Un rapport remis aux parlementaires par le gouvernement lève le voile sur le dispositif très critiqué des retraites chapeaux. Un mécanisme qui permet aux entreprises de verser, par le biais d'un contrat collectif, à tout ou partie de leurs salariés partant à la retraite une rente, en complément de la pension légale, afin de leur assurer un maintien de salaire. En pratique, ces retraites chapeaux, sorte de fonds de pension à la française, sont réservées par les sociétés aux cadres supérieurs et aux dirigeants. Et ces dernières années, les montants exorbitants des retraites chapeaux perçus par certains grands patrons du CAC 40 ont fait la une des journaux, choquant profondément l'opinion publique. C'est en partie pour cette raison que le gouvernement envisage de renforcer la taxation de ces rentes.
Mais au vu du rapport gouvernemental, dévoilé par les Echos, la réalité est tout autre, les montants versés au titre de ce dispositif sont relativement modestes. En moyenne, ce dispositif permet, grâce à la générosité de 10.500 sociétés, à 89.000 retraités de percevoir un complément de retraite atteignant en moyenne 3.875 euros par an, soit 323 euros tous les mois.
Sur les 89.000 bénéficiaires actuels, 62 % encaissent moins de 4.000 euros par an alors que seulement 15 % récoltent plus de 7.000 euros annuellement. Toutefois, le rapport ne donne aucune indication quant aux nombres de personnes couvertes pour l'avenir - pour bénéficier de la rente viagère le dirigeant ne doit pas avoir quitté la société avant de partir à la retraite - et le gouvernement souligne que « subsistent de nombreuses incertitudes qui mériteraient que les efforts d'information et d'investigation soient poursuivis ». Néanmoins, ce rapport pourrait changer la donne. Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011 prévoit la création d'une contribution salariale de 14 % sur ces rentes en plus de la perception des prélèvements sociaux et de l'impôt sur le revenu, un amendement présenté par le député Yves Bur propose que les rentes inférieures à 3.462 euros par an ne soient pas concernées par cette nouvelle taxation.
© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)