(AOF / Funds) - "L'avenir s'assombrit un peu plus. Notre vision sur l'obligataire pour ce mois de mars est marquée par les deux thèmes qui dominent actuellement l'actualité financière, l'inflation et les tensions au Moyen-Orient. Cela fait maintenant de nombreuses semaines que l'inflation est revenue au premier plan, à la fois en zone euro mais aussi dans les pays émergents. Malgré un discours un peu plus dovish de Jean-Claude Trichet lors de la dernière réunion de la BCE, les marchés ont continué de renforcer leurs anticipations de hausse des taux à 1,50% en fin d'année et à 2% d'ici août 2012", note Natixis. "Ceci est expliqué par la publication de chiffres d'inflation bien supérieurs à 2%, les interventions relativement hawkish de certains membres de la BCE et la hausse continue du prix de nombreuses matières premières." "Si la situation était d'ores et déjà relativement complexe, la crise au Moyen-Orient, via les risques qu'elle fait peser sur l'évolution du prix du baril, devrait alimenter les tensions inflationnistes à court terme. Et ce d'autant plus que la BCE, lors de sa prochaine réunion (le 3 mars), pourrait modifier légèrement modifier sa balance de risque sur l'inflation en adoptant un biais plus haussier. Si ces éléments plaident en faveur d'une tendance résolument haussière sur les rendements obligataires courts, les obligations plus longues pourraient quant à elles bénéficier d'une augmentation de l'aversion au risque des investisseurs, configuration relativement classique lors de crises géopolitiques." "L'aplatissement des courbes souveraines AAA risque donc de se poursuivre à court terme du fait d'une forte sous-performance de l'obligataire court via à vis du long. Dans le cadre de notre allocation de mars, nous serions donc tentés de vendre l'indice Govies AAA 1-3 ans et d'acheter l'indice Govies AAA 7-10 ans. Outre l'aplatissement des courbes souveraines, nous recommandons de passer à surpondérer sur les indexées inflation euro (niveau de confiance modéré). L'inflation du mois de février, dont la première estimation est dévoilée le 1er mars, devrait avoisiner les 2,4%. Malgré des niveaux de valorisation relativement chers, les obligations indexées inflation continueront à profiter d'un environnement favorable, couplé à des conditions de portage toujours propices." "Il est peu probable les marchés changent radicalement d'orientation à court terme compte tenu des incertitudes actuelles. L'appétit des investisseurs pour les dettes AAA sera certainement rythmé par les différentes réunions au sommet en zone euro, notamment celles du 4 mars et des 24-25 mars. C'est d'ailleurs lors de cette dernière que les pays européens devraient annoncer des mesures supplémentaires pour atténuer la crise souveraine. L'orientation des rendements européens dépendra donc de ces annonces mais, étant donné la persistance de dissensions entre les pays européens, les risques de déception sont relativement grands. Nous préférons toutefois rester neutre sur l'indice obligataire govies périphériques euro compte tenu du poids important de l'Italie et de l'Espagne dans l'indice (deux dettes qui se sont relativement bien comportées dernièrement)." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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