Les notaires ne pronostiquent pas de chute généralisée des prix immobiliers

28/04/2011 - 16:46 - Sicavonline

Les notaires ne pronostiquent pas de chute généralisée des prix immobiliers

Après une année 2010 exceptionnelle, le marché de l'immobilier montrent des signes de faiblesse. Gagnés par l'incertitude, les notaires restent très prudents dans leurs prévisions, qui sont d'autant plus difficiles à réaliser que les disparités se creusent entre les secteurs recherchés et le reste du territoire. Certes, les prix immobiliers vont encore progresser dans les zones où le marché est tendu, comme à Paris, mais selon la dernière note de conjoncture des Notaires de France, ailleurs ils pourraient se replier.

Dans leur dernière note de conjoncture immobilière, les Notaires de France confirment l'envolée des prix immobiliers enregistrée en 2010 et plus généralement l'embellie du marché immobilier. Pour 2011, les prévisions des notaires laissent entrevoir un ralentissement du marché immobilier. Le nombre de transactions dans l'ancien devraient se contracter par rapport à l'an dernier, qui a vu 782.000 logements changer de mains. La baisse des transactions ne devrait toutefois pas revenir au stade de 2009 (592.100 ventes). Au niveau des prix, les notaires ont bien du mal à déterminer une tendance générale tant les disparités sont fortes. Toutefois, les données enregistrées au premier trimestre 2011 et sur le mois d'avril permettent de dégager quelques orientations. A Paris et plus généralement dans les grandes métropoles, les prix poursuivent leur progression. Mais l'évolution est plus faible que les trimestres précédents dans les grandes villes de province. Lyon et Nantes connaissent d'ores et déjà un certain ralentissement de la hausse des prix. A rennes, Lille, Orléans et Marseille, les notaires ont observé un léger recul des prix alors que sur Bordeaux ils restent stables. Côté prévisions, les notaires restent donc très prudents. « A ce stade de l'année, trop d'incertitudes pèsent encore sur le marché immobilier pour donner des perspectives fiables » préviennent les notaires dans leur étude.

A Paris et dans la majorité des grandes villes, les prix vont encore augmenter

L'immobilier reste pour beaucoup d'acquéreurs une valeur refuge, cet investissement devrait continuer à bénéficier aux zones immobilières traditionnellement prisées comme Paris. Mais l'évolution des prix sera moins forte sur les marchés les plus recherchés où il n'y a plus de rattrapage à opérer, les niveaux de 2007 ayant été atteints voire même dépassés. Cependant, en raison de la rareté des biens à vendre et d'une demande encore soutenue, cette augmentation sera significative et supérieure à 5 %. Elle pourra même dépasser 5 % dans les quartiers les plus recherchés des grandes villes. Une prévision nettement en-dessous de celle donnée par les notaires en début d'année qui était à 10 %. Encore une fois, Paris pourrait faire figure d'exception puisque les notaires d'Ile de France rapportent que le mouvement de hausse ne faiblit pas et le prix moyen au mètre carré pourrait atteindre 8.000 euros d'ici juin.

Stabilité et baisse des prix sur les marchés les moins tendus

Du coup, les écarts de prix vont encore se creuser entre ces zones et celles économiquement moins favorisées dans lesquelles une baisse a déjà été engagée. A coté de ces marchés d'exception, les notaires penchent donc pour une De plus en plus de marché « sont gagnés par une certaine morosité en raison de la baisse du pouvoir d'achat. » alertent les notaires. Un retournement qui pourrait tout particulièrement toucher « le marché des résidences secondaires ou de tourisme, sauf pour le très haut de gamme. »

Le parcours résidentiel des Français va être encore plus difficile

Les notaires insistent sur la difficulté d'établir un pronostic fiable alors que le climat économique national et international reste très instable. « Les données économiques ne semblent pas être de nature à rassurer le consommateur immobilier notamment à cause de la remontée de taux à laquelle nous assistons depuis plusieurs mois et qui cumulée à l'augmentation des prix des derniers va rendre le parcours résidentiel des Français encore plus difficile ». Pour les notaires, d'autres interrogations rendent également les prévisions difficiles et pourraient bien peser sur le devenir du marché immobilier. Quel sera l'impact des programmes électoraux des différents candidats à l'élection présidentielle ou encore l'augmentation de l'impôt sur les plus-values immobilières envisagées provoquera-t-elle une accélération des ventes programmées ou au contraire un blocage du marché ? En dépit du caractère aléatoire des prévisions, les notaires ne croient pas à une chute généralisée des prix. Selon eux, 2011 sera incontestablement un marché de l'hétérogénéité. Un phénomène qui va même prendre de l'ampleur dans les prochaines années.

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