(AOF / Funds) - "Depuis la fin de 2010, les marchés d'actions des pays de l'OCDE progressent rapidement. Le risque est que la hausse des marchés d'actions des pays de l'OCDE résulte simplement de l'excès de liquidités et du rattrapage par rapport à d'autres marchés qui ont beaucoup monté plus tôt : actions des émergents, matières premières", note Natixis. "On a vu depuis la fin de 2010 une forte progression des marchés d'actions aux Etats-Unis et en Europe et un recul très rapide des primes de risque actions, correspondant à un retour rapide aussi à l'optimisme des investisseurs. Nous sommes étonnés de cette rapidité d'amélioration des marchés d'actions, compte tenu de la multiplicité des risques et des incertitudes." En premier lieu, Natixis juge que "la crise des dettes souveraines de la zone euro (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne) est une crise de solvabilité : les pays concernés ont une spécialisation productive défavorable, qui conduit aujourd'hui à une croissance de long terme faible et à un déficit extérieur qui implique un endettement constant, donc aujourd'hui la hausse des taux d'endettement publics". "La hausse des prix des matières premières a catalysé une crise politique et sociale (due aussi à beaucoup d'autres facteurs : inégalités, chômage des jeunes...) d'abord en Tunisie et en Egypte, puis dans d'autres pays (Algérie, Lybie, Yémen, Bahreïn, Jordanie...). Potentiellement, cette crise peut s'étendre aux pays émergents où le poids des matières premières dans la consommation est élevé : Europe centrale, pays du pourtour de la Méditerranée et du Proche-Orient, d'Asie du Sud. Cette crise fait évidemment remonter l'aversion pour le risque, en particulier quand elle touche des pays producteurs de pétrole." "La hausse des prix des matières premières peut avoir des effets négatifs sur les marchés d'actions par trois canaux : puisque les salaires nominaux ne s'indexent pas sur les prix, la hausse de l'inflation qui résulte de la hausse des prix des matières premières va conduire à une baisse des salaires réels, déjà visible dans la zone euro et au Royaume-Uni et qui va déprimer la consommation, ce qui se voit aussi déjà au Royaume-Uni et dans la zone euro ; la hausse des coûts de consommations intermédiaires va réduire les marges bénéficiaires des secteurs grands utilisateurs de matières premières ; la hausse de l'inflation peut conduire à une hausse des taux d'intérêt." "L'incertitude sur la croissance aux Etats-Unis et en Europe est due à de multiples causes : inflation due aux prix des matières premières et baisse des salaires réels ; en Europe, réduction rapide des déficits publics ; poursuite du désendettement du secteur privé avec la perte de richesse ; stagnation de l'investissement résidentiel ; possible hausse des taux d'intérêt. Un affaiblissement marqué de la croissance en particulier de la consommation, aurait évidemment des effets négatifs sur les marchés d'actions." "La hausse de l'inflation due à celles des prix des matières premières pourrait inciter, même si le recul des salaires réels va déprimer la demande et limiter la hausse de l'inflation sous-jacente, les banques centrales à passer à des politiques monétaires plus restrictives : hausse peut être des taux directeurs au Royaume-Uni et dans la zone euro ; arrêt peut-être du QE2 aux Etats-Unis." "Nous ne croyons pas que ces durcissements des politiques monétaires sont décidés par les banques centrales, mais il existe un risque. En particulier, l'arrêt du QE2 aux Etats-Unis conduirait à une forte remontée des taux d'intérêt à long terme, évidemment défavorable aux actions, puisque le QE2 consiste en des achats de Treasuries par la Réserve Fédérale, et affaiblissant le dollar, conduit à des achats de Treasuries par les banques centrales des pays émergents et exportateurs de pétrole. En regardant les primes de risque actions, on voit qu'une hausse de 100 points de base des taux d'intérêt à long terme rendrait le marché des actions trop cher." "Une crise de solvabilité souveraine conduit soit au défaut de l'emprunteur, soit à la mise en place de mécanismes de solidarité entre pays (de fédéralisme). Il faudra du temps pour savoir ce que sera l'issue de la crise, d'où très probablement, une alternance de périodes d'optimisme (comme au début de 2011) durant lesquelles les taux d'intérêt allemands remontent alors que les taux d'intérêt des pays périphériques diminuent et de périodes de pessimismes, durant lesquelles les taux d'intérêt divergent (comme en 2010) et, l'aversion pour le risque devenant plus forte, les marchés d'actions normalement souffrent." AUT/ALO
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