(AOF) - Le 18 février dernier, la Fed a surpris les marchés en relevant plus rapidement qu'anticipé son taux d'escompte de 0,50 % à 0,75 %. Cette décision s'est traduite par une hausse des taux longs américains, tandis que la parité euro/dollar est passée sous la barre des 1,35. Les économistes tempèrent néanmoins l'impact de cette intervention. "La décision de la Fed de relever son taux d'escompte de 25 pb n'a qu'une portée symbolique, mais les marchés y voient le coup d'envoi de sa stratégie de sortie de crise", commentent les économistes du Crédit Agricole. Malgré une amélioration des perspectives économiques, la banque centrale américaine devrait en effet maintenir une politique monétaire très accommodante. "La Fed a été très claire, en indiquant que le geste sur le taux d'escompte ne devait pas être interprété comme le début d'un cycle de resserrement, ni même comme une modification de ses intentions en termes de politique monétaire", précisent les économistes du BNP Paribas. Dans ce contexte, près de 80 % des bureaux d'études interrogés par Option Finance jugent prématurée une hausse du taux des Fed Funds dans les six prochains mois. Toutefois, la moitié d'entre eux anticipe une remontée des taux d'ici à un an. En ce qui concerne la zone euro, les inquiétudes persistantes concernant la dette grecque risquent à terme de ralentir le retrait progressif des mesures non conventionnelles de la BCE, ainsi que ses premières hausses de taux. Seuls 14 % environ des économistes interrogés anticipent en effet une hausse des taux d'ici à six mois. Ils sont en revanche plus nombreux (64 %) à prévoir une hausse du taux refi sur un horizon d'un an. Les taux longs dans la zone euro sont quant à eux estimés à 3,70 % en moyenne d'ici à six mois et à 3,90 % d'ici à un an, tandis que les taux à dix ans américains sont anticipés à 3,90 % et 4,10 % en moyenne sur ces mêmes horizons. Sur le marché des changes, le mois de février a été marqué par la poursuite de l'affaiblissement de l'euro face au dollar. Depuis le début du mois, la parité est en effet passée de 1,39 à environ 1,35, soit un plus bas depuis mai 2009. L'euro reste fortement pénalisé par les craintes relatives à la montée du risque souverain dans la zone euro. Les économistes tablent sur une parité euro/dollar en moyenne à 1,40 d'ici à trois mois et à 1,36 d'ici à un an, contre 1,47 et 1,39 le mois dernier sur ces mêmes horizons. Les fourchettes de prévisions restent larges, puisque l'euro/dollar oscille selon les bureaux d'étude entre 1,28 (Natixis) et 1,50 (Coe Rexecode) d'ici à trois mois et entre 1,30 (BNP Paribas, CCR AM et Crédit Agricole) et 1,50 (SwissLife AM) d'ici à un an. En ce qui concerne l'évolution de l'euro contre les devises britanniques et japonaises, l'euro/livre est en moyenne estimée à 0,88 d'ici à un an, tandis que l'euro/yen est évaluée à environ 134,8 sur ce même horizon. Enfin, le marché des matières premières a enregistré une baisse du cours du Brent en début de mois. Après avoir atteint 70 dollars le baril le 8 février dernier, le prix du pétrole est remonté aux alentours de 77 dollars en fin de semaine dernière. Les économistes prévoient une légère hausse du prix du baril de Brent, à 82,3 dollars d'ici à trois mois et à 84,3 dollars d'ici à un an. Les tensions sur le prix du pétrole resteront très limitées, compte tenu de l'excès d'offre toujours présent dans le système et des perspectives de reprise modérées. Angèle Pellicier
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