Bilan hebdo : la Bourse de Paris repart de l'avant, malgré l'Egypte

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Le CAC 40 progresse de 1,04 %, à 4047,21 points

Cette cinquième semaine de bourse de 2011, qui a marqué le rebond de la Bourse de Paris, a été sensiblement perturbée par la montée des tensions en Egypte et par la peur d'une contagion aux autres pays du Proche-Orient. Ce climat d'incertitude a invité les investisseurs à la prudence, d'autant plus que les statistiques économiques ont battu le chaud et le froid, tiraillées entre de bons indices PMI et des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis plutôt décevants. Toutefois, le CAC 40 est retourné dans le vert et à clôturé à 4047,21 avec une progression de 1,04 %.

Des indices PMI encourageants

Les indices PMI des directeurs d'achats de la zone euro pour le mois de janvier, meilleurs que prévu, ont donné un signal positif sur la vigueur de la croissance européenne. L'indice manufacturier a même battu un record de neuf mois en ressortant à 57,3 points (après 57,1 points en décembre). Surtout, l'enquête a mis en lumière une réduction de l'écart entre l'Allemagne et les pays périphériques. La croissance s'est également accélérée dans les services, avec un indice à 55,9 points, soit 0,7 point de plus qu'en décembre. Les Etats-Unis n'ont pas été en reste. L'indice ISM manufacturier s'est établi à 60,8 points, un plus haut depuis mai 2004, tandis que l'ISM des services s'est élevé à 59,4 points, battant le consensus des économistes de 2,4 points. Les résultats de la Chine ont été plus contrastés. Les autorités chinoises ont annoncé un recul à 52,9 points de l'indice manufacturier alors que la banque HSBC a indiqué une légère hausse à 54,5 points. Quoi qu'il en soit, les entrepreneurs chinois, tout comme leurs homologues européens et américains, ont dû faire face à une forte inflation des coûts de production.

Jean-Claude Trichet s'est voulu rassurant sur l'inflation

L'inflation était d'ailleurs au cœur des préoccupations des investisseurs, qui s'attendaient à ce que le président de la Banque Centrale Européenne Jean-Claude Trichet durcisse le ton lors de sa conférence jeudi. Il n'en a rien été. Le président de la banque centrale a certes relevé l'existence de pressions inflationnistes à court terme, qu'il a essentiellement attribuées au renchérissement des matières premières. Il a cependant affirmé que si l'inflation devrait dépasser l'objectif de 2 % pendant une bonne partie de l'année, elle devrait ensuite revenir à des niveaux conformes au mandat de la Banque Centrale Européenne. Une assertion qui coupe court aux hypothèses de remontée prochaine des taux directeurs.

Les cours du pétrole profitent des perturbations en Egypte

Les troubles en Egypte n'ont pas fait que des malheureux. Les investisseurs, spéculant sur une éventuelle interruption du transport de pétrole par le Canal de Suez, point de passage stratégique de l'or noir, ont poussé les cours du brut vers des sommets. Le baril de brent, qui a passé lundi la barre des 100 dollars, a bondi jeudi 103,37 dollars, un plus haut depuis septembre 2008. Cette flambée des cours a profité à Technip. Le groupe de services pétroliers, qui a en outre remporté un gros contrat en Malaisie, a vu son cours grimper de 4,21 %.

Des créations d'emplois aux Etats-Unis très modestes

Comme sa devancière, cette semaine s'est achevée sur une statistique américaine décevante, en l'occurrence les chiffres de l'emploi de janvier. Les milieux financiers avaient pourtant été rassurés par la publication du cabinet ADP, qui a annoncé 187.000 emplois privés supplémentaires le mois dernier, et par la baisse plus soutenue que prévu des demandes hebdomadaires d'allocations chômage. Mais les chiffres du Département du travail américain ont déjoué les pronostics en indiquant 36.000 créations d'emplois seulement, très loin des 146.000 attendues par le consensus des économistes. La baisse à 9 % du taux de chômage n'est que le résultat d'une nouvelle chute de la population active, qui traduit vraisemblablement un certain découragement des candidats à l'emploi.

La nouvelle offre « Utilities » de Capgemini approuvée par les investisseurs

La SSII a séduit les investisseurs avec son nouveau système de gestion intelligente de l'énergie, développé en collaboration avec Intel. Le titre a signé la plus forte progression du CAC 40 en s'adjugeant 5,88 %. L'Oréal, qui a bénéficié d'appréciations favorables de Crédit Suisse et Morgan Stanley, a gagné 5,72 %. Le titre Carrefour, qui a crû de 4,88 %, s'est également distingué. Le groupe a évoqué une éventuelle mise en bourse de sa branche « immobilier » Carrefour Property.

Correction pour EADS

EADS, qui avait terminé sur le podium la semaine dernière, a subi une chute de 6,10 % lors de cette cinquième séquence. Autre grand perdant de la semaine, Peugeot a vu son titre reculer de 6,04 %. EDF, qui devrait se voir proposer un prix de vente de l'électricité d'origine nucléaire inférieur à ses attentes dans le cadre de la nouvelle organisation du marché de l'électricité, a cédé 3,54 %. Société Générale, enfin, a fait les frais de son exposition à l'Egypte. Le titre a reculé 3,14 %.

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