(AOF / Funds) - "Les obligations de long terme apparaissent chères du point de vue de la valeur fondamentale, même avec des hypothèses de politique monétaire et d'anticipations d'inflation très conservatives", note la publication mensuelle réalisée par les équipes de stratégie et de recherche économique d'Amundi Group. "En cette période troublée, les obligations d'État allemandes ont montré toute leur force de valeur- refuge. Comme chaque fois lors d'une crise, les investisseurs vendent les actifs à risque pour en acheter de moins risqués. D'une manière générale, on observe les mouvements entre les différentes classes d'actifs et l'exemple classique du phénomène de fuite vers la qualité fait référence à la vente d'actions pour l'achat d'obligations. Toutefois, cette crise relève pour la première fois d'un mouvement très marqué de fuite vers la qualité au sein des obligations souveraines européennes, en ligne avec la spécificité des troubles des États", note le gestionnaire. "La crise grecque est exemplaire puisque les taux allemands ont baissé une fois et demi voire deux fois plus que les taux français (selon les maturités), tandis que durant les épisodes de crise précédents il n'y a pas eu cette 'diversification géographique et l'ampleur de la baisse était en moyenne la même. [-73]· ce titre, de janvier à fin juin, les taux 30 ans en Allemagne ont baissé de 80 pbs contre 50 pbs en France, le même mouvement s'est produit sur les taux 10 ans alors que les taux 5 ans ont baissé de 77 et 30 pbs et les taux 2 ans de 95 pbs et 42 pb, respectivement dans les deux pays. Pour résumer, les Bunds (titres allemands) ont joué pleinement leur rôle de valeur- refuge vis-à-vis des OATs, même si la France ne fait pas partie des pays jugés fragiles de la zone euro, surnommés PIGS (Portugal, Irlande, Grèce et Espagne)." "[-73]· quoi peut-on s'attendre pour l'avenir ?" s'interroge Amundi. "Du point de vue de la valorisation fondamentale, les obligations de long terme françaises apparaissent chères, même avec des hypothèses conservatives de statu quo prolongé de la BCE et d'anticipations d'inflation relativement stables. Pour conclure, aux niveaux actuels, la seule raison fondamentale d'acheter les Bunds serait de parier sur un éclatement de la zone euro, un risque qui semble aujourd'hui plutôt faible au vu des déclarations officielles des pays-membres. Cela dit, il est vrai que pendant la dernière décennie le marché obligataire a toujours surpris (positivement) avec des taux longs qui progressivement ont touché des planchers autrefois impensables."
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