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USA : une croissance de 3 % fin 2011

10/12/2010 - 16:56 - Sicavonline - Vincent Bezault


USA : une croissance de 3 % fin 2011

Raphael Gallardo (Axa IM) affiche un relatif optimisme vis-à-vis de la croissance US

Si certains analystes considèrent que la crise immobilière américaine est toujours porteuse d'un risque déflationniste, ce n'est pas l'avis de Raphaël Gallardo, stratégiste chez Axa IM, qui, en dépit d'un chômage structurellement élevé aux Etats-Unis, voit la croissance US s'établir à 3 % fin 2011.

Raphaël Gallardo, les prix de l'immobilier américains, qui comptent pour un tiers de l'inflation de base aux Etats-Unis, s'inscrivent toujours dans une tendance baissière. N'est-ce pas la preuve que le risque déflationniste n'est pas évacué outre-Atlantique ?

Afin d'évaluer le risque déflationniste que pourrait faire courir le marché immobilier à l'économie américaine, il faut en avoir une vision complète. Cela nécessite tout d'abord de prendre en considération les prix de vente des biens mais aussi les prix des loyers. Qu'observe-t-on aujourd'hui ? Les prix des maisons continuent à baisser parce que beaucoup d'Américains sont mis à la porte de leur logement faute de pouvoir en rembourser les traites. Ces propriétaires dépossédés de leur bien se retrouvent sur le marché de la location. Or, sur celui-ci les loyers commencent à monter. Ensuite, d'après nos calculs du taux de vacance du parc immobilier américain, cela fait deux ans que les Etats-Unis ne construisent plus assez de logements. Les excès commis durant la bulle sont donc en passe d'être résorbés.

La FED indique cependant clairement que sa deuxième vague d'assouplissement quantitatif a pour but de faire remonter la valeur des actifs, qu'ils soient boursiers ou immobiliers. Pourquoi avoir cet objectif dans ce cas ?

L'objectif de la FED est moins de combattre la déflation que de stimuler la consommation via l'effet richesse. Le patrimoine des Américains est composé d'immobilier et d'actions. Leur envie de consommer est étroitement liée à l'appréciation du prix de ces actifs. La FED sait aussi que le canal du crédit demeure endommagé et que les ménages s'efforcent de se désendetter. Elle cherche donc à redonner confiance à ces derniers en faisant remonter les prix de l'immobilier et les cours des actions.

Est-ce que l'on peut espérer un redressement du marché de l'emploi qui viendrait également soutenir la consommation ?

Les Etats-Unis sont confrontés à une hausse du chômage structurel : beaucoup de personnes qui travaillaient dans la construction ne sont pas en mesure de retrouver du travail dans les secteurs qui actuellement créent des emplois. 40 % des chômeurs sont des chômeurs de longue durée aux USA. Et malheureusement plus ces personnes restent longtemps au chômage, moins elles ont de chances de retrouver un emploi. En outre, si l'on inclut dans les statistiques toutes les personnes qui étaient sur le marché du travail au début de la crise et qui en sont sorties par découragement, le taux de chômage n'est pas de 9,8 % mais de 12 %. Cela signifie aussi que les premières baisses du chômage seront invisibles car lorsque la conjoncture s'améliorera, ces personnes reviendront sur le marché du travail et donc dans les statistiques. Voilà pourquoi la FED ne s'aventure pas à pronostiquer autre chose que 9 % de chômeurs fin 2011 et 8 % fin 2012. Dans ces conditions, il existe un risque que la consommation déçoive. En outre, si l'on a un double dip dans l'immobilier, autrement dit une rechute de celui-ci, la confiance des ménages s'en ressentira et les entreprises cesseront d'investir parce qu'elles constateront que la demande est absente. Néanmoins, il faut aussi garder à l'esprit qu'à partir de 2,5 % de croissance, les Etats-Unis créent des emplois et que le taux de chômage fléchit. Or, les 2,5 % de croissance en rythme annualisé, l'Amérique les a eus au 3e trimestre. Certes, la croissance américaine devrait connaître une inflexion à 2 % au 4e trimestre (d'autant que la hausse des stocks dans le secteur de la distribution a contribué à hauteur de 0,8 point au chiffre du 3e trimestre), mais elle devrait ré-accélérer à 2,5 % à compter du 1er ou du 2e trimestre 2011 pour terminer à 3 % fin 2011.

Quels seront les moteurs de cette croissance US ?

Alors que la FED ne devrait pas relever ses taux avant le premier trimestre 2012, l'investissement et les exportations devraient tirer l'activité. Pour sa part, la consommation ne sera pas la locomotive de la croissance. Elle devrait se contenter de progresser au même rythme que le PIB.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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