(AOF) - EADS a réalisé en 2010 un bénéfice net de 553 millions d'euros, à comparer avec une perte de 763 millions d'euros en 2009. Le résultat opérationnel (Ebit) avant éléments non récurrents s'est élevé à 1,3 milliard d'euros, dont environ 280 millions d'euros pour Airbus, contre 2,2 milliards d'euros en 2009. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un résultat net de 500 millions d'euros et un résultat opérationnel (Ebit) avant éléments non récurrents de 1,236 milliard d'euros. Le groupe a proposé le paiement d'un dividende de 0,22 euro par action, au 6 juin 2011, alors qu'il n'en avait pas payé l'année dernière. Le chiffre d'affaires a progressé de 7%, à 45,8 milliards d'euros. " Cette augmentation s'explique à la fois par la hausse des volumes et par un meilleur mix dans les activités clés, mais l'impact négatif des effets de change a pesé à hauteur d'environ 500 millions d'euros ", a précisé le groupe. Concernant ses perspectives, EADS s'attend à ce que l'Ebit avant éléments non-récurrents en 2011 reste stable par rapport à 2010, à environ 1,3 milliard d'euros. " La hausse des volumes et des prix chez Airbus Commercial est globalement compensée par la dégradation des taux de couverture, l'augmentation des dépenses de R&D et un mix-produits moins favorable chez Cassidian ", a expliqué le groupe d'aéronautique et de défense. Le chiffre d'affaires devrait être supérieur au chiffre d'affaires de l'exercice 2010. Par ailleurs, Airbus prévoit de livrer 520 à 530 avions commerciaux, avec un niveau de commandes brutes supérieur aux livraisons. Ces perspectives reposent sur une hypothèse de 1 euro pour 1,35 dollar comme taux moyen et de clôture. " A l'avenir, la performance de l'Ebit reporté et du bénéfice par action d'EADS dépendra de la capacité du groupe à exécuter les programmes A400M, A380 et A350XWB en respectant les engagements pris envers ses clients ", a conclu l'avionneur.
Les points forts de la valeur
- EADS est le n°1 européen et le n°2 mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de la défense ; - La principale filiale du groupe, Airbus, est leader mondial de l'aéronautique civile ; - Le programme de l'avion de transport militaire, l'A400M, est sauvé grâce à l'accord entre les pays clients et EADS ; - Le succès commercial de l'A380 est manifeste et permet à Airbus de vendre désormais l'appareil 25% au dessus de son prix de lancement ; - Malgré l'échec sur le contrat des avions ravitailleurs américains, EADS est désormais un acteur que le Ministère de la Défense américain ne peut ignorer. Le groupe devrait en tirer les fruits à court terme (nouveaux contrats, procédure d'acquisition d'un groupe américain facilitée...) ; - EADS a démontré sa capacité à préserver un bilan sain.
Les points faibles de la valeur
- EADS souffre d'un déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés ; - La profitabilité du groupe en 2011 sera encore marquée par le poids du passé chez Airbus. L'avionneur demeure le principal sujet d'interrogations ; - Les efforts du groupe pour réussir le programme de l'A350 ont un coût qui se reflète, entre autres, dans l'augmentation des frais de R&D ; - Son concurrent Boeing est mieux armé pour faire face à la crise de l'aviation civile du fait de son activité militaire qui représente la moitié de son chiffre d'affaire contre environ 10% pour EADS; - Alors que la Chine affiche son intention de compter parmi les grandes nations aéronautiques au 21ème siècle, la pression s'accroît sur Airbus et en particulier sur sa gamme court/moyen-courrier directement menacée par le projet d'avions chinois C919 dont le premier vol commercial est attendu en 2016. Airbus a néanmoins opté pour une remotorisation de sa gamme A320 à horizon 2016. - Chaque report dans le calendrier de livraison d'avions fait craindre une nouvelle réduction des cadences de production, qui pèse sur les marges.
Comment suivre la valeur
- 2012 devrait être l'année du renouveau caractérisée par une progression significative de la rentabilité du groupe. Mais cela passe immanquablement par le redressement d'Airbus ; - Le potentiel boursier d'EADS repose sur la poursuite de l'amélioration du secteur du transport aérien et sur la rentabilisation des grands programmes A380 et A350 ; - Les performances de l'entreprise sont étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires. La bonne santé du secteur aérien dépend, elle, de la situation géopolitique et économique mondiale, influant le tourisme et les voyages d'affaires, mais aussi du prix de baril de pétrole. Les prévisions de livraisons d'avion représentent un indicateur à étudier de près ; - Le cours du titre est très sensible à l'évolution du dollar par rapport à l'euro, avec des coûts payés en majorité en euros et plus de la moitié des recettes facturée en dollars ; - Le groupe cherche à limiter l'impact des fluctuations du cours du dollar par rapport à l'euro en développant sa production aux Etats-Unis pour étendre sa base de coûts en dollars. Cela lui permettrait d'accroître sa compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ; - EADS souhaite renforcer significativement son exposition aux activités de défense au cours des années à venir.
Aéronautique - Défense
Les analystes s'attendent à un rebond des fusions acquisitions dans le secteur, qui était jusqu'ici resté en marge du mouvement. La dernière opération a été réalisée fin octobre 2008, lorsque Finmeccanica a acquis DRS Technologies pour 5,2 milliards de dollars. Safran vient de boucler le rachat de l'américain L1 pour 1 milliard de dollars. Il aimerait également racheter Zodiac, alors que celui-ci tient à son indépendance. Plusieurs indicateurs soulignent la consolidation potentielle du secteur. Pendant la crise, les différents intervenants ont généralement géré leur trésorerie de façon prudente, ce qui leur permet aujourd'hui de bénéficier de liquidités abondantes. En outre, restructurés, ils bénéficient de finances assainies. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 162.76 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/03/2024 | ||||||||
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