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2011 : Very good or very bad trip ?

16/01/2011 - 22:20 - Sicavonline - Vincent Bezault


2011 : Very good or very bad trip ?

La conférence OFI du 12 janvier sur les perspectives 2011

OFI AM n'a une nouvelle fois pas failli à la tradition en réunissant le 12 janvier lors de sa conférence annuelle de rentrée un prestigieux aréopage d'économistes et de stratégistes afin de répondre à la question primordiale : 2011 sera-t-il un « very good » ou un « very bad trip » pour les investisseurs ? Etaient conviés à plancher autour de Thierry Callault, Jean-Marie Mercadal (OFI AM), Patrick Artus (Natixis), Laurence Boone (Barclays Capital France), Vincent Strauss (Comgest) et Jean-Pierre Petit (Les Cahiers Verts de l'Economie), de fortes personnalités aux avis partagés.

Lors de la conférence OFI qui se tenait ce 12 janvier à la Bourse de Paris, Thierry Callault, le directeur général délégué d'OFI AM, figurait en bonne compagnie sur l'estrade du grand auditorium du palais Brongniart : Jean-Marie Mercadal (OFI AM), Patrick Artus (Natixis), Laurence Boone (Barclays Capital France), Vincent Strauss (Comgest) et Jean-Pierre Petit (Les Cahiers Verts de l'Economie) avaient répondu à l'invitation de la société de gestion afin d'apporter quelques éléments de réponses à la question du jour : 2011 sera-t-il un « very good » ou « bad trip » pour les investisseurs ? On peut en l'occurrence savoir gré à OFI de ne pas avoir recherché l'unanimisme et le consensus en regroupant des caractères si affirmés et, partant, nul ne s'étonnera que la tonalité des discours des uns et des autres ait assez nettement différé.

Pas de very bad trip en 2011...

La puissance invitante, en la personne de Jean-Marie Mercadal a tout d'abord livré sa lecture de l'environnement actuel et la stratégie qui s'y rapporte. Sans négliger les incertitudes qui demeurent, et tout en admettant que la « crise de la zone euro va [encore] provoquer beaucoup de volatilité », le directeur général adjoint d'OFI AM en charge des gestions, a estimé que « le trip [serait] assez bon, » même si « on ne va pas [pour autant] passer d'une situation de catastrophe à une situation très rose.» Dans un monde à deux vitesses, où le scénario de double dip, (NDLR : de replongée en récession) n'adviendra pas, les actions devraient, à l'en croire, au vu de leur faible valorisation, rester la classe d'actif la plus attrayante. Le patron des gestions d'OFI AM voit même ces dernières, hors choc exogène, dotées d'un potentiel de 8 à 20 %, en rapport avec les croissances de bénéfices attendues. Une vision relativement optimiste plutôt partagée par Jean-Pierre Petit. Le président des Cahiers Verts de l'Economie tient pour sa part que « l'on sort de l'un des pires marchés de l'histoire », caractérisé par une baisse des valorisations, une baisse des taux longs et une montée de la prime de risque et estime qu'émerge un nouveau paradigme où les perspectives de croissance au niveau mondial sont correctes, les taux longs montent tendanciellement et où les valorisations sur les marchés actions suivent le même chemin, avec une rentabilité potentielle réelle de l'ordre de 6,5 % par an.

... ou peut-être que si...

Laurence Boone s'est pour sa part chargée de rappeler aux quatre cents personnes qui s'étaient pressées au palais Brongniart pour assister à la Conférence OFI que certains risques macro-économiques demeuraient, en Europe entre autres. Tout en se voulant nuancée, la Chef économiste France de Barclays Capital France n'a pas celé que les difficultés de la zone euro n'étaient pas à remiser aux oubliettes. Si « en l'état actuel des connaissances », le fonds européen de solidarité financière couvre a priori les besoins de financement du Portugal et de l'Espagne, les marges de manœuvre restent, selon elle, insuffisantes en cas de propagation de la crise à d'autres Etats. La vraie solution consisterait par conséquent au dire de Laurence Boone à isoler des autres les Etats en danger, en leur offrant des garde-fous financiers, à l'instar de ce que le FMI avait judicieusement mis en place pour le Mexique et la Pologne en 2008. Le ton fut plus alarmiste du côté de Vincent Strauss et de Patrick Artus. Le premier avec sa verve habituelle a fustigé les prises de risque de la FED, qualifiée de plus gros hedge fund du monde. Le président du directoire de Comgest a en outre averti que la prochaine décennie pourrait être celle du basculement dans un univers marqué par de la création monétaire débridée, une reprise généralisée de l'inflation, des dévaluations compétitives, une montée du protectionnisme, des contrôles des changes croissants ainsi qu'une remontée des taux d'intérêt réels, le tout se soldant par une montée de la prime de risque de tous les actifs. Néanmoins, en 2011, selon Vincent Strauss, les actions, eu égard aux marges élevées et aux valorisations raisonnables des entreprises, constituent un choix par défaut assez logique. Patrick Artus s'est pour sa part ingénié à doucher tout optimisme, fut-il relatif. Le directeur de la Recherche et des Etudes de Natixis s'est ainsi inscrit en faux contre l'idée que l'on puisse sortir d'une triple crise bancaire, immobilière et boursière extrêmement sévère en quelques trimestres ou quelques années. Du reste, les raisons ne manquent pas de se garder « de faire des sauts de cabri d'optimisme » : la croissance dans les émergents, du fait du resserrement des politiques monétaires induit par la montée de l'inflation, est appelée à ralentir ; la remontée des taux longs provoquée par la politique d'assouplissement quantitatif de la FED re-dégrade par ailleurs la solvabilité des ménages américains ; quant à la crise de la dette souveraine, elle n'est pas résolue d'autant que la Banque Centrale Européenne commet une erreur de jugement en la traitant comme une crise de liquidité alors qu'il s'agit d'une crise de solvabilité ; le quantitative easing américain fait pour sa part monter les prix des matières premières et produit « l'inflation la plus pourrie qui soit », une inflation pernicieuse qui accroît le poids de la dette au lieu de l'alléger ; et enfin, la croissance mondiale ne pourra plus comme en 2010 bénéficier de la très forte reconstitution des stocks. Ces arguments n'ont pas eu l'air d'effrayer l'assistance qui, invitée en pianotant sur une télécommande à répondre en direct à un sondage sur la classe d'actif qu'elle comptait principalement jouer en 2011, s'est déclarée dans sa grande majorité décidée à investir en actions. Un vote qui arracha en guise d'épitaphe et de conclusion goguenarde de cette première conférence à Patrick Artus le commentaire suivant : « Eh bien, ils seront tous ruinés. » Une prophétie qui, même si elle ne se réalise pas, aura eu au moins le mérite de fournir à chacun l'occasion de réfléchir au risque qu'il est prêt à supporter. Vincent Bezault

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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