PERCO : un plan d'épargne retraite de plus en plus séduisant

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Avec la réforme du système de retraite par répartition, les Français ont pris conscience de l'importance de se constituer une épargne pour compléter leurs revenus à l'âge de la retraite. Différents dispositifs sont alors à la disposition des épargnants, certains ne sont pas spécifiquement destinés à la préparation de la retraite, comme l'assurance-vie ou encore le PEA, alors que d'autres sont spécialement dédiés à cette étape importante de la vie. Parmi eux, le PERCO (plan d'épargne pour la retraite collective) est sans doute celui qui obtient les faveurs des travailleurs, comme en témoigne les derniers chiffres publiés par l'association française de gestion financière (AFG).

Forte progression des entreprises équipées : + 18 %

Le PERCO créé en 2003 a, malgré la crise économique et financière, poursuivi sa croissance et a connu un développement rapide en 2010. Au cours de l'année 2010, le nombre d'entreprises qui proposent un PERCO à ses salariés a augmenté de 18 %. Au 31 décembre près de 123.000 entreprises proposaient l'accès à ce véhicule d'épargne retraite à 2,8 millions de salariés. Mais sur ces salariés couverts, 25 % ont déjà réalisé des versements sur le plan, soit une progression de 27 % en un an.

L'encours progresse de presque 35 %

Grâce à la croissance du nombre de plans et de salariés utilisant effectivement leur plan, près d'un milliard d'euros ont été versés sur l'ensemble des PERCO, soit une progression de 38 % par rapport à la même période en 2009. Au total, les sommes gérées au sein de PERCO avoisinent 4 milliards d'euros, un chiffre qui a bondi de presque 35 % en un an. Fait intéressant, la part des versements volontaires des salariés progresse et désormais ils représentent 24 % des flux d'alimentation du plan.

Le PERCO devrait poursuivre son développement en 2011

Au 31 décembre 2010, les PERCO sont en majorité (46 %) alimentés par l'abondement de l'employeur, suivi par la participation (15 %) et l'intéressement (15 %). La répartition des flux d'alimentation pourrait bien évoluer l'an prochain, puisque la loi portant réforme des retraites prévoit que sauf avis contraire du salarié, 50 % de la participation sera affectée au PERCO. En 2011, le PERCO devrait également poursuivre son développement puisque les salariés pourront verser cinq jours de RTT par an sur leur PERCO, si l'entreprise n'a pas mis en place de Compte épargne temps (CET). Enfin, si une catégorie de salariés d'une entreprise bénéficie d'un régime de retraite « chapeau », l'entreprise devra proposer à tous ses salariés un PERCO ou un autre dispositif d'épargne retraite.

Malgré le succès du PERCO, l'encours moyen par bénéficiaire reste faible

Mais cette croissance du PERCO, qui permet d'obtenir une rente ou un capital non fiscalisé à l'âge de la retraite, n'est pas accessible à l'ensemble des salariés et ne doit pas faire oublier la faiblesse du montant épargné par salarié. Actuellement, l'encours moyen détenu par chaque bénéficiaire est égal à 5.869 euros (+ 9 % en un an). L'âge moyen de l'adhérent est de 47,5 ans et la proportion femmes/hommes reste stable à 40 %/60 %, ce qui correspond à leur répartition au sein de la population active du secteur privé. Selon l'AFG, plus de 35 % des titulaires d'un PERCO ont opté pour une gestion pilotée de leur plan qui limite les risques au fur et à mesure de l'approche de la retraite. Une part qui devrait encore augmenter puisque tous les PERCO devront bientôt obligatoirement proposer une gestion pilotée en fonction de l'âge du salarié.

De nouvelles incitations au développement du PERCO en 2011

L'AFG souhaite que le PERCO poursuive sa croissance et l'association « défend l'idée d'une fiscalité qui encourage l'épargne de long terme, fertile pour l'économie. » Pour l'AFG, le PERCO offre un « cadre sécurisé dans lequel les salariés peuvent se constituer un supplément de retraite avec l'aide de leur entreprise. » L'AFG conseille aux salariés qui disposent d'un PERCO dans leur entreprise d'en profiter et de « commencer à épargner très tôt, même pour de petits montants » .

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