Conscients que le système de retraite par répartition ne leur permettra pas de maintenir un niveau de vie équivalent à celui qu'ils ont connu pendant leur vie active, les Français sont enclins à épargner sur le long terme pour mieux s'y préparer. Pourtant, les produits d'épargne-retraite, de plus en plus nombreux sur le marché, ne connaissent pas le succès escompté. Une contradiction à laquelle se sont intéressés les experts de l'Observatoire BPCE.
Malgré leur développement en nombre, 30 % des actifs possèdent au moins un produit d'épargne dédié à la retraite qui globalement compte désormais 7,6 millions de cotisants, les produits de placement retraite ne rencontrent pas leur marché. Pour illustrer son propos, l'étude de l'Observatoire BPCE note que les sommes placées sur les plans et contrats d'épargne retraite « sont fortement concentrées sur les produits collectifs, 76 milliards d'euros sur un total de 125,5 milliards d'euros et que les moyens déposés sont très faibles », environ 1.000 euros par an. Pire encore, le Perp, produit phare de l'épargne retraite individuelle, a complètement raté son objectif.
Selon les économistes de l'Observatoire BPCE, les produits commercialisés sur le marché sont mal perçus par les épargnants. Jugés complexes, peu flexibles et même rigides, faute de possibilité de sortie anticipée et en l'absence de possibilité de choisir entre rente et capital à la sortie, les Français n'adhèrent pas. Les produits actuellement proposés ne répondent également pas aux besoins de sécurisation des épargnants. L'étude rapporte que « 75 % des actifs expriment des craintes quant aux risques financiers encourus et 72 % quant aux erreurs de gestion. » Pour toutes ces raisons, les Français préfèrent épargner par le biais de contrats d'assurance-vie qui contrairement aux produits d'épargne-retraite ne sont pas figés et offrent l'opportunité de retirer tout ou partie de son épargne en cas de besoin, et plus particulièrement pour acquérir sa résidence principale. « Faute de possibilités de sortie précoce, les produits d'épargne-retraite apparaissent en contradiction avec le projet patrimoniale phare : l'accession à la propriété. La souscription de ces produits est donc différée à la fois pour des raisons de lisibilité de l'offre et pour des raisons de cohérence avec le parcours patrimonial alors même que leur optimisation suppose une épargne de longue durée » avertissent les économistes à l'origine de l'étude réalisée par l'Observatoire BPCE.
Au-delà de garantir des revenus supplémentaires à la sortie, ces produits pour séduire les Français doivent laisser l'opportunité de financer un projet, d'aider leurs proches, de transmettre et de s'adapter en cas de dépendance. Des objectifs qui ne sont pas atteints par les solutions actuellement proposées sur le marché, pourtant nombreuses, mais aussi souvent trop segmentées. Une offre plus flexible, mêlant rente et capital assortie d'arbitrages possibles dans le temps est donc attendue par une majorité de Français. Des particuliers souvent perdus face à la profusion des solutions mises à leur disposition mais non convaincus par leur efficacité. Reste donc à inventer un nouveau produit d'épargne-retraite qui conjuguerait toutes ces caractéristiques.
L'observatoire ajoute que « les perspectives de l'épargne-retraite semblent plus favorables pour les produits collectifs. L'épargne retraite individuelle est freinée par l'aversion à la longue durée, le besoin de rassurance sur la gestion et la concurrence de l'assurance vie. » Toujours selon l'étude de la BPCE, « les produits collectifs, sous réserve d'une contribution de l'entreprise, sont jugés plus attractifs. 27 % des salariés du privé envisageraient « certainement » d'y recourir, quitte à y consacrer 2 à 4 % de leur salaire. La dimension de rassurance et d'efficacité économique liée à la participation de l'entreprise l'expliquent cette appétence [pour les produits collectifs], même si la flexibilité des contrats est là encore perfectible. » Toutefois, l'étude démontre également que le choix d'un produit d'épargne retraite [collectif] est [actuellement] davantage dicté par le statut ou par la taille de l'entreprise que par ses besoin réels ».
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