Etat, entretiennent une rivalité croissante en France et qui s'étend à d'autres pays européens. Ainsi en Belgique, EDF a pris une participation dans SPE, le rival du leader Electrabel, filiale de GDF-Suez. Cette rivalité existe également au Royaume-Uni. Dans ce pays, après avoir finalisé l'acquisition du leader nucléaire local, British Energy, EDF a remporté les enchères pour l'achat d'un terrain qui pourrait accueillir une autre centrale nucléaire, au détriment du consortium formé par GDF Suez, Iberdrola et Scottish and Southern (SSE).
La valeur dans son secteur
Premier opérateur gazier en France - L'un des premiers énergéticiens au niveau mondial.
Comment suivre la valeur
- GDF Suez est une valeur défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique. Compte tenu de l'importance des besoins futurs en électricité et en gaz dans le monde le titre peut également être envisagé comme une valeur de croissance. - Les tarifs réglementés imposés par l'Etats, et qui peuvent encore évoluer, sont à surveiller. De même que les ambitions du groupe dans le nucléaire : l'énergéticien espagnol Iberdrola se dit prêt à s'allier dans ce domaine avec GDF Suez partout dans le monde.
Services aux collectivités
Les records historiques de consommation d'électricité enregistrés en janvier suite à la vague de froid ont soutenu l'activité d'EDF. Le groupe a affiché une croissance de 15% de son chiffre d'affaires trimestriel, à 21,1 milliards d'euros. La hausse atteint 12,5% à taux de change et structure comparables. C'est bien supérieur aux attentes des analystes qui tablaient, en moyenne, sur une progression de 10%. En dépit de la crise GDF Suez a bénéficié d'une croissance de ses revenus et de son bénéfice d'exploitation à deux chiffres au premier trimestre 2009. Son chiffre d'affaires a ainsi bondi de 10% à périmètre constant, à 25,6 milliards d'euros, tandis que son résultat brut d'exploitation s'est accru de 12,6%, à 5,3 milliards d'euros. Encore une fois, ces excellentes performances proviennent de conditions climatiques favorables. Début 2009, l'Europe a connu la plus forte vague de froid depuis dix ans. Quant aux groupes d'environnement, l'activité de collecte des déchets auprès des clients industriels de Suez Environnement a été touchée par le ralentissement économique. Le chiffre d'affaires du groupe a donc reculé de 2,7% au premier trimestre. Par contre, en dépit d'une activité propreté en repli (-7,7%), les revenus de Veolia ont progressé de 4% à taux de change courants. La croissance des activités défensives - eau, énergie et transport - a plus que compensé le déclin des activités cycliques de propreté.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.51 EUR | ||||||||
Date du cours | 28/03/2024 | ||||||||
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