(AOF / Funds) - "Aujourd'hui, les grandes économies mondiales affichent à nouveau des disparités tant sur les perspectives de croissance que les anticipations d'inflation, et ceci se retrouve dans les politiques des différentes banques centrales : certaines institutions ont déjà amorcé une remontée de leurs taux, tandis que d'autres maintiennent le statu quo, voire poursuivent des mesures d'assouplissement quantitatif", note BNP Paribas IP dans sa revue mensuelle. "Ces divergences politiques reflètent non seulement les disparités économiques d'un pays à l'autre, mais aussi des différences entre les mandats des banques centrales et leur attitude à l'égard de l'inflation. Cette situation n'a pas échappé aux investisseurs, affichant un regain d'appétit pour les obligations indexées sur l'inflation." "Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale (Fed) poursuit le second volet d'assouplissement quantitatif de 600 milliards de dollars. Cependant, son attentisme et les pressions politiques, hypothèquent la perspective d'une extension du programme. Son double mandat (stabilité des prix et plein emploi) explique sa détermination à générer une accélération de l'inflation : le niveau élevé du chômage (supérieur à 10%) et le risque de déflation restent préoccupants." "L'offre et la demande d'obligations indexées sur l'inflation devraient augmenter même si les achats de TIPS limiteront l'offre nette au premier semestre. Ainsi, les investisseurs devraient rester prudents sur la partie courte de la courbe des taux en raison de la tendance affichée par l'IPC sous-jacent. Après avoir atteint 1,7% en juillet, le taux annuel corrigé des variations saisonnières sur 3 mois de l'IPC sous-jacent est revenu à 0,2%. Si l'écart de production se réduit plus rapidement, les prix devraient augmenter légèrement à moyen terme, puis accélérer à plus long terme." "Le recul du chômage étant très graduel, l'inflation sous-jacente va rester nettement inférieure à l'objectif de la Fed. En dépit du niveau historiquement élevé des valorisations, les TIPS devraient continuer à bénéficier de l'engagement à lutter contre la déflation et des nouvelles mesures de relance fiscale sous la forme d'allègements d'impôts." "Dans la zone euro, la conjonction de l'austérité budgétaire, la solidité de la monnaie unique et la normalisation prématurée de la politique de soutien à la liquidité de la banque centrale pourrait, à notre avis, paralyser la reprise. Les pressions baissières exercées par les politiques de réduction des déficits des comptes courants, tant sur la demande intérieure que sur les prix, entraîneraient les pays périphériques dans une spirale déflationniste. C'est pourquoi il nous paraît peu probable que les points morts d'inflation de la zone euro excèdent le taux cible d'inflation de la BCE dans un futur proche. Dans ce contexte, il nous semble pertinent de sous-pondérer les obligations indexées sur l'inflation de la zone euro." "Au Royaume-Uni, les niveaux actuels des points morts d'inflation reflètent une situation contradictoire : d'un côté, l'inflation baisse du fait de l'ampleur des capacités inutilisées suite à la récession et de l'autre, les anticipations inflationnistes augmentent sous l'effet d'une inflation réalisée continuellement supérieure au taux cible. En dépit des nombreux défis auxquels est confrontée la reprise de l'économie britannique, l'enquête YouGov/Citi réalisée en novembre révèle des anticipations d'inflation à court et long terme les plus élevées depuis 2008." "Cependant, le gouverneur de la BoE semble rester imperturbable face à la montée de l'inflation. Nous pensons que l'inflation devrait se maintenir au-dessus de son objectif, tenant compte du fait que l'augmentation de la TVA devrait induire une hausse des prix de 1%. De nouvelles mesures de relance d'ampleur suffisante et suffisamment énergiques devraient réduire la probabilité de voir l'inflation passer en dessous de sa cible à moyen terme, et accroître les risques d'inflation à long terme, ce qui justifierait une hausse des points morts d'inflation." "Ainsi, les disparités entre les économies du G4 concernant les scénarios d'inflation et politiques monétaires offrent des opportunités de gestion active. A court terme, les rendements réels devraient demeurer peu élevés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon. L'objectif fondamental du programme d'assouplissement quantitatif est de faire baisser les taux réels puis entraîner une hausse des anticipations d'inflation et des primes de risque. La politique opposée de la BCE, conjuguée aux mesures d'austérité budgétaire, pourrait empêcher toute hausse significative de l'inflation dans la zone euro." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)