(AOF) - PagesJaunes se replie de 2,35% à 8,861 euros après la publication du chiffre d'affaires du premier trimestre et de ses ambitions pour 2012. Sur les trois premiers mois de l'année, les ventes ont baissé de 3,2% à 233,9 millions d'euros, dont 128,2 millions d'euros (+3,1%) sur Internet. L'activité sur Internet a représenté 54,8% du chiffre d'affaires du groupe. Commentant cette publication, le directeur général, Jean-Pierre Remy a déclaré : " Le premier trimestre 2010 a marqué un point d'inflexion et une reprise progressive des ventes après un second semestre 2009 difficile. Cette reprise ne devrait se matérialiser dans le chiffre d'affaires du Groupe qu'à partir de la seconde moitié de l'année. " Le spécialiste des annuaires anticipe une accélération de la croissance du chiffre d'affaires des activités Internet au cours des prochains trimestres grâce au lancement de produits et de services. PagesJaunes a profité de cette publication pour préciser ses objectifs 2010. Il anticipe un chiffre d'affaires en baisse de -1% à -3% et une marge brute opérationnelle comprise entre 510 et 530 millions d'euros. Il prévoit également le maintien d'une politique de distribution de dividende élevé. Le groupe va verser un dividende de 0,65 euro par action au titre de l'exercice 2009. A l'occasion de sa journée investisseurs, PagesJaunes a indiqué qu'il visait une hausse d'au moins 5% par an du chiffre d'affaires en 2011 et 2012 avec un taux de marge (MBO) rapportée au chiffre d'affaires comparable à celui de 2010. A horizon 2012, le groupe a pour ambition de faire croître son chiffre d'affaires Internet de 50%. Il compte y parvenir grâce, notamment, au développement des contenus médias et des sites web, à la monétisation de l'audience Internet mobile, et au développement des Grands comptes. Il compte ainsi de réaliser environ les deux tiers de son chiffre d'affaires sur Internet en 2012. Il prévoit aussi de maintenir une politique de distribution de dividende élevé sur toute la période. Ces objectifs sont jugés ambitieux par Gilbert Dupont.
Les points forts de la valeur
- Le groupe enregistre une forte croissance de son activité et de ses résultats dans le métier a priori mature de l'édition d'annuaires imprimés grâce à ses diversifications dans les services en ligne et à l'international, ainsi qu'à un positionnement haut de gamme. - Le groupe a réussi son passage sur Internet, qui représente 40% de ses recettes. Les effets de la crise économique vont donc rester modestes. - Le groupe est également le numéro un de la publicité locale. Sa force commerciale, très présente sur le terrain, connaît bien les entreprises en régions. - La distribution d'un dividende élevé devrait être maintenue pour l'exercice 2009. La valeur offre un rendement de près de 10%.
Les points faibles de la valeur
- Le remplacement soudain en mai 2009 du directeur général a surpris le marché. Il s'interroge sur la stratégie à venir du groupe. Par ailleurs, aucune prévision n'a été donnée pour 2010. - La situation financière du groupe inquiète. Depuis l'arrivée en mai 2006 de KKR et Goldman Sachs au capital, regroupés dans la holding Mediannuaire, le groupe est passé d'une situation de trésorerie nette à un endettement net de près de 2 milliards d'euros. - Les déboires de ses concurrents Yell et de Seat Pagine Gialle incitent à la prudence. - Les moteurs de recherche pourraient venir concurrencer PagesJaunes sur le segment des annuaires. - La valeur se traite nettement en-dessous de son cours d'introduction en juillet 2004 (14,10 EUR pour les particuliers).
Comment suivre la valeur
- PagesJaunes n'échappe pas à la détérioration du marché publicitaire français. Mais le groupe subit ses effets avec du retard, à cause de la façon dont sont enregistrés les contrats. - Le niveau de valorisation du titre par rapport à son cours d'introduction en Bourse doit être pris en compte dans une stratégie d'investissement. - La bonne présence de PagesJaunes sur Internet et au niveau local en fait une cible de choix, notamment pour des moteurs de recherche comme Yahoo ! ou Google. Les déclarations de Mediannuaire, actionnaire à 54,8%, sont également à suivre. - Le groupe ne souhaite pas faire d'acquisition pour le moment afin de ne pas dégrader sa rentabilité.
Communication - Medias
Les éditeurs de presse envisagent le livre numérique comme une opportunité unique, susceptible de faire évoluer leur modèle économique. Apple, dont la tablette sera prochainement commercialisée aux Etats-Unis, a pris contact avec plusieurs éditeurs américains. Même si les revenus sont faibles, l'intérêt majeur est l'absence de coûts de fabrication et de distribution des journaux classiques, qui peuvent constituer jusqu'à 70% du prix d'un journal. Contrairement aux éditeurs de livres, qui ont adopté des standards communs pour leurs contenus, les éditeurs de presse n'ont pas encore adopté de standard numérique. Toutefois cinq grands éditeurs de magazine (Time Inc., News Corp., Condé Nast, Hearst et Meredith) ont créé un consortium, en décembre 2009, pour adopter un standard commun et un modèle de partage de revenus pour leurs éditions numériques. La filiale américaine de Lagardère Active, Hachette Filipacchi Media US, pourrait rejoindre cette alliance.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 0.29 EUR | ||||||||
Date du cours | 22/10/2015 | ||||||||
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