(AOF / Funds) - "Avec les émergents sous pression, la zone euro et les Etats-Unis sont considérés sous un nouvel angle. Comme va janvier, va l'année, prédit le proverbe. Mais comment le mois de janvier 2011 s'est-il déroulé sur les marchés financiers ? De manière très contrastée selon les régions et classes d'actifs. Au football ou au tennis, on parlerait de contrepied. Ce que les analystes financiers traduisent par rotation sectorielle. Ainsi, ce sont les banques, les services collectifs et les télécoms qui font désormais la course en tête, après plus d'un an de fort retard", note Invesco AM. "De même, en termes géographiques, les actions émergentes se déprécient tandis que l'Europe du Sud connaît des progressions à deux chiffres. Est-ce à dire que le monde de 2011 ressemble au contraire du monde de 2010 ? Certes pas." "En revanche, il peut être temps de revisiter les portefeuilles. A grands traits, l'économie mondiale en 2011 demeure soumise à la même dichotomie qu'en 2010 : des économies occidentales majoritairement soumises à des pressions déflationnistes face à un monde émergent parfois à la limite de la surchauffe. Et toute la différence pour l'investisseur réside dans cette limite, qui semble avoir été franchie dernièrement : ce qui se limitait jusqu'alors à des pressions inflationnistes se manifeste désormais comme une inflation bien réelle, qui menace de peser sensiblement sur la consommation dans de nombreuses régions, à commencer par l'Asie émergente." "Alors que l'alimentation représente plus du quart des dépenses de consommation en Chine ou près du tiers en Inde, les nouveaux records historiques atteints par les prix alimentaires viennent amputer d'autant le pouvoir d'achat des consommateurs. En outre, et c'est signe de maturité, la plupart des autorités monétaires émergentes demeurent tout à fait vigilantes et mettent en oeuvre diverses mesures pour éviter tout dérapage inflationniste. Tout cela crée, d'une manière générale, un environnement défavorable aux actifs émergents, qu'il s'agisse d'actions ou d'obligations." "A noter que quelques marchés spécifiques échappent à ces courants averses : la Russie, portée par l'envol du pétrole et du gaz, ainsi que la Corée, dont l'économie, bien plus occidentalisée que le reste de l'Asie, s'avère beaucoup moins sensible aux prix alimentaires. Du côté des économies occidentales, et singulièrement de la zone euro, l'inflation a certes augmenté sur les derniers mois, atteignant 2,4% en janvier. Néanmoins, le gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE) l'a rappelé : la majeure partie de cette hausse des prix provient des matières premières, et ne s'est pour l'heure pas transmise aux biens et services hors matières premières." "Face à ce contexte, temporairement, délicat pour les zones à très forte croissance, zone euro et Etats-Unis sont désormais considérés sous un nouvel angle. D'une part, au vu des valorisations, l'Europe demeure l'une des zones les plus attractives du monde, toutes régions confondues : le cours/bénéfice reste inférieur à 12 et le dividende supérieur à 4%. D'autre part, après bien des difficultés, la communication de la Communauté européenne et de la BCE, voire leurs actions effectives, sont parvenues à convaincre. Désormais, il semble acquis que toutes les mesures, même les plus inédites, seront mises en oeuvre pour éviter un défaut souverain." "En perdant plus de 60 points de base sur janvier, la prime d'assurance à payer pour les emprunts d'Etats européens a bien indiqué que les inquiétudes majeures ne se situaient plus dans ce domaine. Dans le courant du mois de janvier, les portefeuilles diversifiés multigérants Invesco sont demeurés assez peu exposés aux marchés obligataires : 20% pour Invesco Multi Complémonde 0-100, fonds mixte international flexible, et 22% pour Invesco Multi Patrimoine, dont respectivement 5% et 10% de high yield. La part d'actions émergentes du portefeuille Invesco Multi Complémonde 0-100 atteint désormais 25%, de même que les investissements thématiques, dans lesquelles un arbitrage hors des mines d'or au profit de valeurs agricoles a été réalisé." "Le portefeuille Dynamique Europe (PEA) Invesco Multi Stratégie est demeuré investi sur les marchés actions entre 90% et 95%, avec un allègement des positions en petites capitalisations au profit d'un nouvel investissement sur une gestion d'actions françaises très opportuniste. Pour les semaines à venir, les marchés actions présentent encore de nombreux atouts. Malgré des perspectives de moyen et long terme particulièrement intéressantes, les pressions de court terme incitent à demeurer prudent sur l'Asie et l'Amérique Latine, qu'il s'agisse d'inflation ou de sentiment des investisseurs. Réciproquement, la valorisation et le retournement des flux de capitaux favorisent plutôt la zone euro." AUT/ALO
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