(AOF) - Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, a annoncé l'acquisition de Cinterion Wireless Modules pour 163 millions d'euros, montant payé en cash et correspondant approximativement au montant du chiffre d'affaires annuel. Cinterion est le premier fournisseur de modules de communication sans fil pour les applications industrielles du " Machine-to-Machine " (M2M), a indiqué Gemalto. Son activité M2M en 2009 représente un chiffre d'affaires de 145 millions d'euros, un résultat d'exploitation de 4 millions d'euros et une part de marché d'environ 20%. L'acquisition sera immédiatement relutive au bénéfice par action 2010 de Gemalto et devrait contribuer à hauteur d'environ 20 millions d'euros à l'objectif de résultats des activités opérationnelles de 300 millions d'euros que s'est fixé Gemalto pour 2013. Les résultats d'activité de Cinterion seront comptabilisés dans un nouveau segment, M2M, qui réunira les activités de Gemalto dans ce domaine. La société présentera le résultat des activités M2M séparément afin de refléter leur valeur et leur fort potentiel de croissance. Cinterion est une entreprise sans unité de production, qui emploie 335 collaborateurs, principalement sur les sites de Munich et Berlin en Allemagne. Lancée par Siemens en 1995, l'activité avait été cédée à un consortium financier en 2008.
Les points forts de la valeur
- Le groupe domine largement son secteur, avec une part de marché mondiale supérieure à 40%. Le budget R&D, de 110 millions d'euros par an, est plus de 2 fois supérieur à celui de son premier concurrent. Après avoir atteint avec un an d'avance les objectifs de rentabilité de 2009, Gemalto a fixé la barre plus haut pour 2013 : augmenter de 50% le résultat opérationnel. Un défi que les analystes jugent audacieux mais pas irréalisable. La demande croissante de documents d'identité numérique (passeports, cartes d'identité, etc.) est une tendance inévitable qui va profiter au leader mondial sur ce segment. La multiplicité des produits électroniques, à l'image de l'i-Pad ou du e-reader de Kindle, déjà équipé par Gemalto, représente également un important relais de croissance. La poursuite de la migration des cartes bancaires vers le standard EMV permettra de générer un chiffre d'affaires récurrent qui sera complété par l'émergence du paiement via le téléphone mobile. Gemalto, qui n'a pas de dette, va poursuivre sa politique d'acquisitions ciblée sur de petites sociétés, au savoir-faire technologique reconnu et facilement intégrables.
Les points faibles de la valeur
- Le secteur est affecté par une pression sur les prix, en particulier au niveau des cartes pour les téléphones portables (SIM), ce qui pèse sur les marges. Or, Gemalto est fortement exposé aux cartes SIM. - Le secteur de la carte à puce est en constante évolution et les barrières à l'entrée sont faibles. Dans la téléphonie mobile, le marché des cartes SIM, proche de la saturation, continuera à progresser mais à un rythme plus lent. Le principal risque porte selon les analystes sur de possibles tensions au niveau de l'approvisionnement en composants compte tenu de la forte reprise constatée dans l'industrie des semi-conducteurs. La direction est restée floue sur l'utilisation de la trésorerie nette qui pourrait avoisiner les 500 millions d'euros fin 2010.
Comment suivre la valeur
Les gains de productivité en provenance de la fusion Gemplus/Axalto sont dorénavant derrière. Les prochains leviers sur les marges dépendront de la croissance organique qui constitue la nouvelle priorité du groupe. - L'évolution du marché des télécommunications, notamment dans les pays émergents, est à suivre de près. Le déploiement progressif des normes 3G et 4G, consécutif à l'avènement des smartphones, permettra de rééquilibrer le mix produit du groupe dans la téléphonie mobile. Gemalto va verser, pour la première fois, un dividende compris entre 0,2 et 0,25 euro par action au titre de l'exercice 2009. Ce dividende pourrait progresser au fur et à mesure de la concrétisation du nouveau plan de croissance.
Electronique
Sur le plan mondial, le marché de l'électronique grand public est menacé par les surcapacités de production, qui pourrait notamment intervenir dans le domaine des écrans plats, compte-tenu de la montée en puissance des japonais Sony et Panasonic. Ces derniers sont avantagés par la baisse du yen face au won. En France, le cabinet Xerfi estime que la consommation de produits électroniques de loisirs devrait continuer à bien se comporter. Les consommateurs des pays matures sont de nouveau prêts à investir dans la high-tech. Si leur pouvoir d'achat stagne, leur "vouloir d'achat", notion développée entre autres par le cabinet d'études GfK, est à nouveau d'actualité, dopé par la mise sur le marché d'une succession de nouveautés. Après l'ipad d'Apple, les téléviseurs à écran 3D (image en relief) sont déjà sur le marché, dans la perspective de la Coupe du monde de football.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 51.20 EUR | ||||||||
Date du cours | 28/05/2019 | ||||||||
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