Cybergun a encore une fois fait mouche. Le spécialiste de l'Air Soft Gun® a fait état d'une hausse de 27 % de son chiffre d'affaires durant le 1er trimestre 2010. Le groupe totalise sur la période 14,1 millions d'euros de ventes contre 11 millions d'euros un an auparavant.
L'intégration récente du distributeur californien Spartan, spécialisé dans les accessoires haut de gamme, a retenti positivement sur l'activité. Mais c'est surtout la très forte croissance organique (+18 %) enregistrée lors du 1er trimestre qui frappe les esprits. Cybergun impute à ses investissements marketings cette excellente performance -une performance qui a agréablement surpris Laurent Vallée, analyste financier chez Portzamparc. Ce dernier qui anticipait jusqu'à présent 9,7 % de croissance organique sur l'ensemble de l'exercice 2010 estime que ces chiffres trimestriels traduisent les retombées positives de l'élargissement des gammes de produits de Cybergun : « Tout nouveau produit qui rentre dans la gamme apporte une source supplémentaire de revenus pour le groupe, souligne l'analyste. Je remarque aussi que l'Europe a une nouvelle fois « cartonné » alors que la croissance reste plus faible à ce stade aux Etats-Unis, ce que masque l'acquisition de Spartan. » Cette atonie du marché américain n'est-elle pas un problème pour Cybergun qui a réalisé 55 % de son chiffre d'affaires en 2009 aux États-Unis ? Pas vraiment au dire de Laurent Vallée qui retient de ses échanges avec le management « qu'un frémissement est en train d'être constaté aux U.S.A., ce qui présage plutôt bien de la suite. »
La part de l'Asie, où le gros de l'activité se fait non dans l'Air Soft mais dans les jouets au travers de la filiale Tech Group, reste marginale avec 4 % du chiffre d'affaires. Toutefois, les choses devraient peu à peu changer, selon l'analyste de Portzamparc : «Dans la zone asiatique, l'acquisition d'Inokatsu repositionne Cybergun davantage sur l'Air Soft Gun®, où d'ailleurs il n'était jusqu'alors présent qu'au travers de contrats de sous-licences à faible rémunération. Nous devrions constater donc petit à petit du mieux en Asie.»
Selon l'analyste, l'horizon apparaît donc plutôt dégagé « d'autant que Cybergun devrait grâce à la réappréciation du dollar bénéficier d'effets de change positifs sur le 2e trimestre. » Bref, sur l'ensemble du 1er semestre, Il semble difficile d'imaginer une rupture de tendance majeure. De quoi laisser espérer un exercice de qualité en termes de résultats car « Cybergun étant une structure à coûts fixes, précise Laurent Vallée, toute croissance du chiffre d'affaires se répercute assez vite positivement sur les bénéfices. Donc, au vu des éléments dont nous disposons pour le moment rien ne remet en cause notre opinion positive sur le dossier.» Partant, Portzamparc maintient sa recommandation d'achat avec un objectif de cours de 13,50 euros.
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