La Bourse de Paris a continué tranquillement sa marche en avant au cours d'une semaine relativement pauvre en statistiques macroéconomiques majeures. Les investisseurs ont principalement réagi aux publications de résultats des entreprises, avant d'approuver la démission du président Hosni Moubarak ainsi que la conjoncture américaine. Pékin leur a toutefois donné des sueurs froides avec son nouveau relèvement des taux directeurs. L'indice phare de la place de Paris a finalement gagné 0,26 % pour clôturer à 4.101,31 points et franchir la barre symbolique des 4.100 points.
Ces cinq derniers jours, les investisseurs se sont encore focalisés sur l'actualité politique égyptienne. Après plusieurs signes d'apaisement et la désillusion de jeudi soir, suite au maintien inattendu du président Hosni Moubarak dans ses fonctions, les milieux financiers ont soufflé vendredi dès que le vice-président Omar Souleiman a annoncé le départ du raïs.
La Chine a également fait pousser des cheveux blancs aux investisseurs mardi en relevant une nouvelle fois ses taux directeurs de 25 points de base, signe supplémentaire que Pékin prend la menace de l'inflation très au sérieux.
En revanche, les données provenant des Etats-Unis ont été plutôt rassurantes quant à la vigueur de la reprise. Jeudi, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont reculé à 383.000, un plancher de plus de deux ans. L'indice de confiance des ménages, établi par l'Université de Michigan a lui aussi atteint un sommet de huit mois, à 75,1 points. Les Américains se sont cependant montrés plus pessimistes quant aux perspectives d'évolution de l'économie outre-Atlantique.
La semaine boursière a toutefois été principalement animée par les publications d'entreprises. Alcatel-Lucent s'est particulièrement distingué dans cet exercice, en s'adjugeant 34,59 %. L'équipementier téléphonique a publié des chiffres 2010 meilleurs que prévu, avec un résultat net plus que multiplié par 4, à 385 millions d'euros, et une progression de 32 % du chiffre d'affaires. Les investisseurs ont également salué les résultats de Publicis et de Michelin, qui ont gagné respectivement 8,93 % et 6,48 %. Par ailleurs, le titre EADS a crû de 7,03 % dans le sillage du raffermissement du dollar.
A l'opposé, les chiffres de L'Oréal, qui a publié un résultat net 2010 conforme aux attentes mais une croissance décevante au quatrième trimestre, n'ont pas convaincu. Le titre s'est déprécié de 3,08 %. ST Microelectronics, qui a perdu 3,13 %, a pâti de la chute du cours de Nokia sur la bourse d'Helsinki. Danone, qui a cédé 3,08 %, figure également parmi les plus fortes baisses de la semaine.
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