(AOF / Funds) - "Dans un contexte de faible croissance des pays développés où les hausses de matières premières seront difficiles à répercuter du fait de la persistance d'un chômage élevé, l'exposition des différents secteurs aux matières premières ainsi que leur pricing power s'avéreront clé pour l'évolution des marges en 2011", affirme Amundi, qui explique avoir utilisé la comptabilité nationale et le tableau des entrées intermédiaires (TEI) de l'Insee pour établir les secteurs à risque dépendant des matières premières. "Cette démarche, plus rigoureuse qu'une approche bottom up empirique, comporte néanmoins des biais puisqu'elle inclut des sociétés non cotées et se limite au cas français. Mais ces limites ne sont pas majeures", précise le gérant. "En moyenne, le poids des matières premières liées à l'énergie, aux minerais, aux métaux et aux produits d'origine agricole, représente un tiers de l'ensemble des consommations intermédiaires et 16% de la production. Le TEI nous permet d'identifier d'emblée les secteurs les plus exposés comme l'alimentation, les services collectifs, les matériaux, mais aussi les semi-conducteurs et l'automobile. A l'inverse, les services sont naturellement très peu touchés, à l'exception des transports, gourmands en énergie ou de la restauration, sensible aux denrées." "Le second facteur à prendre en compte est le pricing power, car c'est le plus simple moyen de pallier la faiblesse de la demande des pays riches et les hausses de prix des matières premières. Les analystes financiers d'Amundi ont scoré le pricing power des secteurs concernés sur une échelle de 1 à 10, la meilleure note étant attribuée au tabac (8) et la moins bonne aux équipementiers (2)." "Cependant, au sein d'un même secteur MSCI, des sous-secteurs peuvent avoir un pricing power très différent, comme c'est le cas dans l'automobile entre les équipementiers (2) et les pneumaticiens (7) ou dans les matériaux entre les aciéristes (3) et les matériaux de construction (7). Il en est de même pour l'exposition aux matières premières." "Nous avons donc éclaté les sept secteurs exposés a priori en quatorze sous-secteurs. Au final, en combinant ces deux critères, les secteurs les plus à risques sont : les sidérurgistes, mais pas les miniers ni les cimentiers au sein du même secteur MSCI, pris entre les exigences du cartel des mines et celles des constructeurs ; l'alimentation, mais pas la boisson ni le tabac, sensible au coût des intrants agricoles et plus aisément bridée par la grande distribution du fait de sa moins grande concentration que le secteur des boissons ; les services collectifs, en principe des quasi-monopoles mais qui, faiblement délocalisables, encourent un risque de relèvement des taxes, se rajoutant parfois à celui de l'administration des prix ; les équipementiers, mais dans une bien moindre mesure les constructeurs et les pneumaticiens, qui, bon gré mal gré, doivent générer des gains de productivité de 3 à 5% par an, ce qui est encore plus complexe dans un contexte de faible croissance et de hausse des prix des matières premières." AUT/ALO
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