(AOF / Funds) - "JC Trichet devrait continuer cette semaine lors de la réunion BCE à souligner les risques d'effets de second tour sur les salaires comme l'inflation s'est encore affichée au dessus son objectif de 2,0% à 2,4% en janvier. De fait, JC Trichet joue son rôle en veillant à ce qu'il n'y ait pas de fameuse boucle prix salaires. Pour l'heure, il n'y a pas de risques majeurs. L'inflation résulte surtout de celle des cours des matières premières et notamment des cours du pétrole qui ont atteint le niveau de 100 dollars le baril, un plus haut depuis 2008", souligne mardi Natixis. "Le message de JC Trichet est donc de veiller à ce que les salaires n'augmentent pas significativement. Des revendications salariales trop élevées basées sur l'inflation actuelle seraient contre productives et risqueraient d'entrainer une inflation plus forte par la suite." "Selon nous, l'inflation a atteint son pic en janvier à 2,4%. Elle devrait par la suite diminuer pour tomber à 2,1% en mars et en dessous de 2,0% au second semestre face à des effets de base moins importants à moins que les cours du pétrole ne grimpent jusqu'à 120 dollars le baril (face au risque égyptien par exemple). Dans ce dernier cas, l'inflation pourrait bien tester le niveau de 2,7% en février, ce qui ne manquera pas de tirer les taux 2 ans vers le haut en réaction à un regain d'anticipations de hausse des taux de la BCE." "Cela n'est pas notre scénario et même si les cours montent à 120 dollars le baril, nous restons convaincus que la BCE ne fera rien cette année. Sur le court terme, on peut penser toutefois que la hausse des cours du pétrole maintiendra la pression sur la partie courte de la courbe des taux. Le taux 2 ans allemand pourrait aller tester le niveau de 1,50% contre 1,38% ce lundi. Cela correspondrait à un spread taux repo BCE/2a Schatz de 50pb, niveau observé mi 2009." "Au-delà, il faudrait que le marché anticipe une hausse des taux BCE très rapide. Cela nous paraît peu probable. La situation économique européenne reste fragile. La contraction du PIB britannique au dernier trimestre 2010 (-0,5% contre +0,5% attendu !) montre que rien n'est gagné malgré des indices PMIs historiquement élevés. Cela suggère que la cure d'austérité menée dans de nombreux pays européens est un facteur de risque à ne pas négliger trop rapidement." "De notre coté, nous restons prudents avec une croissance anticipée en 2011 (1,2% seulement) toujours inférieure au potentiel. Cela devrait maintenir un taux de chômage élevé et par là des salaires toujours mal orientés. De même, les risques sur les pays périphériques n'ont pas complètement disparu comme en témoigne le maintien de CDS 5 ans ou de spreads intra européens contre Allemagne toujours historiquement élevé." "En particulier, le taux 10 ans portugais demeure à 7,0%, ce qui fait craindre qu'il fasse appel au fonds EFSF. Enfin et surtout, les banques périphériques continuent à dépendre de la liquidité de la BCE. Dans un tel contexte, une remontée des taux BCE nous paraît peu probable cette année. Une fois les craintes passées, les taux 2 ans européens devraient se détendre significativement probablement au second trimestre et la courbe swap euro se repentifiera par le bas. De même, le spread de taux 10 ans swap Etats-Unis/euro devrait repasser en territoire positif." AUT/ALO
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