Generix, en panne de rentabilité : Deconninck s'explique

Suivre @sicavonline

Publier sur Twitter

Partager sur Facebook

Imprimer cet article

Envoyer cet article

Jean-Charles Deconninck, président du directoire de Generix

Les exercices 2008/2009 et 2009/2010 se sont caractérisés par des pertes importantes. A quoi les attribuez-vous ?

En moins de trois ans, nous avons procédé à l'acquisition de trois sociétés. Nous avons dû fusionner les équipes et les moyens, repenser les organisations. Parallèlement à ce travail, nous avons investi dans un nouveau modèle d'application logicielle, les applications on demand, qui nécessitent des investissements importants et renouvelés en R&D. Le passage à une facturation on demand a en outre impliqué pour nous de repenser notre propre informatique et de nous doter d'un nouveau système de facturation pour nos 6000 clients. Bref, nos investissements n'ont pas ralenti durant la crise.

Et contrairement à d'autres, en dépit de la pression sur la rentabilité induite par la crise, vous n'avez pas taillé dans les effectifs

Non, au contraire car le pari que nous faisons est celui de l'innovation. Cela suppose de conserver les compétences et de les renforcer. Voilé pourquoi en cette période délicate, nous n'avons pas licencié ni hésité à investir dans la formation. Mais cela n'a pas à court terme favorisé notre rentabilité. C'est un fait. Néanmoins, si 2009/2010 fut encore une fois un exercice déficitaire, Generix a réduit ses pertes, l'environnement se normalisant peu à peu. Nous commençons aussi à profiter de l'émergence de notre nouveau modèle de plateforme collaborative « on demand » dont le succès se confirme mois après mois.

Quelles perspectives pour le nouvel exercice ?

L'environnement économique n'est pas encore au beau fixe. Le marché informatique reste très compliqué, très versatile. Aujourd'hui les PME souffrent et nous ne sentons pas en Europe que l'activité reprend fondamentalement. Néanmoins, si ce contexte n'est pas des plus porteurs et pénalise ponctuellement notre activité, nous maintenons nos perspectives pour l'ensemble de l'exercice 2010/2011 (NDLR : Le groupe avait annoncé à la fin de l'exercice 2009/2010 viser une augmentation de son chiffre d'affaires et un retour à l'équilibre de son résultat net IFRS).

Où se situent les priorités pour Generix à moyen terme ?

Nous entendons poursuivre notre développement à l'international. Nous avons aujourd'hui des filiales, en Argentine, au Portugal, en Espagne, en Italie et au Brésil, où nous ne sommes pas allés par choix mais pour suivre un de nos clients. Les potentialités de ce marché où la classe moyenne est de plus en plus fournie nous paraissent importantes et où les infrastructures sont encore à améliorer.

Est-ce que d'autres pays émergents, et notamment à la Chine, ne peuvent pas constituer d'autres relais de croissance ?

J'éprouve vis-à-vis de la Chine une certaine réticence car le respect la propriété intellectuelle ne m'y parait pas forcément assuré. Les choses sont différentes en Inde, où la culture est sous cet aspect plus anglo-saxonne, ce qui me convient mieux.

Comptez-vous alors investir en Inde ?

Nous songeons à y investir ou en tout cas à y créer éventuellement des partenariats. Les ingénieurs indiens sont très complémentaires des ingénieurs français. Ils sont redoutables dans l'exécution, là où nous sommes meilleurs dans la créativité. Nous essayons avec Generix de cultiver cette caractéristique d'une informatique française créative car nous sommes persuadés que dans le domaine de l'édition de logiciels le succès n'est pas le monopole des grands groupes américains. Certains en France, comme Dassault Systèmes ou Business Objects avant qu'il ne passe sous la coupe de SAP l'ont déjà démontré. Generix, une autre vision de l'édition de logiciels Jean-Charles Deconninck un entrepreneur à la tête de Generix Generix ou le pari de l'on demand et des plateformes collaboratives Generix : les forces, les faiblesses, selon Jean-Charles Deconninck Le point de vue de Sicavonline : Generix Group, encore des choses à prouver

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.