(AOF) - Manitou a essuyé une perte nette de 93,7 millions d'euros au premier semestre contre un profit de 48,5 millions d'euros, l'an dernier. Le groupe précise que les comptes de cette année intègrent une écriture de dépréciation des actifs de Gehl pour 50,1 millions liée à la révision des hypothèses d'activité, 12,6 millions d'euros de charges de restructuration et 9,6 millions de charges financières. Manitou affiche une perte opérationnelle courante de 40,9 millions d'euros contre un bénéfice de 75,8 millions d'euros au premier semestre 2008. Selon Manutan, cette dégradation du résultat opérationnel traduit un effet volume à périmètre constant de -105,0 millions d'euros, une évolution favorable des charges d'exploitation hors restructuration de 17 millions d'euros et une contribution nette de Gehl de - 28,7 millions d'euros. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe est ressorti à 357,8 millions d'euros contre 725,2 millions d'euros sur le premier semestre 2008. A périmètre constant le recul est de 56%. Concernant ses perspectives, Manitou indique qu'il " s'attachera sur le deuxième semestre à stabiliser son résultat opérationnel courant, baisser son point mort et poursuivre son désendettement ".
Manitou est le leader mondial du chariot élévateur tout terrain, inventé en 1957 par son fondateur Marcel Braud. Le groupe fabrique et commercialise du matériel de manutention destiné aux marchés de la construction (53% du chiffre d'affaires), de l'industrie (24%) et de l'agriculture (23%). L'internationalisation de Manitou a débuté dans les années 70. En 1972, le groupe a signé un accord de partenariat commercial avec Toyota. En 2007, Manitou a ramené sa participation de 40 à 20% dans la société Toyota Industrial Equipment (TIE), créée en 1995 conjointement avec Toyota Industries Corporation pour la fabrication et l'assemblage des chariots industriels de la marque japonaise. Implanté dans plus de 120 pays, Manitou compte 2 405 salariés, 23 filiales et 600 points de vente dans le monde. En 2007, le chiffre d'affaires s'est élevé à 1,26 milliard d'euros.
Les points forts de la valeur
-Manitou propose aujourd'hui la gamme de produits la plus importante du marché. -Le groupe consacre une large place à la R&D et propose des engins innovants. -Manitou est présent sur les marchés émergents, très dynamiques, notamment via une acquisition en Chine en 2005. -L'acquisition de l'américain Gehl devrait lui permettre de se positionner favorablement en Amérique du Nord, où il bénéficiera d'une taille critique pour fournir les réseaux de loueurs. Les deux groupes possèdent une complémentarité des gammes et des zones géographiques.
Les points faibles de la valeur
-Manitou est impacté par le ralentissement actuel des marchés de la construction et de l'industrie ainsi que par la récession en Europe de l'Ouest. Les clients finaux et les concessionnaires d'Europe de l'Est risquent également de rencontrer des problèmes de trésorerie et donc de solvabilité. - En grande difficulté, Gehl n'a pas respecté certaines clauses de financements et doit renégocier ses covenants bancaires. Le rachat du groupe américain a également privé Manitou de ses réserves de cash. -Le groupe doit faire face à des difficultés d'approvisionnement de certains composants entrant dans l'assemblage des chariots tout terrain. -Les composants subissent une inflation importante. - Il est important de surveiller l'évolution des tarifs de la concurrence, sur lesquels Manitou sera plus ou moins forcé de s'aligner s'il veut conserver ses parts de marché. Cela pourrait se faire au détriment des marges et avoir une incidence négative sur le cours. - La baisse de la livre favorise le britannique JCB, principal rival de Manitou. -La situation problématique de Gehl aux Etats-Unis est à suivre.
Biens d'équipement
Le recul de la production des industries mécaniques en France n'a cessé de s'amplifier sur les derniers mois. Selon la Fédération des industries mécaniques (FIM), depuis le mois de décembre, la baisse des volumes produits par ces industries est de plus en plus marquée : si elle s'élevait à 1,3% fin 2008, elle a atteint 2,2% en janvier (par rapport au même mois de l'année précédente), 3,2% en février, et 4% en mars. La FIM estime que le recul des volumes produits devrait encore se renforcer et s'établir à 4,6% en avril et à 5,1% en mai. La chute des investissements, qui touche à la fois la France et l'Europe, est encore plus marquée aux Etats-Unis. Au premier trimestre, les dépenses des entreprises américaines ont chuté de 37% par rapport aux trois mois précédents. Le recul est plus fort (à 47%) pour les équipements industriels et encore davantage (78%) pour le matériel d'exploration et d'exploitation minière. La crise économique plonge certains fabricants de biens d'équipement dans les difficultés. Le suisse Sulzer, spécialiste des pompes et machines pour l'industrie, va supprimer 1400 postes, soit 11% de son effectif mondial, principalement en Europe et en Amériques. L'objectif est de réduire ses coûts annuels de 110 millions de francs suisses (73,2 millions d'euros).
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 25.55 EUR | ||||||||
Date du cours | 23/04/2024 | ||||||||
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