(AOF) - Teleperformance a enregistré sur les neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 1,47 milliard d'euros, en progression de 7,2%. A données comparables, le chiffre d'affaires a baissé de 1,7%. Le spécialiste des centres d'appels prévoit de réaliser cette année une croissance organique proche de l'équilibre grâce à l'amélioration enregistrée au troisième trimestre et à celle attendue au quatrième trimestre. La progression du chiffre d'affaires à données publiées devrait s'établir à environ 10%. Teleperformance explique que cette évolution résulte principalement de la conjugaison des bonnes performances enregistrées sur le marché américain, de la forte croissance du Brésil et de la faiblesse de la zone Europe notamment en France et en Italie. Le spécialiste des centres d'appels annonce le maintient des objectifs de rentabilité annoncés à savoir un Ebita (hors éléments non récurrents) autour de 8,5% du chiffre d'affaires. Concernant la France, le groupe indique que la situation dans ce pays l'a conduit à élaborer un second plan de restructuration qui vise à rationaliser le dispositif industriel de Teleperformance France en réduisant le nombre de sites d'exploitation (de 22 à 14 centres) et en ajustant les emplois au niveau de charge enregistré. Le projet fait actuellement l'objet d'un examen par les instances représentatives du personnel. " Une fois mis en oeuvre, ce plan devrait permettre un retour à l'équilibre de la France, en tendance, dans le courant du 1er semestre 2011. La provision relative à ce plan sera intégrée aux comptes de l'exercice 2010 ", précise Teleperformance. Sur l'année 2011, le groupe Teleperformance, en toute première analyse, s'estime en mesure de revenir à une croissance organique positive de son activité, de l'ordre de 2,5 à 5% sur l'ensemble de l'année et d'enregistrer une progression de son taux d'Ebita (hors éléments non récurrents) pour atteindre au moins 9% du chiffre d'affaires. La direction précisera et développera les objectifs 2011 à l'occasion de la présentation des résultats annuels 2010, le 28 février prochain. Teleperformance a enfin annoncé une évolution dans ses modalités de communication financière avec la mise en place de " Conference Call " après les publications d'activité trimestrielles, de réunions plénières après la publication des résultats semestriels et annuels et la création d'un poste dédié aux relations investisseurs.
Les points forts de la valeur
- Teleperformance a ravi la place de numéro un mondial à l'américain Convergys. - La stratégie de Teleperformance vise à s'implanter sur les marchés à fort potentiel de croissance et se renforcer sur les solutions offshore à destination de la clientèle américaine ou européenne, avec des postes de téléopérateurs positionnés dans des pays à coût salarial moins élevé. - Pour maintenir ou améliorer sa rentabilité, Teleperformance axe son développement sur des métiers à forte valeur ajoutée comme l'assistance technique et le recouvrement de créances. - Sa clientèle est diversifiée, ce qui lui confère une moindre dépendance à l'égard de ses clients. - Teleperformance jouit d'une excellente couverture géographique. - Teleperformance a les moyens financiers d'être un acteur dans la consolidation du secteur des centres, marché qui reste très atomisé.
Les points faibles de la valeur
- Teleperformance est confronté à une restructuration difficile de son activité en France (moins de 15% du CA mais à l'origine des pertes en 2009). Ce dossier occulte les bons fondamentaux de la société. La nouvelle direction arrivée en avril 2010 en fait sa priorité. Elle a annoncé début juillet un second plan plus important que prévu. - Le marché doute que l'objectif annuel de rentabilité (8,5%) soit atteint. La marge opérationnelle est ressortie à 6,7% sur les six premiers mois de l'année. - La société réalise 24% de ses facturations grâce aux appels sortants. Or ceux-ci constituent un investissement souvent revu en baisse en cas de conjoncture difficile. - En tant que sous-traitant de la gestion des relations clients des entreprises, les menaces de pression sur les prix sont réelles en période de ralentissement économique. Teleperformance subit également l'attentisme des entreprises en matière de décision stratégique, comme pour l'externalisation de leur relation client. - Une réglementation plus contraignante aux États-Unis pourrait voir le jour : un projet de loi proposé par un sénateur américain démocrate, mais non encore soumis au vote du Sénat, vise à limiter la délocalisation des call centers à travers notamment une taxe de 25 cents pour tous les appels redirigés vers des centres offshore et à obliger l'opérateur à indiquer au client sa localisation. - Le groupe doit faire face à la concurrence des sociétés de pays émergents.
Comment suivre la valeur
- La performance de la valeur reste largement conditionnée au succès de la restructuration en France et à une meilleure visibilité sur le cadre réglementaire aux Etats-Unis mais également en Europe visant à limiter la délocalisation des centres d'appel. - Pour les groupes de centres d'appels, dont la principale charge est la masse salariale, les délocalisations dans des pays où les coûts salariaux sont plus faibles constituent un levier d'amélioration de la rentabilité. - Compte tenu de sa forte exposition au marché américain (près de 40% du chiffre d'affaires), le groupe est sensible aux variations du dollar. - Teleperformance fait figure de prédateur dans le secteur encore atomisé des centres d'appels.
Communication - Publicité
Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 90.00 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
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