Assurance-vie et livret A : placements « un peu moins » préférés des Français

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L'assurance-vie offre de multiples avantages tant en termes de revenus que d'imposition. Pourtant en 2010, ce placement a été moins plébiscité par les épargnants qu'en 2009.

Des versements qui s'amoindrissent....

Sur l'ensemble de l'année 2010, les épargnants ont déposé 144,1 milliards d'euros sur des contrats d'assurance-vie, soit une progression de 4 %. La croissance de la collecte affiche un net ralentissement par rapport à celle observée en 2009 (+ 13 %), d'après les chiffres de la FFSA et du Gema. Les supports euros sont toujours privilégiés par les épargnants avec 125 milliards d'euros investis depuis le début de l'année (+ 4 %), soit 87 % de la collecte. La collecte sur les supports UC progresse de 7 % et s'établit à 19,1 milliards d'euros (+ 7 %), mais la part des supports en unités de compte (actions, obligations, immobilier...) n'a jamais été aussi faible (13 % de la collecte totale).

...et des retraits qui s'accélèrent

Plus surprenant, en 2010, les retraits sur les contrats d'assurance-vie ont été particulièrement élevés. Le montant des prestations versées en 2010 est en progression de 7 % à fin décembre et s'élève à 94 milliards d'euros. Cette décollecte serait en partie due à la ferveur des Français pour la pierre. L'annonce d'une réduction de l'avantage fiscal scellier aurait conduit certains épargnants à puiser sur leur assurance-vie pour financer des investissements immobiliers locatifs. La hausse des retraits combinée à une moindre progression des versements aboutissent à une légère baisse par rapport à celle de 2009 (- 1 %), elle s'établit ainsi à 50,1 milliards d'euros en 2010.

L'encours de l'assurance-vie représente plus de 1.300 milliards d'euros

Toutefois, l'assurance-vie reste le placement préféré des Français avec un encours (provisions mathématiques et provisions pour participation aux bénéfices) à 1 330 milliards d'euros, soit 6 % de hausse sur un an.

Le livret A, pas meilleur élève que l'assurance-vie

Sur l'ensemble de l'année et des réseaux bancaires, la collecte nette s'est élevée en 7,80 milliards d'euros, soit deux fois moins qu'en 2009. Avec la capitalisation annuelle des intérêts, les sommes placées sur les livrets A atteignent désormais 195,3 milliards d'euros. Comment expliquer cette chute vertigineuse des versements ? Tout d'abord, 2009 a été une année exceptionnelle (en 2008, la collecte n'était que 10,6 milliards d'euros), plusieurs facteurs avaient contribué à établir un record de collecte (extension de la distribution à tous les réseaux bancaires, recherche de placements sécuritaires...). De plus, en 2010, le taux de rémunération est tombé à 1,25 % pour ne remonter à 1,75 % qu'au mois d'août. Durant plus de six mois, le rendement du livret A, inflation comprise, était négatif, de quoi faire fuir le plus frileux des épargnants. En 2011, la tendance pourrait à nouveau s'inverser et la collecte sur le livret A reprendre des couleurs. L'augmentation du taux de rémunération à 2 % depuis le 1er février ne serait alors pas étrangère au regain d'intérêt pour le livret A.

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