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Actions : le pari de l'Europe, de la Russie et de la Corée

18/04/2011 - 12:30 - Sicavonline - Vincent Bezault


Actions : le pari de l'Europe, de la Russie et de la Corée

Bernard Aybran (Invesco AM) donne la priorité à l'Europe, la Russie, la Corée et l'énergie

Bernard Aybran (Invesco Asset Management) est confiant dans la capacité des entreprises cotées à faire croître sensiblement leurs bénéfices en 2011. La faiblesse de valorisation des marchés actions l'incitent à croire que l'extrême vigueur des profits n'a pas été encore prise en compte par les investisseurs. Le directeur de la multigestion d'Invesco AM estime que l'Europe occidentale mais aussi la Russie, la Corée, l'énergie et les technologiques sont à mettre en portefeuille. Priorité également aux petites et moyennes capitalisations européennes pour profiter des fusions/acquisitions.

Bernard Aybran, vous pensez que les marchés boursiers ont encore un réel potentiel d'appréciation devant eux en 2011. Auxquels d'entre eux donneriez-vous la priorité dans une allocation d'actifs ?

Si je considère les valorisations, l'Europe occidentale et quelques émergents constituent les zones les moins chères. En l'occurrence, parmi les émergents, la Russie est la moins chère des moins chers. Ce qui s'explique. On sait bien tout d'abord que les autorités locales ont vis-à-vis des actionnaires un comportement parfois particulier, raison pour laquelle la Russie se retrouve affligée d'une décote politique. Ensuite, la bourse russe est structurellement sur-dominée par les matières premières en général et l'énergie en particulier qui se paie communément moins cher que les autres secteurs. Et puis, les investisseurs n'ont pas oublié que deux fois de suite, en dix ans, en 1998 et en 2008, le marché actions russe a perdu 90 % de sa valeur. Cela douche un peu les enthousiasmes.

Qu'est-ce qui vous attire en Russie ?

Nous ne misons pas sur une amélioration de la gouvernance des entreprises russes mais nous considérons qu'il faut être sur les valeurs de l'énergie, et en Russie, on ne les paie vraiment pas cher. En outre, la fiscalité qui pénalise les groupes énergétiques russes sera probablement réaménagée en leur faveur. Ce sera tout bénéfice pour eux.

Parmi les émergents, vous aimez aussi la Corée.

Effectivement, la Corée ne se paie que 8 fois les bénéfices. Le pays dont l'image s'est considérablement dégradée auprès des investisseurs du fait de la multiplication pendant dix ans d'affaires de corruption et de scandales en tout genre est passé de mode. La Corée a pourtant beaucoup assaini ses pratiques depuis quelques années. De surcroît, c'est un pays dont nombre d'entreprises sont des leaders mondiaux reconnus qui se paient moins cher qu'ailleurs, parce qu'elles sont cotées en Corée.

En Europe occidentale, comment vous positionnez-vous ?

Nous n'avons d'a priori contre aucun secteur sauf les banques, dont le sort est lié pour partie à l'évolution de la crise de la dette souveraine en zone euro. Il vaut donc mieux se mettre sur de la dette bancaire que sur des actions de banques. Il y a moins de coups à prendre et plus d'argent à gagner. Pour le reste, quand nous avons le choix nous préférons les Small & Mid Caps, les petites et moyennes capitalisations, aux Large Caps, les grandes capitalisations. Leur valorisation est certes un peu plus élevée mais elles devraient bénéficier du redémarrage des fusions/acquisitions qui ne s'est pas vraiment concrétisé en 2010 mais qui a semble-t-il enfin lieu. S'il ya des entreprises qui devraient être des cibles, ce sont bien les Small & Mid Caps. Il y a plus de chances voir une PME se faire racheter que Total.

Les Etats-Unis, où vous prévoyez des records de bénéfices ne vous intéressent pas ?

Ce ne sont pas les Etats-Unis en tant que tels qui nous intéressent mais l'abondance de sociétés d'énergie que l'on y trouve. Le dépassement par les cours du pétrole du seuil des 100 dollars le baril peut amener les gens à prendre enfin conscience que ces sociétés génèrent des bénéfices, qu'elles fonctionnent bien, et que beaucoup d'entre elles vont tirer parti de prix pétroliers durablement hauts. Nous allons également sur le marché américain pour ses valeurs technologiques. Les technologiques ont changé du tout au tout par rapport à ce qu'elles étaient en 2000. A l'époque, elles étaient les sociétés les plus endettées de la cote, elles affichaient des pertes et leurs valorisations étaient délirantes. Aujourd'hui c'est tout l'inverse. Les entreprises technologiques sont de celles qui ont le moins de dettes et le plus de cash au bilan, au point qu'on leur reproche même d'en avoir trop et de ne pas l'utiliser. Par ailleurs, ce sont des sociétés qui ont pour habitude de travailler dans des environnements déflationnistes, auxquels elles s'adaptent par l'innovation et le renouvellement permanent de leur offre : le prix des téléphones portables ne cesse de baisser mais c'est en présentant des nouveaux modèles, toujours plus perfectionnés et donc plus onéreux, que les technologiques parviennent à faire croître leurs ventes. Cette capacité d'adaptation à un univers où les prix déclinent nous intéresse car nous pensons que l'environnement dans les économies occidentales restera durablement déflationniste dans les années qui viennent.

Si vous aviez une allocation en actions à réaliser aujourd'hui, quelle serait-elle en termes de pondération ?

Je consacrerai 50 % d'un portefeuille actions à l'Europe occidentale en privilégiant les petites et moyennes capitalisations, 30 % aux émergents, en donnant l'avantage à la Russie et à l'Asie, et plus particulièrement à la Corée, et j'allouerai les 20 % restants aux technologiques et aux valeurs énergétiques, principalement celles cotées aux Etats-Unis. Entretien réalisé par Vincent Bezault

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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