Acheter un logement à Paris est devenu un luxe qu'une majorité de foyers ne peut plus s'offrir. Poursuivant leur course folle, les prix du marché immobilier parisien ont encore augmenté au mois d'octobre (+ 2,4 %), indique le baromètre du courtier immobilier en ligne, MeilleursAgents.com. En un an, les prix ont ainsi crû de 19 %. Un rythme de progression des prix d'autant plus surprenant que cela reste un phénomène isolé, non observé dans d'autres capitales mondiales. Au cours des douze derniers mois, la croissance parisienne est nettement supérieure à celle enregistrée à Londres (+ 11 %) et est sans comparaison avec celle de New-York ( + 0,1 %). Un écart qui s'amplifie lorsqu'on observe les prix sur les deux dernières années, la montée des prix parisiens (+ 15,8 %) va à l'inverse de ceux de Londres et de New-York, qui baissent respectivement de 2,7 % et de 9,4 %. Cette hausse des prix parisiens s'explique, selon MeilleursAgents.com, par la faiblesse de l'offre face à une demande qui ne cesse d'augmenter.
Une flambée des prix qui n'est pas sans rappeler la bulle spéculative des années 80, mais la comparaison s'arrête là. Contrairement à cette époque, les acheteurs ne visent pas un gain à court terme mais opèrent un repli sécuritaire sur la pierre, redevenue une valeur refuge dans un contexte économique anxiogène. Une bulle « anxieuse » « qui ne dégonflera pas tant que les taux d'emprunt resteront bas » commente Sébastien de Lafond, Président et fondateur de MeilleursAgents.com.
Ce contexte haussier devrait perdurer car « la situation économique, avec un chômage élevé et une croissance faible commande le maintien de taux bas pour stimuler la reprise ». Le courtier en ligne ne mise guère sur un relèvement des taux en 2011, « sauf si les difficultés financières des petits pays de l'euro (Grèce, Irlande, Portugal) finissaient par ébranler les plus grands. Une crise de l'euro pourrait se traduite par un rebond brutal des taux d'intérêt, déclenchant alors une baisse des prix immobiliers. »
Les prix des logements ont atteint des records, avec des biens qui en moyenne se négocient à 7.000 euros le m², qui peut encore espérer acheter un appartement à Paris ? De moins en moins de ménages, car l'évolution des revenus s'écarte de plus en plus de la progression des prix et la solvabilité des candidats à la propriété se dégrade. Pour certain, le rêve est devenu inaccessible, la faiblesse des taux d'intérêt n'y peut plus rien. Résultat : une majorité de franciliens sont désormais exclus du marché immobilier. C'est le cas pour les jeunes sans aide, les personnes vivant seules et les familles monoparentales (une famille sur quatre selon l'Insee) ainsi que les couples et familles ne disposant que d'un revenu ou de revenus faibles ou dans la moyenne. Seules quatre catégories d'acheteurs peuvent encore prétendre suivre les hausses des prix parisiens. MeilleursAgents.com dresse le portrait de ceux qui peuvent encore s'offrir un logement à Paris. Les jeunes couples primo-accédants avec aide familiale : à condition de limiter leurs prétentions à un studio ou un deux pièces de moins de 40 m² dans les quartiers les moins recherchés et surtout sous réserve de disposer d'un apport familial conséquent en capital, ces jeunes couples peuvent bénéficier de taux très bas pour s'endetter à long terme. Les couples à hauts revenus : deux très bons salaires, deux bonnes situations professionnelles stables, une épargne solide comme apport ... à 30/40 ans ces couples peuvent s'endetter pour 20 ou 25 ans aux meilleurs taux pour acheter l'appartement de 60 à 100 m² de leurs rêves. Les secundo-accédants : ces familles ont acheté leur premier appartement il y a plus de 5 ans et peuvent aujourd'hui réaliser une belle plus-value et bénéficier de la baisse des taux. Leur seul problème : trouver un appartement qui leur convienne sur un marché de pénurie. Cette partie du marché est plus dynamique qu'il y a un an, avec une nette reprise des transactions d'achat revente. En témoigne la hausse des prix des grandes surfaces, qui a rattrapé celle des studios et deux-pièces. Les investisseurs :ceux qui cherchent une rentabilité assurée à court ou moyen terme fuient Paris et investissent dans du « Scellier » en banlieue ou en province. Ceux qui privilégient la protection de leur patrimoine à moyen et long terme sans se préoccuper de rentabilité à court terme, continuent d'acquérir des petites et moyennes surfaces à Paris. La hausse des prix d'acquisition aura un effet inflationniste mais a priori plus modéré sur les loyers.
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