Bilan hebdo : le CAC 40 franchit le cap des 4.000 points

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Troisième semaine de progression pour la Bourse de Paris

Après avoir consolidé mercredi et jeudi, la Bourse de Paris a repris de l'allant et a clôturé dans le vert pour la troisième semaine consécutive. Le CAC 40, qui avait franchi mardi la barre des 4.000 points pour la première fois depuis neuf mois, a terminé à 4.017,45 points à la faveur d'une progression de 0,86 %.

L'immobilier américain ne rassure pas

Suite à un début de semaine relativement timide, marqué toutefois par une progression de 0,94 % du CAC 40 mardi, le marché est entré dans une période de consolidation provoquée par des statistiques économiques mitigées. Les chiffres provenant des Etats-Unis ont montré que le redressement du secteur immobilier américain n'était toujours pas d'actualité. Les mises en chantier de décembre ont déçu, ressortant à 529.000 en rythme annualisé, tandis que le consensus des économistes attendait 550.000. La hausse sensible des permis de conduire (16,7 %) n'a pas suffi à rassurer les investisseurs. Les publications de jeudi ont été plus favorables. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de 37.000 unités, les ventes de logements anciens ont crû de 12,3 % en décembre et l'indice des indicateurs avancés du Conference Board, qui donne une estimation de l'évolution de l'activité à moyen terme outre-Atlantique, a gagné 1 point à 112,4 le mois dernier. Mais les investisseurs avaient les yeux rivés sur la Chine, qui a ravivé les craintes d'un nouveau tour de vis monétaire.

Vers un nouveau resserrement monétaire en Chine ?

L'économie chinoise a terminé 2010 de fort belle manière, enregistrant une croissance de 9,8 % au quatrième trimestre et de 10,3 % sur l'ensemble de l'année. Cependant la vigueur de l'activité chinoise s'est accompagnée d'une nouvelle poussée des prix, l'inflation atteignant 4,6 % en décembre. Du coup, le spectre d'un nouveau resserrement monétaire de Pékin a refait surface, invitant les investisseurs à la prudence.

Des entrepreneurs français et allemands relativement optimistes

Les chefs d'entreprises français et allemands ont toutefois donné un deuxième souffle à la Bourse de Paris en fin de semaine. L'indice du climat des affaires a progressé de 1 point en janvier, à 106 points, en France et 0,5 point en Allemagne, pour ressortir à 110,3 points. Le marché a également été animé par plusieurs bonnes publications de résultats. Alstom s'est distingué dans cet exercice en annonçant un chiffre d'affaires au troisième trimestre de l'exercice 2010-2011 de 5,3 milliards d'euros, en progression de 11,8 % par rapport à l'exercice précédent. Surtout, ses commandes ont bondi de 30 %, à 5,49 milliards d'euros. Partant, le titre a signé la deuxième plus forte hausse de la semaine, avec un bond de 7,20 %.

Encore une bonne semaine pour les banques

Les banques ont à nouveau bien performé cette semaine. Crédit Agricole a fini en tête des plus fortes appréciations et s'est adjugé 8,48 %. Société Générale et BNP Paribas ont gagné respectivement 6,40 % et 4,81 %. Le secteur a profité encore une fois d'un apaisement sur la crise de la dette souveraine européenne après que l'Espagne a réussi mardi son adjudication d'obligations de court terme avec un rendement moindre que lors de l'émission de décembre. Autre nouvelle venue de la péninsule ibérique à avoir soutenu le secteur bancaire : le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero semble préparer une nouvelle vague de recapitalisation des caisses d'Epargne. La perspective d'une aide publique à des établissements dont la triste situation financière fait peser un vrai risque sur l'économie ibère a été bien accueillie. Tout comme les bons résultats de Morgan Stanley, qui a publié jeudi un bénéfice au quatrième trimestre en croissance de 60 %.

Accor sanctionné

Les publications de résultats n'ont toutefois pas réservé que des bonnes surprises. Accor, qui a pourtant publié un chiffre d'affaires 2010 en ligne avec les prévisions, a vu son titre céder 8,66 %. Les investisseurs ont lourdement pénalisé la retenue de l'hôtelier, qui a pointé du doigt une conjoncture économique peu favorable en 2011. Technip a lui aussi subi une chute sévère de 7,55 %. Le prestataire de services à l'industrie pétrolière a vraisemblablement pâti de la détente des cours du baril de brut, dans le sillage d'anticipations d'un resserrement monétaire et d'un potentiel ralentissement de l'activité en Chine.

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