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Stress Tests: même pas peur !

26/07/2010 - 18:57 - Sicavonline (mis à jour le : 08/08/2014 - 14:27)


Stress Tests: même pas peur !

Les stress tests des banques européennes ont livré leur verdict vendredi soir après la clôture des places du Vieux Continent. Alors que beaucoup d'analystes redoutaient que ces tests de résistance ne mettent au jour des besoins de recapitalisation des établissements bancaires compris entre 30 et 80 milliards d'euros, seuls sept banques devront être recapitalisées pour un montant total de 3,5 milliards d'euros ! Crédible ? Pas pour tout le monde.

La communauté financière les attendait fébrilement sinon anxieusement, mais les stress tests des banques de l'Union Européenne ont accouché de résultats bien meilleurs que ceux qu'anticipaient les analystes. Ceux-ci envisageaient en moyenne qu'à l'issue des tests les besoins de recapitalisation des banques européennes iraient de 30 à 80 milliards d'euros.

Sept banques en manque de fonds propres

Au final, sur les 91 banques européennes mises à l'épreuve, sept doivent être recapitalisées et leurs besoins en fonds propres ne dépassent pas les 3,5 milliards d'euros. Parmi les recalées (NDLR : pour réussir les tests de résistance il fallait atteindre un Tier One de 6 % en situation de stress) figurent cinq espagnoles, (Cajasur, Diada, Espiga, Banca Civica et Unnim), une allemande (Hypo Real Estate) et une grecque (Agricultural Bank of Greece). Onze établissements, au nombre desquels l'italienne Monte Paschi dei Siena, dépassent tout juste le seuil de 6 %. Les françaises BNP Paribas, Credit Agricole, Société Générale et la franco-belge Dexia ont franchi l'obstacle sans encombre avec un Tier One moyen de 9,3 %. Les très bons élèves de la classe « Europe » se révèlent être la britannique Barclays et l'espagnole Santander dont les ratios de fonds propres élevés leur assurent à première vue une appréciable capacité de résistance aux chocs. Au terme de cette simulation menée par le Comité Européen des Contrôleurs Bancaires (CESB), il ressort que dans un environnement adverse, les 91 banques européennes testées cumuleraient, entre 2010 et 2011, 566 milliards d'euros de pertes qui ne représentent donc que 2 % de l'ensemble du bilan des banques testées, et dont 67 milliards sont imputables à la dette souveraine.

Une méthodologie sujette à caution

La joie et l'allégresse devraient donc être de mise chez les investisseurs, n'étaient les critiques à l'encontre de la méthodologie employée pour mener cet examen approfondi de la solidité des banques. Car, en matière de recapitalisation, l'écart entre les prévisions des analystes et les résultats définitifs des stress tests laissent plus d'un financier sceptique. Certains ne manquent pas de souligner que les tests de résistance sont sinon partiaux du moins partiels. De fait, ces derniers omettent l'impact sur les banques d'une crise de liquidité, au prétexte que la BCE fournit au secteur financier des liquidités à l'infini ; ensuite, une part non négligeable de l'exposition des banques à la dette des Etats a été occultée : seules ont été prises en considération les pertes potentielles attachées aux obligations gouvernementales avec lesquelles les banques réalisent du trading ; aucune perte n'a été envisagée pour les obligations souveraines détenues jusqu'à échéance, en vertu d'une logique imparable : la mise sur pied, en réaction à la crise grecque, du Fonds Européen de Stabilisation Financière (FESF) qui secourt les pays européens en panne de financement écarte tout risque de faillite d'un État et donc de pertes sur des obligations gouvernementales détenues jusqu'à échéance. Pour un certain nombre d'analystes, cet argumentaire est quelque peu spécieux. Nouriel Roubini, président de Roubini Global Economics, qui s'est rendu célèbre pour avoir été l'un des rares à avoir vu venir la crise financière, a indiqué sur CNBC, lundi 26 juillet, que les tests de résistance n'étaient pas assez rudes pour prendre en compte la détérioration à venir de l'économie du Vieux Continent. D'aucuns mettent par ailleurs en exergue le peu de transparence de quelques uns des participants aux tests. Six des quatorze banques allemandes testées ont ainsi refusé de divulguer les montants de leur exposition à la dette souveraine. On a connu transparence moins opaque. Tamara Burnell, responsable de l'analyse crédit des institutions financières chez M&G, émet, quant à elle, l'idée que les tests sont passé à côté de l'essentiel : « Ce n'est pas seulement l'actif du bilan des banques qui doit être mis à l'épreuve, mais aussi le passif. Manifestement, la plupart des banques ratent le « test du financement », puisque qu'elles ne peuvent pas se financer sans une forme ou une autre d'aide gouvernementale. » Du reste, le vrai problème est selon elle est de savoir « si les États peuvent soutenir financièrement leurs banques, et si tel n'est pas le cas, qui aura à payer le coût de la faillite d'un pays ou d'une banque. »

Le vrai test, Bâle 3

Pour les analystes d'Oddo Securities qui, pour leur part, voient dans les stress tests européens un non événement, la véritable épreuve de vérité pour les banques européennes viendra avec Bâle 3 (NDLR : nouveau corpus de réglementations bancaires devant entrer en vigueur en janvier 2013) et « l'arrivée d'un nouveau ratio de fonds propres durs », le common equity. Ce en quoi Tamara Burnell de M&G les rejoint : « Ce que les investisseurs aimeraient savoir, c'est si les banques, même si 84 d'entre elles ont réussi les tests, seront réellement en mesure de satisfaire d'ici 2012 aux exigences de Bâle 3 en matière de capital et de liquidité ? Les faits ne le suggèrent pas. » Et au demeurant les experts d'Oddo Securities évaluent que Bâle 3 induira des besoins additionnels en fonds propres de 50 milliards d'euros. Très loin des 3,5 milliards d'euros de recapitalisation jugés nécessaires au terme des tests de résistance.

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