(AOF / Funds) - "L'un des faits les plus marquants (au troisième trimestre, ndlr) est sans nul doute que le cours de l'or a poursuivi sa hausse malgré une baisse séquentielle de la demande dite d'investissement (388 tonnes contre 546 tonnes le trimestre précédent). La demande liée aux applications industrielles poursuit son rebond, entamé il y a un an, et la saisonnalité de la bijouterie se confirme cette année encore malgré un cours de l'or fortement en hausse", note Edmond de Rothschild AM. "L'augmentation de la demande de bijouterie masque une grande disparité suivant les pays ; en effet, si l'on note une croissance forte en Inde (+36%), en Chine (+9%) et en Russie (+17%), des économies chancelantes et le prix élevé de l'or ont, quant à eux, eu raison de la demande dans nos marchés développés (Etats-Unis : -5% ; Italie : -11%...)." "La demande d'investissement a considérablement ralenti au cours du troisième trimestre ; le meilleur indicateur est sans doute la très faible collecte de 39 tonnes sur les ETFs après les 291 tonnes du trimestre précédent ! Toutefois, cette faiblesse est en partie compensée par des ventes de lingots en forte augmentation (+44% à 132,4 tonnes). Le marché était moins focalisé sur le risque souverain en Europe et l'annonce d'une éventuelle deuxième vague de quantitative easing aux Etats-Unis n'avait pas encore attiré l'attention des investisseurs ; bref, les marchés étaient dans une phase enthousiaste avec peu de considération pour les risques systémiques." "Les données du prochain trimestre seront sans doute différentes avec les nouvelles craintes quant à l'Irlande et les autres pays périphériques européens... Les banques centrales sont dorénavant acheteuses d'or depuis six trimestres consécutifs ; peut-être devrions nous songer à indiquer leur contribution à l'équilibre offre/demande non plus de manière négative pour l'offre mais de manière positive pour la demande... Alors que le FMI a poursuivi ses ventes (il ne reste plus à l'institution que 52 tonnes à vendre), certaines banques centrales (Russie, Philippines, Thaïlande, Bangladesh...) ont augmenté leurs avoirs en or avec comme objectif principal de mieux diversifier leurs réserves de change (souvent trop exposées au dollar US)." "La production minière a légèrement augmenté ce trimestre en raison notamment de la montée en puissance de quelques projets tels que la mine de Boddington en Australie (Newmont). Le passage en revue des futurs projets ne laisse en aucun cas espérer davantage de croissance de la part de cette composante de l'offre sur les années à venir. L'équilibre du marché repose donc encore, pour les trimestres et années à venir, sur le recyclage. A ce titre, il est intéressant de noter que malgré la hausse séquentielle du cours de l'or, l'offre de recyclage a en fait diminué (de 452 tonnes à 418 tonnes) ; si les filières de recyclage se développent avec le cours haussier de l'or (comme l'attestent certaines publicités à la télévision poussant à la vente de vieux bijoux), une certaine saturation a été atteinte et une nouvelle accélération à la hausse du cours de l'or sera sans doute nécessaire pour inciter davantage de personnes à recycler leurs biens." "La guerre des changes en cours, la défiance vis-à-vis des grandes devises et des taux d'intérêt réels, qui devraient demeurer négatifs pendant encore quelque temps, militent pour une poursuite de la hausse du cours de l'or. Même si la tendance de fond reste très bonne avec une considération pour l'or allant croissante sur le marché, des prises de profits sont envisageables en fin d'année en raison d'un parcours quasi sans faute cette année encore. En effet, selon nous, l'or reste un actif sous-détenu qui, année après année, attire de nouveaux investisseurs (particuliers et institutionnels)." "Au-delà du simple effet prix, nous notons que les sociétés aurifères restent faiblement valorisées par rapport au cours record de l'or. La très forte capacité à générer des cash-flows n'est, d'après nous, pas reconnue par le marché. Des hausses de dividende sont d'ailleurs envisageables, ce qui devrait susciter l'intérêt de nouveaux investisseurs soucieux du rendement. Goldsphere (...) est volontairement surpondéré dans les sociétés de taille intermédiaire avec de la croissance ainsi que dans les sociétés juniors, ces deux sous-secteurs étant les plus à même d'être des proies pour les grands groupes du secteur en mal de croissance organique." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)