Espagne : la hausse du chômage en septembre (+1,2 %) pèse sur la confiance des ménages (-2,1 points)

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Progression du chômage en septembre

La situation du marché du travail espagnol ne s'améliore pas, au contraire. En septembre, le nombre de chômeurs a crû de 1,2 %. Cette deuxième hausse consécutive, après celle de 1,6 % en août, porte le nombre de demandeurs d'emploi à 4,02 millions d'après les chiffres annoncés par le ministère du Travail espagnol. Sur un an glissant, le nombre de sans-emplois a bondi de 8,3 % en septembre, une augmentation encore importante, bien qu'inférieure à celle observée en août (+9,4 %).

Le secteur des services à la traîne

Pour les économistes de la banque BNP Paribas, « cette nouvelle hausse du nombre de demandeurs d'emplois s'explique essentiellement par la baisse de l'activité dans les services liée à la fin de la saison touristique ». Le nombre de chômeurs a en effet, d'après eux, progressé de 2,3 % en septembre dans les services par rapport au mois d'août alors qu'il a reculé de respectivement 1,3 % et 0,9% dans les secteurs de la construction et de l'industrie.

Un marché du travail qui pourrait se dégrader davantage

Les économistes de BNP Paribas considèrent par ailleurs que le plan de rigueur mis en place par le gouvernement espagnol pèsera sur la croissance et devrait donc aggraver le chômage dans les mois à venir. Ils anticipent ainsi un taux de chômage supérieur à 20 % pour l'ensemble de l'année 2010 alors que les autorités tablaient sur 19,8 % de chômeurs sur l'année. Rappelons qu'en août, le taux de chômage dans la péninsule ibérique s'était élevé à 20,5 % selon Eurostat, soit le taux le plus élevé de l'Union Européenne.

Les ménages inquiets de la situation de l'économie

Ce marasme continu de l'emploi mine le moral des Espagnols, comme en témoigne le repli de l'indice de confiance ibérique (-2,1 points à 72,8 points en septembre). Bien que la moyenne mobile sur trois mois reste en progression depuis juillet, les économistes de la BNP Paribas soulignent que « la confiance des ménages devrait rester déprimée dans les prochains mois dans le sillage des mauvaises perspectives de croissance ». © Sicavonline

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