(AOF) - Nexity a essuyé une perte nette de 49,9 millions d'euros en 2009, à comparer avec un résultat net part du groupe de 24,8 millions d'euros en 2008. La quote-part de résultat d'Eurosic, correspondant essentiellement à une dépréciation de la valeur de ses actifs immobiliers, a représenté une charge de 32 millions d'euros au niveau du résultat des sociétés mises en équivalence. La dépréciation des goodwills relatifs aux activités de services et de distribution s'est traduite par ailleurs par une charge exceptionnelle de 122 millions dans le résultat opérationnel. En conséquence, le résultat opérationnel s'est élevé à 84,7 millions d'euros contre 245,8 millions d'euros en 2008. Le résultat opérationnel courant a reculé de 16% à 206,4 millions d'euros. Sur la base d'un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 2,838 milliards d'euros, le taux de marge opérationnelle courante est ressorti à 7,3% contre 9,2% un an plus tôt. Le groupe va proposer le versement d'un dividende de 1,6 euro par action au titre de l'exercice 2009. En matière de perspectives pour 2010, Nexity vise un chiffre d'affaires consolidé attendu autour de 2,5 milliards d'euros et une marge opérationnelle courante de 7%. Le groupe immobilier vise 10% de part de marché dans le résidentiel sur la base d'un marché attendu autour de 90 000 logements neufs. Nexity compte enfin proposer le versement d'un dividende de 1,6 euro par action au titre de l'exercice 2010.
Goodwill ou survaleur : Ecart positif entre la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable. Lors de la prise de contrôle d'une société par une autre, l'acquéreur paye en général un prix supérieur à la valeur des capitaux propres : cet écart est appelé la survaleur. Il correspond en général à des éléments immatériels, comme la marque, qu'on évalue subjectivement.
Les points forts de la valeur
- La structure intégrée du promoteur est un atout dans un cadre de ralentissement du secteur immobilier. - Le promoteur se diversifie dans les services, la distribution et le tertiaire ; un atout dans les bas de cycle. - Nexity n'est quasiment pas endetté.
Les points faibles de la valeur
- Le marché de la promotion immobilière a vécu en 2008 une crise majeure, avec une chute des ventes de logements neufs de plus de 40% en France. Nexity, premier promoteur immobilier français, a été fortement affecté par ce retournement d'une ampleur jamais vue. La rentabilité de Nexity a été divisée par deux, à quelque 7%. - La reprise des commandes, impulsée par les aides gouvernementales et la baisse des taux d'intérêt, ne se fera pas sentir dans les comptes avant plusieurs trimestres . - Les mesures d'aides gouvernementales n'ont qu'une durée de vie limitée. Le dispositif " Scellier " aux conditions actuelles doit prendre fin en 2010. Rien ne laisse prévoir une reconduction de ces mesures, vu l'endettement public.
Comment suivre la valeur
- Premier opérateur français de logements privés, Nexity est bien sûr fortement exposé à la santé du marché immobilier d'habitation. Dans cette optique, on suivra notamment l'évolution des prix des terrains à bâtir, des prix au mètre carré et l'évolution des taux d'intérêt. La vitesse de commercialisation des logements et les stocks sont également à surveiller. - La reprise des commandes a un effet positif décalé de plusieurs trimestres dans les comptes du promoteur : il faut concrétiser la vente chez le notaire pour que le premier versement en numéraire des acquéreurs ait lieu et qu'il soit pris en compte par Nexity. Les versements suivants s'étalent avec l'avancement des travaux. - Le marché s'interroge sur une éventuelle évolution du tour de table du promoteur. Plus de 40% du capital est détenu par la BPCE, le nouvel établissement bancaire né de la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires. - Nexity possède une participation de 33% dans la foncière Eurosic. Cet élément peut peser sur les résultats lorsque les valeurs d'actifs d'Eurosic baissent. D'un autre côté, cette foncière verse des dividendes intéressants.
Immobilier
Les foncières doivent réallouer leur portefeuille d'actifs pour affronter la crise du secteur. Les cessions leur ont permis d'accéder à des ressources financières à un moment où leurs cours de bourse étaient malmenés. Ainsi Gecina, qui doit faire face à une dette de 500 millions d'euros à échéance février 2010, a déjà cédé 700 millions d'euros d'actifs. Foncière des Régions (FDR) a vendu plusieurs biens, dont une soixantaine d'immeubles à France Télécom. Icade, qui a choisi de se recentrer sur l'immobilier d'entreprise, a mis sur le marché 32.000 logements et son pôle d'administration de biens. L'autre impératif pour les foncières est de renégocier les conditions de loyers en fin de bail pour prévenir le départ des locataires. Silic estime que ses pertes de revenus suite à la renégociation de ses baux atteignent 200.000 euros pour le premier semestre 2009. Ces sociétés, qui ont su stopper à temps les nouveaux projets pour réduire leurs coûts, peuvent compter sur des taux d'occupation généralement élevés, de l'ordre de 95%. Néanmoins elles sont confrontées à une incertitude de taille : les conséquences de l'augmentation du taux de chômage sur les taux d'occupation dans les mois à venir.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 9.75 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/04/2024 | ||||||||
|
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)