(AOF) - En repli de 3,45% à 29,07 euros, Bourbon affiche la deuxième plus forte baisse de l'indice SBF 120, pénalisé par des résultats semestriels inférieurs aux attentes et par Cheuvreux qui a sorti le titre de sa liste des petites et moyennes capitalisations préférées. Le spécialiste des services pétroliers pour l'offshore a réalisé durant les six premiers mois de l'année un résultat net part du groupe en baisse de 50,1% à 41 millions d'euros, un résultat opérationnel en baisse de 65,3% à 39,4 millions et un Ebitda en baisse de 2,5% à 168,5 millions (147 millions hors plus-values). Les analystes tablaient sur un Ebitda, hors plus-values, dans une fourchette comprise entre 155 et 177 millions. Après avoir évoqué un "marché défavorable" Jacques de Chateauvieux, PDG de Bourbon, a justifié la baisse de l'excédent brut d'exploitation par la faible progression du chiffre d'affaires et par la croissance des coûts d'exploitation liée au nombre important de navires entrés en flotte. Pour autant, il s'est dit confiant dans sa capacité à atteindre les objectifs de son plan 2011-2015 marqués notamment par une croissance moyenne annuelle du chiffre d'affaires de sa division offshore de 17%. Concernant ses perspectives, Bourbon prédit pour le marché offshore une reprise des investissements des pétroliers, dans l'exploration ainsi que dans la production et la maintenance. Selon lui, cette reprise est déjà sensible en Afrique de l'Ouest et en Asie. Ces prévisions optimistes n'ont pas empêché Cheuvreux de retirer Bourbon de sa liste des petites et moyennes capitalisations. Mais le broker a néanmoins maintenu son opinion Surperformance et son objectif de cours de 45 euros. (P-J.L)
Les forces de la valeur
- La stratégie de Bourbon, dans le vrac comme pour les services aux compagnies pétrolières, est d'affréter les bateaux dans le cadre de contrats à long terme. Ce qui permet de lisser le chiffre d'affaires. - La rentabilité d'un navire en propriété est toujours positive. - Bourbon dispose d'une flotte jeune et donc plus moderne qui lui permet d'être très compétitif auprès des compagnies pétrolières, même quand le secteur est affecté par des surcapacités. - Le plan stratégique 2015, présenté fin juin à Shanghaï, a été bien accueilli par les investisseurs. Le groupe prévoit d'investir 2 milliards de dollars pour continuer d'accroître et moderniser sa flotte de navires destinés au secteur pétrolier, dont le nombre devrait passer d'environ 360 en fin d'année dernière à 600 en 2015. - Bourbon a pris le contrôle de sa filiale brésilienne Delba Maritima Navegaçao. Cette opération permet au groupe de consolider ses positions sur le marché Brésilien porteur et de renforcer à l'avenir ses positions commerciales et ses investissements.
Les faiblesses de la valeur
- Le groupe subit la pression à la baisse sur les prix du fait d'un environnement pétrolier dégradé. Il est également pénalisé par le retour des surcapacités, notamment dans les navires à forte capacité. - Dans le vrac, le contexte est toujours difficile à appréhender avec une amélioration des cours du fret mais des décalages dans la livraison de nouveaux navires. - Comme pour l'ensemble du secteur pétrolier, la valeur va manquer de visibilité en raison notamment des conséquences que pourrait avoir la marée noire dans le golfe du Mexique sur l'activité de Bourbon, que ce soit sur le plan réglementaire ou sur la demande des clients.
Comment suivre la valeur
- Bourbon dépend des cours du fret. - Le groupe est dépendant également du dynamisme du marché de l'exploration - production pétrolière offshore. Un secteur soumis à l'évolution des cours du baril. - L'évolution du dollar a de l'influence étant donné que le chiffre d'affaires est en grande partie libellé dans cette devise et les coûts dans d'autres devises. - A suivre également la réglementation qui pourrait voir le jour suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique.
Pétrole et parapétrolier
Le poids de la Chine sur la scène énergétique mondiale ne cesse de croître. Ainsi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que ce pays va assurer à lui seul près de 40% de la croissance de la demande de pétrole cette année. La Chine représente actuellement environ 10% de la consommation mondiale de pétrole, contre près de 20% pour les Etats-Unis. Sa consommation va s'accroître de 7,6%, pour atteindre un volume de 9,2 millions de barils par jour. En revanche la consommation des pays de l'OCDE va demeurer quasiment stable (- 0,1%), en l'absence de vraie reprise économique. L'AIE prévoit que la demande mondiale de pétrole devrait progresser en moyenne de 1,4% par an, soit 1,2 million de barils par jour, jusqu'en 2015, pour atteindre 92 millions de barils par jour. Quant aux prix, ils devraient légèrement augmenter, le prix du baril passant de 76 dollars cette année à 85 dollars en 2015. L'AIE observe une sensible dichotomie dans les domaines du pétrole ou du gaz, entre les pays de l'OCDE et les pays émergents. Ces derniers se caractérisent par une forte croissance en Chine, en Inde et au Moyen-Orient contre une demande faible ou stable, notamment en Europe. FTB/MAF/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 3.68 EUR | ||||||||
Date du cours | 08/10/2019 | ||||||||
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