(AOF / Funds) - "La limitation d'appréciation du yen pèsera lourdement sur les actifs européens les plus risqués pouvant induire une baisse de l'euro. Les dettes et les actions des économies européennes périphériques sont parmi les cibles potentielles. Ce regain de volatilité obligataire sera un facteur de soutien pour les actions aurifères et l'or physique. A moyen terme, les taux de dividendes actuels des actions positionnent cette classe d'actifs comme la plus attractive. En attendant, il faudra savoir réduire leur exposition à court terme avant de les racheter agressivement", note Amundi. "Faut-il paradoxalement s'inquiéter du niveau de confiance actuel des investisseurs ? alors que les enquêtes auprès de ces derniers sont en amélioration constante depuis juin dernier. A titre d'exemple, le dernier sondage hebdomadaire de l'American Association of Individual Investors fait état que 51% des investisseurs interrogés se disent acheteurs des marchés actions, 24% vendeurs et 26% neutres. Autrement dit, trois opérateurs sur cinq sont acheteurs", rapporte le gestionnaire. "Parallèlement, les indicateurs de volatilité implicite de court terme comme l'indice VIX ou VDAX sont sur des plus bas depuis avril. Il est aussi à signaler que les stratégies optionnelles adoptées par les investisseurs sur les marchés actions font une place de plus en plus belle à la couverture contre un risque de hausse des prix des marchés actions via notamment le renforcement en portefeuille d'options d'achat. L'indice actions Monde est en hausse de plus de 12% depuis son plus bas de début juillet. Ceci étant, depuis le mois de mai 2010, les soldes des performances actions sont demeurés faibles en monnaie locale (MSCI Etats-Unis +0,4%, Eurostoxx50 -14,3%, Nikkei225 -9,8%, Bovespa -1,4%) voire négatifs." "La forte volatilité du marché des changes a quelque peu brouillé les trajectoires des indices actions qui au final ressortent plutôt baissières. A l'opposé du spectre, les actifs obligataires, notamment les maturités supérieures à 10 ans, le haut rendement et la dette souveraine émergente, présentent un gain supérieur à 10%. Cette hiérarchie des performances est éclairante quant au glissement progressif des préférences des investisseurs en faveur des actifs à revenus fixes. Il n'a rien étonnant à cela étant donné que l'été aura été traversé par une succession d'indicateurs reflétant l'amollissement de la conjoncture mondiale en termes de demande domestique comme de création d'emplois. Le point de vue microéconomique ne se distingue en rien : le solde des révisions à la baisse a augmenté de 15% en tendance depuis le début de l'année." "Le cycle économique a donc repris ses droits. Il s'impose de plus en plus comme le moteur principal des performances des actifs en sus de considération de liquidité issue de la récente crise de la dette souveraine européenne. La particularité de cette reprise est que la désynchronisation des trajectoires économiques aura été de courte durée en 2009. L'année 2010 semble se terminer par une inflexion conjoncturelle quasi coordonnée des économies matures et développées. Cette évolution se traduit entre autres par une remontée préoccupante des corrélations entre actifs. Sur données journalières, la corrélation entre les actions matures et le secteur de l'énergie Monde atteint les 97% sur une fenêtre glissante de quatre semaines, un niveau comparable a également été atteint par les actions émergentes vis-à-vis du secteur des matériaux de base ou vis à-vis du prix pétrole, etc. Comment donc expliquer que le sentiment des investisseurs soit toujours autant empreint de sérénité ?" "Cet aplomb des acteurs de marché pourrait être expliqué par la mobilisation des banques centrales qui encore récemment ont renouvelé très clairement leur volonté de maintenir une approche non conventionnelle autant que nécessaire. Une autre explication plus acceptable réside dans le fait que les investisseurs ont identifié assez tôt des stratégies de couverture efficientes. Si les performances des actifs peuvent être d'une quelconque indication, les actifs de couverture les plus utilisés ont été, par ordre croissant de liquidité, les monnaies à faible rendement notamment le yen, les futures sur indices de volatilité implicite, les actions aurifères, l'or physique et les emprunts d'Etat de meilleure notation." "Les développements récents, en particulier la décision de la banque centrale du Japon de soutenir le yen pour la première fois depuis 2004, montrent que peu de stratégies de ce type sont infaillibles. Cet écueil pourrait à nouveau conduire à une baisse de l'appétit pour les actifs risqués. Ce risque ne doit pas être sous-estimé. Une majorité d'acteurs de marché se sont repositionnés en faveur des actions à haut rendement - celles-ci surperforment de 5 points l'indice MSCI Monde depuis mai dernier. A court terme, une remontée de la volatilité leur serait fort dommageable." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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