(AOF / Funds) - "Ces derniers mois, l'équipe de gestion monétaire de Robeco Gestions a mené une politique d'investissement très prudente. Comme mentionné précédement, la Grèce a été retirée de l'univers d'investissement et les positions sur le Portugal ont été totalement supprimées des portefeuilles. Les émissions irlandaises, quant à elles, ne seront pas renouvellées à l'échéance. Enfin, même si l'Espagne reste bien représentée dans le portefeuille, sa pondération est limitée à 10% de l'actif sur des maturités inférieures à 3 mois", assure le gestionnaire. "Dans les portefeuilles des fonds Robeco Euro Cash et Robeco Euro Money Market, la nouvelle répartition géographique a principalement favorisé la France et les Pays-Bas. En termes stratégique, l'équipe de gestion a réduit la sensibilité du fonds et rallongé la vie moyenne des titres en portefeuille. Dans un environnement favorable au crédit, et afin de bénéficier des variations de taux, les gérants ont largement augmenté la part d'obligations à taux variables au détriment des taux fixes." "Depuis plusieurs mois, le marché monétaire subit les conséquences des crises successives du crédit et de la dette gouvernementale, et face à ces difficultés les Banques centrales n'ont pas toutes la même attitude : aux Etats-Unis, la Réserve Fédérale réagit aux inquiétudes quant à un ralentissement de la croissance et à une potentielle récession économique en double creux. Elle mène une politique non conventionnelle, en maintenant un taux directeur extrêmement bas, à 0,25%, et en injectant de nombreuses liquidités dans le marché pour soutenir l'économie. Elle a notamment acheté des titres à hauteur de 1.700 milliards de dollars. Selon les spécialistes monétaires de Robeco, la Fed a encore les moyens de soutenir la relance économique américaine, via des achats supplémentaires de titres, afin d'éviter un retour en récession." "Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre a pour objectif premier de réduire l'important déficit du pays. Elle mène elle aussi une politique non conventionnelle en conservant un taux directeur à 0,5%, et en rachetant pour 200 milliards de livres sterling de titres. Malgré une inflation à 3%, la BoE ne devrait pas monter son taux directeur afin de soutenir la reprise et l'emploi." "En Europe, la Banque centrale a une attitude assez différente. Son taux à 1% est, pour elle, un seuil bas et elle n'a racheté que 61 milliards de titres par stérilisation : elle utilise les liquidités déposées par les Banques pour financer ces achats et n'injecte donc pas de nouvelle monnaie. On observe d'ailleurs que le volume des dépôts bancaires est toujours important. Cela signifie que les Banques restent méfiantes et préfèrent redéposer leurs liquidités auprès de la BCE plutôt qu'auprès d'autres Banques. Aujourd'hui, si les opérations de refinancement à 6 et 12 mois sont arrêtées, la BCE a maintenu des opérations à 3 mois illimitées. La BCE ne devrait pas monter ses taux avant d'être revenu à des opérations de refinancement courtes et à montant limités." "Les perspectives de reprise économique au Portugal sont peu encourageantes, encore aujourd'hui, et les principales banques ont du mal à se financer dans le marché d'où un recours important aux programmes de la BCE. Nous pensons donc qu'il faut en limiter l'exposition à ce pays. Si actuellement notre exposition en portefeuille est nulle, nous restons en observations sur quelques émissions d'entreprises industrielles qui pourraient être suffisamment liquides pour être sélectionnées." "L'Irlande, qui a pourtant été la première à mettre en place des programmes de garantie pour rassurer les investisseurs, n'a pas pu prolonger cette garantie, rendant ainsi les investisseurs frileux. Le manque de visibilité et de liquidité des émissions irlandaises, essentiellement bancaires, nous ont également poussés à ne plus renouveler nos investissements sur ce pays. Parallèlement on observe que l'Italie maintient un déficit budgétaire faible avec des prévisions de croissance modérée ce qui compense le fort endettement de ses agents économiques. Pour nous, le secteur bancaire italien est stable et nous priviligions donc ce type d'émetteurs." "Quant à l'Espagne les perspectives à moyen terme de reprise économique étant toujours très faibles, nous préférons en limiter l'exposition même si les mesures politiques prises vont dans le bon sens. Nous sommes toujours restés hors des investissements dans les banques régionales et privilégions donc les investissements sur les principales banques du pays ayant une meilleure diversité d'activité." "En conclusion : la plus grande solidité du secteur bancaire, la croissance européenne revue à la hausse et la situation financière des entreprises favorable aux acquisitions sont des catalyseurs haussiers des marchés monétaires. D'un autre côté, le surplus de liquidité, la frilosité du marché interbancaire et la persistance de la crise de la dette souveraine lui mettent une pression vers le bas. Dans ce contexte, Robeco maintient ses anticipations : la reprise de l'économie européenne ne devrait être que très progressive, nous n'anticipons pas de hausse de taux de la part de la BCE avant que celle-ci n'annonce l'arrêt des opérations de refinancement illimitée, le taux Eonia va continuer sa remontée progressive vers le taux de refinancement, ce dernier devrait augmenter au deuxième semestre 2011." AUT/ALO
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