Turenne Capital, un accompagnateur des entreprises

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François Lombard (Turenne Capital), un professionnel du capital développement

Dans « Portrait d'entreprise », Vincent Bezault, rédacteur en chef de Sicavonline interviewe chaque semaine sur France Bleue 107.1 un chef d'entreprise sur son parcours, sa vision de l'entrepreneuriat, et son projet d'entreprise. Retrouvez les podcasts et les versions écrites des interviews.

Ecouter l'interview du 5 février 2011 (02:45)

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François Lombard, bonjour. Vous êtes président de Turenne Capital et votre métier, c'est le capital investissement, c'est-à-dire que vous accompagnez et financez le développement de jeunes entreprises. Vous avez donc une certaine expérience de ce qu'il faut faire ou pas lorsque l'on est entrepreneur. Quelle est la bonne recette pour réussir en tant que créateur d'entreprise, selon vous ?

Pour se lancer, il faut de l'audace. Il faut sortir des sentiers battus et répondre à un besoin du marché. En région Ile-de-France, il est, par exemple, difficile de circuler. Si on peut trouver une solution originale, comme circuler en taxi-moto, on répond à un besoin du marché et on peut espérer que son entreprise prospère. Il faut aussi être structuré, être entouré de compétences, avoir un projet d'entreprise réaliste et avoir le courage de le mener à bien.

Vous dites souvent qu'il ne faut pas non plus être amoureux de sa technologie

En effet. Si on possède une bonne technologie mais qu'on n'arrive pas à la vendre, on a l'impression d'avoir créé une entreprise ; or, en fait on n'a parcouru que la moitié du chemin, car une technologie qui n'est pas vendue nécessite une consommation de ressources énorme, sans garantie de succès. Donc il faut savoir produire, mais aussi savoir vendre. C'est la raison pour laquelle il y a souvent des binômes d'entrepreneurs : de très gros succès comme Business Objects ont été réalisés par un ingénieur et un commercial.

Il faut donc savoir s'entourer.

Il faut savoir s'entourer, non seulement de partenaires opérationnels, mais également d'éventuels partenaires financiers qui peuvent servir de miroir au chef d'entreprise afin de dialoguer et de résoudre les difficultés.

Tout le monde peut-il frapper à la porte d'une société de capital investissement ?

Tout le monde peut frapper à la porte d'une société de capital investissement, mais il faut déjà avoir fait une partie du chemin. Les sociétés de capital investissement ne sont pas des incubateurs, donc au départ, il faut avoir levé les premiers fonds, avoir convaincu des business angels ou son entourage, et avoir effectué les premières ventes pour démontrer que son business model est réaliste. Ensuite, une fois que cette première étape est franchie, on peut présenter son projet. Nous intervenons donc plutôt dans la deuxième étape.

Avez-vous un exemple de société en Ile-de-France que vous avez accompagnée et qui a réussi ?

Dans le domaine de la santé, nous avons accompagné Capsule Technologie, une société spécialisée dans la connexion entre différents appareils qui mesurent la tension des patients. Cette société facilite la vie des grands hôpitaux et connaît un fort développement, notamment à l'international, son chiffre d'affaires étant passé dernièrement de 9 à 15 millions d'euros.

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