(AOF) - Vallourec a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre, le fabricant de tubes sans soudure a réalisé un résultat net part du groupe de 105,7 millions d'euros, en repli de 57%. Le résultat d'exploitation est ressorti en baisse de 60% à 153,3 millions d'euros. Le résultat brut d'exploitation (RBE) a reculé de 60% 174 millions d'euros tandis que le chiffre d'affaires a décliné de 39% à 979,5 millions d'euros. Le RBE représente 17,8% du chiffre d'affaires, contre 26,7% un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 72 millions d'euros, un résultat brut d'exploitation de 158 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 893 millions d'euros. Le mouvement de déstockage touchant à sa fin dans certains segments, Vallourec anticipe une reprise graduelle du volume de ses ventes à partir du quatrième trimestre. Néanmoins, les tendances de la demande finale restent incertaines, a ajouté le groupe. "La baisse des enregistrements constatée en 2009 dans des segments où Vallourec a bénéficié jusqu'à présent d'un carnet de commandes élevé, en particulier l'Energie électrique, ainsi que les baisses de prix consenties, impacteront les marges au cours des prochains trimestres". Vallourec a déclaré poursuivre la mise en oeuvre de ses mesures de réduction des coûts et rester attentif à l'évolution de son besoin en fonds de roulement. Grâce à son positionnement premium, à sa flexibilité et à la solidité de son bilan, le groupe se dit bien positionné pour bénéficier du redémarrage de l'activité. L'action a brusquement grimpé en fin de séance pour clôturer sur un gain de 5,25% à 124,30 euros, le groupe ayant publié ses résultats sur son site peu avant la clôture.
Chiffre d'affaires
- Au 30.06.2009 : 2 395 millions d'euros (-20%) - Au 31.12.2008 : 6 437 millions (+4,8%)
Résultats
- Au 30.06.2009, résultat d'exploitation : 473,1millions (-33%;) Résultat net part du groupe : 311,1millions (-31%) - Au 31.12.2008 : résultat d'exploitation : 1 521,8 (-6,2%) ; résultat net part du groupe : 967,2 millions (-1,9%)
Prévisions
Le président du directoire, Pierre Crouzet, est prudent pour les prochains mois. Selon lui, compte tenu du décalage entre les commandes et les livraisons, le ralentissement économique n'est pas achevé. Aucune perte n'est anticipée pour cette année, mais le fabricant de tubes en acier pour l'industrie pétrolière et les centrales électriques prévoit une baisse significative de sa marge opérationnelle au cours des prochains trimestres.
Stratégie
Le plan de réduction des coûts vise à économiser plus de 200 millions d'euros par an à l'horizon 2010. Le groupe affirme être en avance sur ce plan, et prévoit désormais une baisse annuelle de 5% des coûts (contre 3% précédemment). L'autre priorité est l'adaptation de la demande à travers une réduction possible des capacités de production. Il poursuit la réduction du nombre d'heures travaillées avec, en Europe, la prolongation des arrêts d'usines pendant l'été et l'extension des mesures de chômage partiel. Il accentue également ses efforts de réduction du besoin en fonds de roulement, ce qui lui permettra de dégager les ressources nécessaires à la poursuite de son plan d'investissements stratégiques et de se préparer au redémarrage de l'activité.
Evènements financiers
Le groupe a récemment acquis la société DPAL FZCO, un fabricant de tiges de forage à Dubai. Il renforce ainsi ses positions au Moyen-Orient. Il s'est aussi engagé dans un ambitieux programme d'investissement au Brésil, visant un accroissement d'environ 10% de ses capacités de production. Grâce à de nouvelles découvertures de ressources pétrolifères, ce pays pourrait devenir un des grands producteurs de pétrole au monde.
Forces
- La politique de baisse des coûts et de réduction des stocks menée par Vallourec ont permis d'améliorer la situation de trésorerie : au cours des six premiers mois de l'année, l'activité a généré un flux de trésorerie de 733,4 millions d'euros, plus de deux fois supérieur à celui de l'an passé (315,8 millions d'euros) ; - La flexibilité financière du groupe est très importante car il est passé d'un endettement net de 346,5 millions d'euros au 31 décembre 2008 à une situation de trésorerie nette positive de 98,8 millions d'euros au 30 juin 2009 ; - Le nouveau dirigeant du groupe, Philippe Crouzet, qui est issu de Saint-Gobain, a l'expérience des industries cycliques; - Les investissements réalisés au Brésil devraient lui procurer un avantage concurrentiel important.
Faiblesses
- L'activité du groupe a pâti d'un recul de 20% au premier semestre, du fait d'un recul de la demande mondiale tant dans les secteurs industriels que sur les marchés de l'énergie ; - Les comptes du deuxième trimestre se sont nettement dégradés par rapport aux trois premiers mois de l'année ; - Comme toute valeur cyclique, Vallourec est sensible au retournement de conjoncture. Dans le passé, le marché mondial des tubes pour l'énergie a subi de graves excédents de capacités, amplifiant la chute des prix ; - Vallourec va distribuer un dividende 6 euros par action sur ses résultats 2008, avec un taux de distribution du résultat net part du groupe réduit de 37,4 à 33,2% sur un an ; - Le capital du groupe est très morcelé : Bolloré, qui détient seulement 4,8% du capital ne peut être considéré comme un actionnaire de référence ; - Les récents propos du dirigeant du groupe soulignent qu'il n'est pas sorti de la crise.
Principales activités
Quatre principaux marchés au 31.03.2009 : Energie (72,4% du chiffre d'affaires, dont Pétrole et Gaz 49,7%) ; Pétrochimie (10,7%) ; Mécanique (9,8%) ; Automobile (3,4%) ; Autres (3,7%)
Le secteur
Le marché bénéficie de bonnes perspectives pour plusieurs raisons. Les plans de relance dans le monde concernent le renouvellement des infrastructures, notamment dans l'énergie. La demande de pétrole devrait rester soutenue, en particulier dans les transports. La demande en gaz devrait également continuer à progresser notamment en raison de ses qualités environnementales. Dans les pays développés, le renouvellement du parc existant de centrales électriques soutient également la croissance. De plus, de nombreux pays ont lancé des programmes de construction de centrales nucléaires afin de sécuriser leurs approvisionnements en énergie et réduire les émissions de CO2, centrales pour lesquelles Vallourec fournit une gamme complète de produits tubulaires.
La valeur dans son secteur
Co-leader mondial du marché des tubes en acier sans soudure, destinés principalement aux secteurs du Pétrole et du Gaz, de l'Energie électrique ainsi qu'à d'autres applications industrielles, avec environ 10% de part de marché.
Comment suivre la valeur
- L'activité cyclique est très sensible à l'évolution de la conjoncture, en particulier aux Etats-Unis, qui représentent près de 24% du chiffre d'affaires (au 31.12.2008). - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du dollar car les coûts de production de ses usines européennes sont majoritairement libellés en euros, alors que leurs revenus s'établissent en dollars. - La division Pétrole et Gaz représentant 51% du chiffre d'affaires au premier semestre 2009, le groupe est très sensible au prix de baril de pétrole. Ce dernier détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et la demande de tubes de forage. Dans le cas d'un cours élevé du pétrole le titre est donc favorisé. - Du fait d'un capital éclaté le groupe est facilement opéable. Il présente donc un caractère spéculatif.
Dividendes versés
6 euros par action au titre de l'exercice 2008
Taux de distribution des dividendes
33,2% au titre de l'exercice 2008
Taux de croissance du dividende par action
-45,5%
Rendement
6,7%
Estimations de dividendes par action
2,97 euros en 2009
Produits de base - Métaux
Accroissant ainsi sa main mise sur la production de métaux rares, la Chine finalise un plan 2010-2015 de production, qui restreindrait très sensiblement leurs exportations. Les métaux issus des terres rares (tels que le néodyme, le dysprosium, le terbium, le lanthane, le cérium, le samarium, l'europium ou le praséodyme) détiennent des propriétés sur le plan chimique, électrique, métallurgique, optique ou encore magnétique. Ils sont donc essentiels au développement des industries automobiles, électroniques et à celle des énergies vertes. La Chine produit plus de 95% des métaux issus des terres rares dans le monde. Cette politique de restriction chinoise coïncide avec les ambitions du pays dans les industries vertes et les hautes technologies. En parallèle avec la limitation de ces quotas d'exportation, la Chine investit dans des mines de métaux rares situées hors de ses frontières, notamment en Australie.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 0.83 EUR | ||||||||
Date du cours | 21/05/2020 | ||||||||
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