Martial Godet, Directeur des investissements « pays émergents » chez BNP Paribas Investment Partners (IP), note que les actifs risqués des marchés émergents ont affiché de bonnes performances en décembre dans un environnement macroéconomique favorable. Les grands producteurs de matières premières, tels que l'Afrique du Sud et la Russie, se sont distingués. De plus, la Corée du Sud et Taïwan ont profité de la croissance chinoise et de la demande de produits technologiques, ainsi que d'une inflation sous contrôle. Seuls la Chine, pénalisée par le resserrement monétaire, et la Turquie, où les investisseurs ont pris des bénéfices, sont restés à la traine.
Le patron des investissements « pays émergents » de BNP Paribas IP remarque toutefois que les retours sur investissement des pays émergents au cours du deuxième semestre ont été comparables à ceux des pays développés. D'ailleurs, Martial Godet estime que les conditions d'une surperformance des marchés émergents par rapport aux marchés développés se sont dégradées depuis quelques mois, pour plusieurs raisons. La faible probabilité d'une rechute en récession des Etats-Unis a renforcé l'attrait de l'économie américaine ainsi que le cours du dollar, d'autant plus que la majorité des banques centrales des pays émergents luttent contre toute appréciation de leur monnaie. De surcroît, le risque d'inflation est présent dans de nombreux pays émergents. Or, une hausse significative des prix pourrait, selon Martial Godet, limiter le crédit, réduire les marges et provoquer des troubles sociaux.
Les pressions inflationnistes devraient cependant se dissiper à la fin du premier semestre. Par ailleurs, l'économie chinoise devrait avoir suffisamment ralenti pour écarter tout risque de surchauffe. Martial Godet s'attend donc à ce que les taux d'intérêt des pays émergents remontent.
Le Directeur des investissements « pays émergents » chez BNP Paribas IP estime que le risque de bulle spéculative devrait continuer à être quasiment nul au cours des prochains moins dans les pays émergents. De plus, les valorisations resteront historiquement faibles. Partant, la baisse des prix des actifs est peu probable. Dans le même temps, leur potentiel d'appréciation reste modéré. Martial Godet explique que l'environnement économique est encore trop incertain pour que les multiples des actions progressent et que les spreads sur les obligations se tassent. Il faudrait que l'inflation se stabilise dans les pays émergents et que la création d'emploi décolle aux Etats-Unis. Dans ce cas, les spreads sur les obligations émergentes pourraient baisser de 50 points de base et le cours moyen des actions pourrait monter de 11,5 à 13 fois les bénéfices, un niveau plus proche de la moyenne de long terme.
Selon Martial Godet, les retours sur investissement dans les émergents devraient rester relativement modérés en 2011 et ne devraient pas connaître une grande variation par rapport à l'an dernier. De son point de vue, les marchés affichant des valorisations relativement faibles devraient, à court terme, réaliser les meilleures performances, car les investisseurs réallouent leur épargne des marchés considérés comme trop chers vers des marchés plus abordables. Martial Godet préconise donc de se concentrer sur des pays tels que la Russie, la République Tchèque et la Corée du Sud. Par ailleurs, il préfère la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) à l'Amérique latine.
Si l'appréciation des actions devrait rester modérée, le directeur des investissements « pays émergents » de BNP Paribas IP considère toutefois que les obligations émergentes sont devenues plus attrayantes depuis la correction des obligations d'Etat américaines qui a eu lieu au quatrième trimestre 2010. Néanmoins, un renchérissement sensible du dollar pourrait changer la donne. De plus, la volatilité des titres de dette émergente est raisonnable, d'après Martial Godet, qui estime qu'une combinaison d'obligations et d'actions émergentes permet de réduire le risque.
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