(AOF) - CGGVeritas a confirmé la signature auprès du mexicain Pemex d'un contrat d'acquisition et de traitement sismique 3D dans le Golfe du Mexique pour un montant d'environ 465 millions de dollars. Ce contrat d'une une durée de 5 ans avait été annoncé lundi soir par Pemex. Il porte sur l'acquisition, via des équipements sismiques, des images en trois dimensions du sous-sol marin dans une zone de plus de 75.000 kilomètres carrés du Golfe du Mexique. Ce contrat était considéré par CGG Veritas comme "stratégique compte tenu de sa durée et du pays où le groupe a déjà travaillé", a souligné Natixis Securities. Dans une note publié hier, CM-CIC Securities a relevé son conseil de conserver à achat sur CGG Veritas et revu à la hausse son objectif de cours de 12 à 20 euros. "Il s'agit du plus gros contrat jamais octroyé dans l'industrie sismique. Il dégagera des marges à deux chiffres qui devraient, selon nous, avoir un impact positif sur la rentabilité de l'ensemble de l'activité de services sismiques", a commenté le broker. Le 21 août dernier, la rumeur selon laquelle CGG Vertias avait remporté ce contrat avait entraîné une hausse de 6,8% du cours de l'action. Hier le groupe a gagné 2,8% à 16,12 euros après la confirmation de Pemex.
Activité de la société
CGG Veritas, né du rapprochement entre la Compagnie Générale de Géophysique (CGG) et Veritas, est spécialisée dans les services et équipements sismiques et géophysiques destinés principalement à l'industrie pétrolière. Le groupe est l'un des leaders mondiaux en sismique pétrolière et marine. L'activité de la société se répartit entre les services géophysiques, lesquels regroupent le terrestre, l'offshore et l'activité Traitement Réservoir, et entre sa filiale Sercel, premier fabricant mondial d'équipements sismiques.
Les points forts de la valeur
- CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi. - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers. Ainsi dans les équipements, Sercel est le numéro un mondial. - Sercel affiche une profitabilité confortable, un actif économique important et d'un vériable avantage technologique. - Les acquisitions du norvégien Exploration Resources et de Veritas ont permis de hisser la marine du groupe à un niveau équivalent à celui des leaders actuels du secteur, et ce à un moment où les marchés entament un cycle de croissance solide et durable. - Veritas a permis au groupe de se lancer sur le marché porteur du "wide-azimuth". -Les compagnies pétrolières nationales peuvent offrir des contrats à long terme pour sécuriser des capacités sismiques.
Les points faibles de la valeur
- Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et de fait intensifie la pression concurrentielle. - Le secteur du sismique souffre d'un fort manque de visibilité et d'une grande cyclicité. - Les analystes attendent le redressement de l'activité de services et l'amélioration de sa rentabilité. -Même si les synergies possibles avec Veritas sont très forte grâce à la complémentarité géographique et des activités, il existe des problèmes d'intégration liés à la fusion.
Comment suivre la valeur
- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - Le groupe, techniquement opéable avec un flotant supérieur à 80 %, fait plus souvent figure de prédateur potentiel.
Pétrole et parapétrolier
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole. Elle estime désormais que cette demande devrait reculer de 2,9% cette année, contre une précédente estimation de 3%. Cette révision signifierait que le pire de la récession est passé. Le recul de la demande de pétrole est lié à une consommation en baisse dans les pays développés et à un retournement de tendance dans certains pays émergents, en particulier la Chine. Suite au ralentissement des exportations, l'AIE considère que la demande chinoise de pétrole pourrait fléchir de près de 1% en 2009, après une croissance de 4% en 2008. L'AIE évalue à plus de 26000 milliards de dollars les investissements à réaliser au cours des deux prochaines décennies pour maintenir l'offre. Or la volatilité importante du cours du pétrole empêche les compagnies d'avoir une visibilité suffisante pour investir. Selon ExxonMobil, une variation de 1 dollar du prix moyen du pétrole a un impact de 375 millions de dollars sur les résultats de son activité d'exploration-production.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 0.70 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/07/2016 | ||||||||
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