Expansion modérée du patrimoine des Français d'ici à 2015

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L'Observatoire des Marchés de l'Épargne et du Crédit (OMEC) du BIPE a fait part des perspectives d'évolution du patrimoine et des comportements financiers des Français au cours des cinq années à venir. La société d'étude mise sur une reprise de la croissance du patrimoine des habitants de l'hexagone qui n'aura toutefois par l'ampleur de celle observée au cours des années fastes d'avant-crise.

Entre 2010 et 2011, légère progression du patrimoine

Après, une baisse sensible en 2008 (- 3 %) et sa quasi-stabilisation en 2009, l'Observatoire prédit une reprise de la croissance du patrimoine des Français en 2010, mais ses perspectives d'accroissement au cours des cinq prochaines années sont beaucoup plus modestes que celle qui avaient été observées, avant la crise, entre 2002 et 2007. En 2010, le BIPE prévoit une croissance nominale probable de ce patrimoine à environ 3 %. Une reprise essentiellement due à l'inflation des prix des logements anciens et à une légère progression des indices boursiers. Ces deux facteurs joueront plus fortement en 2011, de sorte que la croissance nominale du patrimoine des Français pourrait alors se situer au-dessus de 4 %.

Accélération de la croissance du patrimoine et décélération du taux d'épargne

Toujours selon la société d'étude, le prix des logements anciens devrait continuer à croître assez régulièrement (environ 4 % par an), compte tenu du déséquilibre persistant entre l'offre et la demande. Le marché boursier pourrait reprendre, de son côté, son évolution tendancielle autour de 8 % l'an. Mais, d'une part, l'influence de ces facteurs sur le patrimoine restera modérée, d'autre part, on devrait enregistrer une nette baisse du taux d'épargne des Français de près de 16 % de leur revenu en 2010 à moins de 13 % en 2015, baisse principalement due au tassement du pouvoir d'achat des ménages. De sorte que la croissance nominale du patrimoine des Français devrait ne pas dépasser 4,5 % par an, soit accroissement hors inflation de l'ordre de 2,5 %. Un rythme honorable, d'après le bureau d'études, mais très éloigné de celui des années d'avant-crise. Entre 2003 et 2006, ce patrimoine s'appréciait de 10 % et 15 % l'an. Conclusion du BIPE : « il faut sans doute s'habituer, dans ce domaine, à des croissances plus modestes, mais peut-être plus régulières, qui contrasteront avec des années brillantes, mais de croissance non durable. Le passif global des ménages devrait progresser plus vite que leur patrimoine. »

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