La Chine signe 10,3 % de croissance en 2010 et conforte son rang de n°2 mondial

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La Chine monte inexorablement en puissance

Le Bureau national des statistiques chinois (BNS) a fait état d'une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l'Empire du Milieu de 9,8% au quatrième trimestre 2010 contre 9,6% au troisième. Cette accélération de l'expansion économique lors des trois derniers mois de l'année permet à la Chine d'enregistrer une croissance de 10,3% en 2010, plus marquée qu'en 2009 où elle n'était« que » de 9,2 %. Il s'agit de la plus forte hausse du PIB chinois depuis trois ans. La Chine conforte par ces chiffres son statut de deuxième puissance économique mondiale et Merrill Lynch a calculé que son PIB 2010 excédait de 380 milliards de dollars celui de son voisin japonais.

Les Etats-Unis bientôt dépassés

Que la République Populaire de Chine surpasse en volumes les Etats-Unis n'est plus qu'une question de temps. L'hebdomadaire britannique « The Economist » estime même que si ces prochaines années la croissance réelle chinoise se maintient à 7,75 % avec une inflation de 4 % tandis que la croissance et l'inflation aux Etats-Unis se situent respectivement à 2 ,5 % et 1,5 %, la Chine commencera à ravir la position de « leader économique mondial » à son rival américain à partir de 2019. Même si, ô miracle, les Etats-Unis parvenaient à renouer avec une croissance stable de 5 %, ils seraient surclassés à compter de 2022. L'avènement de la Chine au rang de première puissance économique de la planète parait donc plus que jamais inéluctable. En attendant, le dynamisme de l'économie chinoise ne va pas sans générer quelques inquiétudes.

Une croissance vigoureuse mais doublée d'une inflation inquiétante

La belle croissance chinoise s'accompagne malheureusement de poussées inflationnistes préoccupantes. En novembre l'inflation a culminé à 5,1 % avant de ralentir à 4,6 % en décembre, une décélération qu'une majorité d'économistes voient de courte durée. Et l'accélération de la croissance en Chine au 4e trimestre laisse penser que les prix pourraient atteindre un pic en janvier avec le Nouvel An chinois. Afin de prévenir les troubles sociaux qui pourraient éclater si les consommateurs voyaient durablement leur pouvoir d'achat sévèrement tronqué par l'inflation, Pékin n'a probablement d'autre choix que de combattre un emballement inflationniste en ralentissant sa croissance par un durcissement de sa politique monétaire. Une perspective qui ne ravit pas les places financières, tant le monde dépend aujourd'hui de la bonne santé et de l'allant économique de la République Populaire de Chine.

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