(AOF / Funds) - "Suite à l'impressionnante performance du mois de juillet, où certaines souches affichaient une prime de risque inférieure aux niveaux de début d'année, et à la résurgence de craintes sur les perspectives économiques, l'exposition au risque crédit a été quelque peu réduite. Bien que notre vision à long terme reste positive, les catalyseurs spécifiques au crédit tels que les stress tests et les résultats trimestriels sont maintenant derrière nous et nous sommes légèrement plus prudents", rapporte Dexia AM. "(...) nous sommes légèrement plus prudents dans une période où les inquiétudes macroéconomiques risquent de mener les marchés vers une plus grande volatilité et globalement une demande moindre pour les actifs risqués. La prise de profit s'est opérée d'une part sur des émissions qui ont très bien performé tels que Linde, Daimler, BMW, GDF Suez,... ainsi que Lafarge qui présente un profit financier faible et des perspectives peu encourageantes. D'autre part, certaines émissions subordonnées ont été vendues telles que AIB Lower Tier 2." "Comme nous l'avions anticipé, après un rally soutenu au début de l'été, les rendements du marché du crédit se sont inscrits dans le rouge le mois dernier, affichant un excess return négatif de 31 points de base, les financières sous performant davantage les non financières avec respectivement -47 et -19 points de base." "Les incertitudes liées au scénario macroéconomique, et notamment une double récession aux États Unis, ont pesé sur le moral des investisseurs ; supplantant les principaux supports mis en place en juillet (publication des stress tests, mesures régulatrices des institutions de crédit et publication des résultats trimestriels). Les conditions de marché n'ont pas aidé surtout en cette période marquée par de faibles volumes, et un nombre restreint d'acteurs." "La prime de risque des obligations d'entreprises s'est donc élargie en moyenne de 10 points de base, les secteurs des assurances et des ressources minières souffrant le plus. Le marché cash a cependant été moins volatil que le marché des dérivés de crédit, souvent utilisé comme instrument de couverture. Le principal indice dérivé Investment Grade européen s'est écarté de 20 points, l'indice financier subordonné s'est quant à lui envolé de 50 points à l'image de l'indice des dettes gouvernementales." "Les récents indicateurs macroéconomiques assez mitigés ont maintenu l'incertitude sur le ralentissement économique aux États Unis. La faiblesse du marché immobilier, les chiffres de l'emploi toujours mitigés et la mauvaise tenue des indicateurs avancés ont dominé le marché. Cependant de l'autre coté de l'Atlantique, l'IFO, l'indicateur de confiance des entrepreneurs allemands s'est montré plus fort qu'en juillet ; témoignant d'une reprise européenne. Une économie mondiale qui retombe en récession n'est certes pas notre scénario et les autorités américaines ont les moyens d'y faire face en appliquant les politiques nécessaires. Les acteurs de marché sont confrontés à un manque de visibilité quant au rythme de croissance à moyen terme. Le corollaire en a été la révision à la baisse des projections des résultats par action pour 2011." "Au niveau microéconomique, les récentes annonces de fusions et acquisitions et de rachats d'actions ont été les plus importantes depuis le début de l'année. Alors que les résultats trimestriels furent excellents, la recherche de relais de croissance du chiffre d'affaires pour les prochains trimestres s'est fait ressentir. La gestion des coûts a certes restauré les profils financiers et la génération des cash flows. L'accent sera maintenant mis sur la croissance non organique des revenus. Ainsi, le numéro un mondial des semi conducteurs Intel a annoncé le rachat de l'américain McAfee spécialisé dans la sécurité informatique pour près de 8 milliards de dollars. BHP Billiton a, de son côté, lancé une offre hostile sur Potash de 43 milliards de dollars en cash. Dans un tout autre domaine, le groupe pharmaceutique français Sanofi Aventis a proposé une offre d'achat sur Genzyme pour 18,5 milliards de dollars ; rejetée à l'unanimité." "Alors que les sociétés ont de solides assises financières, les risques liés à l'intégration des activités ont quelque peu pesé sur les primes de risques. Historiquement, la prime de risque reste attractive. Alors que le niveau atteint l'an dernier incorporait une large prime d'illiquidité, le niveau actuel de 200 points de base reste intéressant. Les fondamentaux des sociétés sont en amélioration continue comme le démontre les derniers résultats trimestriels. Certaines sociétés comme Daimler, BMW, Bertelsman, Caterpillar ont même révisé à la hausse leurs objectifs annuels. Le nouvel environnement régulatoire des sociétés financières sera également sur le long terme un support pour les investisseurs en obligations." "De plus, le spread contribuant à hauteur de 62% du rendement à maturité, les performances futures du crédit seront d'autant plus guidées par le rétrécissement attendu au cours des 12 prochains mois. Enfin, la valorisation à long terme, basée sur les taux de défaillance implicites montre toujours un potentiel de rétrécissement des spreads pour la catégorie Investment Grade." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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