(AOF / Funds) - "Au lendemain de la crise financière qui a frappé les économies du monde entier en 2008-2009, les marchés doivent désormais s'adapter à de nouvelles dynamiques et à l'émergence de nouveaux facteurs de risque. Dans le cadre de leurs plans de relance économique, de nombreux pays ont maintenu leurs taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas, et les perspectives d'un retour à la hausse à court terme restent minces. Par ailleurs, la crise de la dette souveraine au mois de mai dernier a remis en question la qualité des titres d'état, traditionnellement considérés comme très peu risqués." "En annonçant en novembre dernier une nouvelle injection de 600 milliards de dollars dans le système financier, la Réserve fédérale américaine (Fed) a quelque peu dissipé les craintes des investisseurs. Mais pour combien de temps ? Ceux-ci semblent toujours inquiets de l'évolution à moyen et long terme des conditions de marché et des conséquences de ce nouvel environnement dans lequel les marchés sont maintenus de manière artificielle." "Introduites afin de résorber les difficultés économiques, ces mesures d'assouplissement quantitatif (en anglais Quantitative Easing - QE) ne sont pas sans effets secondaires en termes de risque, notamment sur la hausse des corrélations entre les classes d'actifs. En effet, depuis le début de la crise financière, les marchés réagissent davantage aux facteurs macroéconomiques qu'aux fondamentaux. On observe ainsi, par exemple, une corrélation importante entre les actions et les matières premières, de même qu'entre les actions des pays développés et celles des marchés émergents. Ces conditions rendent complexe la construction d'un portefeuille diversifié et donc robuste." "L'émergence et la mise en place de nouvelles réglementations devraient également façonner l'avenir des marchés financiers. Essentiellement vouées à résoudre les failles mises en évidence par la crise financière, des réglementations telles que Solvabilité II, Bâle III (pour les secteurs de l'assurance et des banques, respectivement), et l'interdiction des ventes à découvert (en Allemagne) ont vu le jour. D'autres réglementations visant à accroître le dispositif de contrôle des marchés financiers devraient être adoptées dans un futur proche. A l'image du QE, nous pensons que ces nouvelles réglementations modifieront profondément le profil de risque de secteurs entiers, générant des vagues de ventes et d'achats de titres par les investisseurs, donc une augmentation de la concentration des risques." "Aujourd'hui, les investisseurs se trouvent dans une situation où la probabilité de perdre quelques dollars dépasse largement celle de gagner quelques cents. Les primes de risques sont basses et le risque d'événements extrêmes très élevé. Les portefeuilles des investisseurs ont très rarement affiché des profils rendement/risque aussi asymétriques et peu attractifs." "Dans ce contexte, nous pensons qu'il est préférable pour les investisseurs de privilégier des stratégies offrant une protection contre les retournements soudains de marché. Pour augmenter son capital sur le long terme, nous sommes convaincus qu'il faut d'abord et avant tout essayer de minimiser les pertes d'un portefeuille. La volatilité et les corrélations historiques ne suffisent plus comme seuls indicateurs de risque, leur fiabilité risquant d'être progressivement affaiblie pour les raisons expliquées ci-dessus." "Au début de l'année 2010, grâce aux travaux de recherche approfondis de notre équipe actions, nous avons déployé un nouveau modèle d'analyse du risque souverain dans notre processus d'investissement Minimum Variance. L'objectif de ce modèle est d'inclure une analyse des pays et de contribuer à la gestion des expositions géographiques, en fonction des statistiques macroéconomiques (taux de chômage, échanges commerciaux des pays, etc.) et des spreads des CDS. Grâce à cette méthodologie, nous sommes en mesure de déterminer le niveau de risque associé à la dette des états et d'ajuster rapidement l'exposition de nos portefeuilles d'actions aux différents pays." "Même si elles sont quelque peu déroutantes, les conditions de marché actuelles présentent, selon nous, des opportunités intéressantes. Selon nous, la méthode la plus efficace pour créer de la valeur consiste à privilégier les secteurs ou titres généralement moins couverts par les investisseurs. Malgré la récente tendance à favoriser l'analyse des facteurs macroéconomiques, nous pensons donc qu'il est plus judicieux d'observer les facteurs microéconomiques." "Pour nos investissements en matières premières par exemple, nous privilégions les produits agricoles, qui évoluent en fonction de facteurs qui leur sont propres, plutôt que l'énergie dont les prix sont davantage corrélés aux événements macroéconomiques. Dans l'univers du tactical trading, nous favorisons les gérants de petite taille qui adoptent des techniques de trading sophistiquées leur permettant de s'adapter plus rapidement à l'évolution des conditions de marché et d'exploiter les opportunités naissantes." "Dans l'univers actions, conformément à la priorité que nous accordons aux facteurs microéconomiques, nous privilégions les stratégies equity market neutral aux stratégies equity long/short, ces dernières étant plus exposées aux fluctuations à court terme des marchés. Enfin, dans le domaine du crédit, nous nous concentrons sur les opportunités de refinancement ou de restructuration de bilan. Là encore, la qualité de ces opérations ne dépend guère des conditions macroéconomiques mais bien des caractéristiques propres des sociétés concernées." "Le principal risque est actuellement la surabondance des capitaux à déployer tant au niveau des actions qu'au niveau des marchés de la dette, du moins à moyen terme. En fait, l'excédent de capitaux s'élève à quasiment 500 milliards d'euros à l'échelle mondiale, un niveau record. En outre, les marchés de la dette se sont réouverts bien plus rapidement que prévu en raison des volumes de liquidités colossaux injectés par les banques centrales des pays de l'OCDE. Ces deux facteurs exercent donc d'importantes pressions à la hausse. Cette tendance a été particulièrement manifeste lors d'opérations récentes appelées dans le jargon pass-the-parcel, c'est-à-dire le rachat par un fonds de private equity d'une société se trouvant dans le portefeuille d'un fonds concurrent." "Afin de ne pas être pris dans ce genre de spirale négative, Unigestion se concentre sur des gérants possédant une expertise éprouvée dans la création de valeur, capables de transformer les sociétés en profondeur, que ce soit via un repositionnement stratégique, une approche buy-and-build ou des changements opérationnels. Capables de générer des performances positives sur un cycle de marché complet, ces gérants sont bien moins dépendants des prix d'entrée et de l'effet de levier. Beaucoup de ces gérants interviennent sur des opérations de plus petite taille." "Enfin, le risque souverain est souvent gérable en raison du périmètre d'action géographique limité de la plupart des gérants, notamment sur le segment des petites à moyennes transactions de buyout, que nous apprécions tout particulièrement." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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