(AOF) - Lafarge a annoncé que le projet Aether, une innovation développée par le groupe pour réduire l'empreinte CO2 du ciment, venait de recevoir le soutien de l'Union européenne pour son développement. Ce soutien s'inscrit dans le cadre du programme européen " LIFE + ", un instrument de financement de projets en faveur de l'environnement, en coopération avec l'Institute for Building Materials de Pologne (MBM) et le British Building Research Establishment au Royaume-Uni (BRE). Il contribuera à la poursuite de la réduction des émissions de CO2 du cimentier. Ce nouveau produit, un clinker, composant de base du ciment, a été testé en laboratoire, mais aussi dans un four industriel qui a permis d'en valider le potentiel. Aether pourrait représenter une alternative au Ciment Portland classique en offrant des propriétés techniques comparables, fabriqué dans un four de cimenterie traditionnel moyennant peu d'adaptations, avec, au final, une plus faible empreinte écologique globale.
Les points forts de la valeur
- Lafarge est le leader mondial des matériaux de construction et du ciment, numéro 2 des granulats, numéro 3 du béton et du plâtre. - Sa diversification géographique permet au groupe de mieux résister que ses concurrents à la conjoncture difficile, grâce au poids important des pays émergents dans son chiffre d'affaires (46% réalisé au Moyen-Orient, en Europe Centrale et de l'Est, en Afrique et en Asie à fin 2008). - Les pays émergents sont désormais un des piliers de la croissance du groupe. Le rachat d'Orascom Cement a permis à Lafarge de détenir des positions de leader au Moyen-Orient, marché en plein essor. - Le groupe prend les mesures nécessaires pour redresser sa situation financière. Le programme de réduction des coûts, visant à réduire le poids de la dette (15 milliards d'euros) qui a explosé suite au rachat d'Orascom, est en avance sur les objectifs pour 2010. De nouvelles mesures ont été annoncées pour 2011.
Les points faibles de la valeur
- Le secteur de la construction affiche l'une des plus mauvaises performances depuis le début de l'année, sur fonds d'inquiétude sur le rythme de la reprise, notamment aux Etats-Unis. Lafarge affichait même mi-septembre la plus forte baisse du CAC 40 depuis le début de l'année (-28%). - Les grands cimentiers, Cemex et Holcim, ont fait preuve d'une très grande prudence cet été lors de la publication de leurs résultats. Lafarge a revu en baisse sa prévision annuelle pour le marché du ciment. - Le redressement des volumes sera donc plus lent que prévu et interviendra au mieux en 2012. - Les plans d'austérité en Europe pourraient se traduire par un tassement des dépenses d'infrastructures. - Le poids de la dette reste une préoccupation majeure qui pèse sur la valeur en Bourse.
Comment suivre la valeur
- Les performances de Lafarge sont étroitement liées à l'état du secteur de la construction. Fortement cyclique ce dernier dépend de l'évolution des taux d'intérêt, des facilités d'accès au crédit et du climat de confiance. Mais également des conditions climatiques. - Le prix de l'énergie est également à surveiller car il compte pour 25% à 30% du coût de production du ciment. - Les résultats de Lafarge sont, pour partie, dépendants du cours du dollar par rapport à l'euro du fait de sa présence aux Etats-Unis. - Les marchés vont suivre avec attention le déroulement du programme de réduction des coûts. - Le groupe souhaite accélérer l'innovation, notamment pour répondre aux modes de construction plus durables.
Construction - Matériaux
Même si leur environnement s'améliore progressivement, les intervenants du secteur sont encore confrontés à un certain nombre de risques. Le marché européen de la construction demeure fragile car il n'y a pas de nette reprise de la demande de permis de construire. De plus, comme la crise de ce marché a débuté plus tard qu'aux Etats-Unis, la reprise se réalisera également plus tardivement. Les experts estiment qu'il faudra attendre 2011 pour que le marché du BTP européen se stabilise. Par conséquent certains analystes estiment que cette année, la demande de matériaux de construction devrait baisser de 5% en France. L'activité du secteur va donc continuer à être soutenue par la croissance dans les pays émergents. L'autre menace qui pèse sur les acteurs est l'évolution des couvertures sur les coûts énergétiques. Si elles sont actuellement favorables, ces couvertures devraient avoir un impact négatif dès le second semestre 2010. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 59.96 EUR | ||||||||
Date du cours | 20/10/2015 | ||||||||
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