(AOF) - Vilmorin a réalisé au titre de l'exercice 2009-2010, clos fin juin, un chiffre d'affaires de 1,064 milliard d'euros, en hausse de 4,6% à données comparables. Le semencier a bénéficié de la forte croissance en comparable de l'activité potagères : +9% à 454,3 millions d'euros. " L'activité progresse globalement plus rapidement que la tendance estimée du marché potagères, témoignant de prises de parts de marché sur le continent américain, le bassin méditerranéen et l'Asie ", a précisé le groupe à propos de cette activité. Le chiffre d'affaires de l'activité grandes cultures s'élève à 519,7 millions d'euros, en progression de 1,9 % à données comparables. Le chiffre d'affaires de l'activité produits de jardin s'élève à 88,3 millions d'euros, quasi stable à données comparables. Sur la base des premières projections réalisées à ce jour, Vilmorin a confirmé, pour l'exercice 2009-2010, une bonne tenue de ses marges. " Cette tendance prend en compte un accroissement significatif de son investissement en recherche ", a précisé le semencier. Toutefois, ces marges seront impactées par des charges non récurrentes liées essentiellement aux opérations de réorganisation industrielle de l'activité potagères.
Les points forts de la valeur
- Vilmorin, quatrième semencier mondial, a défini trois axes majeurs de développement : accélérer la croissance dans certaines régions, notamment l'Asie, gagner des parts de marché dans le maïs grâce à l'innovation en commercialisant ses propres traits OGM et renforcer son leadership sur le marché du blé avec des semences à forte valeur ajoutée. - Les tendances de fond du secteur sont porteuses : évolution démographique, changement des modes alimentaires et réduction des surfaces cultivées dans le monde. - Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits avec un recentrage stratégique sur les marchés professionnels. - Les tendances pour les semences potagères (deux fois plus margées que les semences grandes cultures) restent très favorables. - Les efforts de Vilmorin en R&D sont importants, l'objectif étant de pouvoir développer à l'horizon 2014 ses propres plantes transgéniques de soja ou de maïs. Le budget de R&D représente 10% du chiffre d'affaires et le groupe multiplie les partenariats pour améliorer les caractéristiques des semences commercialisées.
Les points faibles de la valeur
- L'environnement reste difficile. Malgré un rebond, les cours des céréales sont encore loin des sommets atteints en 2008. - Le groupe a encore de grandes marges de progrès face à l'américain Pioneer, leader du marché du maïs en Europe. - Le marché du maïs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures. - Le groupe est soumis aux aléas climatiques. Son activité est par ailleurs saisonnière. - Le groupe dispose toujours d'une faible visibilité sur les arbitrages qui seront réalisés entre semences de fermes et semences commerciales et entre maïs/soja. - L'augmentation de capital lancée au printemps 2010 sera plus dilutive que prévu.
Comment suivre la valeur
- Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie. - Le groupe est sensible à la volatilité des prix des matières premières agricoles. - La bataille des grands semenciers mondiaux sur le maïs et le blé s'accentue. La complexité accrue dans l'élaboration des futures semences génétiques requiert des capitaux considérables et demande également de fortes implantations commerciales. La récente augmentation de capital était donc une nécessité pour Vilmorin. - La stratégie de partenariat et de sélectivité menée par le groupe est pour l'instant efficace mais, à terme, la concentration dans le secteur pourrait se poursuivre afin d'accentuer les synergies et d'approcher les budgets des trois premiers acteurs du secteur.
Agroalimentaire
Le secteur de l'agroalimentaire, second employeur en France, regroupe plusieurs segments de marché (conserves, biscuits, produits laitiers, plats cuisinés, produits surgelés et boissons alcoolisées et non alcoolisées). Il inclut également l'industrie du tabac. Les innovations lancées par les industriels cherchent essentiellement à lutter contre le développement des marques de distributeurs. Les spécialistes estiment que le secteur est pénalisé par un manque de visibilité du fait de coûts de matières premières très volatils, cette volatilité étant alimentée par un retour de la spéculation. Après un recul de leurs marges en 2009, les intervenants du secteur devraient attendre 2011 pour bénéficier d'un redressement de leur profitabilité. Parmi les géants mondiaux du secteur la diversification est de mise. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 63.70 EUR | ||||||||
Date du cours | 21/07/2023 | ||||||||
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