(AOF) - France Télécom et Deutsche Telekom annoncent qu'ils ont engagé des négociations exclusives en vue de fusionner T Mobile UK et Orange UK au Royaume-Uni dans le cadre d'une co-entreprise détenue à parité. Cette co-entreprise sera leader sur le marché du mobile au Royaume-Uni avec une part de marché d'environ 37%. " La valeur nette actualisée des synergies attendues de la fusion et de l'intégration de T-Mobile UK et d'Orange UK est estimée à environ 4 milliards d'euros (3,5 milliards de livres) ", ont précisé les deux opérateurs. " La transaction envisagée devrait être fortement créatrice de valeur pour les deux actionnaires, avec un impact positif dès 2010 en termes d'augmentation du cash-flow disponible par action et dès 2011 en termes d'augmentation des résultats par action ", selon France Télécom et Deutsche Telekom. Les synergies de coûts d'exploitation devraient atteindre un niveau de 445 millions de livres par an en rythme de croisière à partir de 2014. Elles proviendront des dépenses liées à la location des sites, à l'exploitation et la maintenance des réseaux et de la réduction des coûts de marketing et de dsitribution. Afin de réaliser ces synergies opérationnelles, la co-entreprise prévoit des coûts d'intégration représentant de 600 à 800 millions de livres sur la période 2010-2014. Ces charges devraient être liées pour l'essentiel au démantèlement de certains sites mobiles, à la rationalisation du réseau de points de vente et à l'optimisation des deux organisations. En ce qui concerne les investissements, des économies substantielles sont prévues sur les cinq premières années suivant la fusion. Elles proviendront de l'intégration et de l'unification des réseaux existants, ainsi que de l'extension en commun de la couverture 3G. Le potentiel d'économies liées aux investissements, nettes des investissements liés à l'intégration des réseaux, est estimé à plus de 600 millions de livres au total sur la période 2010-2014. Il devrait se stabiliser aux environs de 100 millions de livres par an à partir de 2015. " Ces avancées permettront une amélioration significative de la performance opérationnelle, avec un potentiel de marge d'EBITDA à long terme supérieur aux marges actuellement réalisées par les leaders du marché, notamment grâce aux effets de taille, et la meilleure performance du marché en termes de rentabilité des dépenses d'investissement ", ont souligné les opérateurs. Pour créer la nouvelle co-entreprise, Deutsche Telekom apporte la totalité de T-Mobile UK, sans trésorerie ni endettement. Cet apport comprendra la participation de 50 % dans la joint venture avec Hutchison dans les réseaux 3G ainsi que les reports fiscaux déficitaires d'au moins 1,5 milliard de livres. France Télécom apportera pour sa part la totalité d'Orange UK, y compris une dette nette intragroupe de 1,25 milliard de livres, assurant ainsi la parité des apports en valeur à la nouvelle entité. Il est prévu que, immédiatement après l'entrée en vigueur de la transaction, Deutsche Telekom accorde à la coentreprise un prêt de 625 millions de livres, que celle-ci utilisera immédiatement pour rembourser 625 millions de livres à France Télécom. L'endettement de la co-entreprise sera donc de 1,25 milliard de livres, sous forme de deux prêts de 625 millions de livres consentis l'un par Deutsche Telekom et l'autre par France Télécom.
Activité de la société
France Télécom est le premier français opérateur de télécommunications, mais également l'un des principaux en Europe. Le groupe est présent en particulier en Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni. France Télécom se décline désormais sous la forme des divisions "Home" (le marché des particuliers), "Personal" (le mobile), et "Enterprise" (le marché des entreprises). Ces trois grandes familles de services sont développées et commercialisées sous la marque Orange. France Télécom a cédé son activité Annuaires, PagesJaunes, en 2006.
Les points forts de la valeur
- France Télécom génère de très importants cash flows qui lui permettent de verser un dividende élevé. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. -Si une fusion pan-européenne avec un acteur comme Deutsche Telecom semble peu probable, l'opérateur s'oriente vers des coopérations avec les autres groupes européens, comme le partage de réseaux avec Vodafone en Espagne.
Les points faibles de la valeur
- Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coûté fort cher à l'opérateur historique, a fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées en 2008 avec le projet de rachat de l'opérateur télécoms scandinave, TeliaSonera. - La période pendant laquelle l'Etat n'a pas le droit de vendre des titres s'est terminée début février 2008. - L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à stabiliser son taux de marge brute opérationnelle. - Le développement de la téléphonie via Internet constitue une menace pour l'activité de téléphonie fixe traditionnelle de France Télécom. Le Très Haut Débit, encore peu développé, constitue un segment dans lequel France Télécom devra investir. - La performance de son pôle Entreprise reste décevante. France Télécom doit faire face à l'érosion des revenus et de la marge de cette activité.
Comment suivre la valeur
- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-Autorité de Régulation des Télécommunications) et du Conseil de la concurrence.
Opérateurs télécoms
D'après une étude réalisée par Bain & Company, les Français vont revoir leur budget télécoms à la baisse. En effet, une personne interrogée sur deux prévoit de réduire prochainement ses dépenses de téléphonie fixe et mobile, d'Internet ou de télévision, avec des impacts différents selon les domaines. Ainsi, l'abonnement Internet serait davantage préservé (seuls 4% des personnes pourraient le résilier) que celui du mobile (7% des Français envisagent de le supprimer) ou du téléphone fixe (pour lequel le taux atteint 10%). Avant d'arriver à cette extrémité, les clients cherchent à jouer sur différents leviers, notamment sur le niveau de leurs communications. Un quart des abonnés au téléphone fixe et mobile pourrait réduire leurs appels dans les prochains mois. La même proportion pourrait opter pour un forfait moins coûteux. Selon le cabinet de conseil, les opérateurs peuvent réduire leurs coûts pour anticiper cette tendance. Ils peuvent également fidéliser leurs clients déjà existants.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 10.56 EUR | ||||||||
Date du cours | 17/04/2024 | ||||||||
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