La dette souveraine des Etats-Unis plus que jamais sous pression

Suivre @sicavonline

Publier sur Twitter

Partager sur Facebook

Imprimer cet article

Envoyer cet article

Timothy Geithner, secrétaire au Trésor américain

La dette des Etats-Unis devrait atteindre le plafond de 14.294 milliards de dollars le 16 mai

La tension monte sur la dette souveraine des Etats-Unis. Lundi 2 mai, le département du Trésor américain a déclaré que celle-ci atteindrait dès le 16 mai prochain le plafond légal fixé par le Congrès à 14.294 milliards de dollars. Vendredi 29 avril, la dette publique des Etats-Unis s'élevait à 14.287 milliards de dollars, dont 14.236 milliards de dollars soumis à ce plafond légal. L'Etat américain ne dispose donc que d'une marge de 58 milliards de dollars, qui devrait être consommée d'ici lundi 16 mai.

Un défaut de paiement devrait être écarté jusqu'au 2 août

Alors que les discussions entre républicains (majoritaires à la Chambre des représentants) et démocrates (majoritaires au Sénat) autour d'un relèvement du plafond de la dette demeurent stériles, Timothy Geithner, secrétaire au Trésor, a annoncé que le premier défaut de paiement des Etats-Unis, initialement attendu le 8 juillet, pourrait être repoussé au 2 août. Des recettes exceptionnelles devraient soulager les finances publiques. En outre, Timothy Geithner mettra en œuvre des mesures d'urgence afin que les Etats-Unis puissent continuer à emprunter sur les marchés financiers sans dépasser la limite de 14.294 dollars. Il va notamment suspendre dès vendredi 6 mai l'émission de certaines obligations destinées à financer les Etats fédérés et les collectivités locales. De surcroît, le Trésor a divisé par deux, à 142 milliards de dollars, les sommes qu'il envisage d'emprunter sur les marchés au deuxième trimestre. Toutefois, ces dispositions ne feront que retarder l'échéance et une solution plus durable passera nécessairement par une entente entre démocrates et républicains. Or, celle-ci est loin d'être acquise. Les républicains exigent, en contrepartie du relèvement du plafond de la dette, des coupes budgétaires plus drastiques dans la loi budgétaire de 2012. Une condition rejetée par les démocrates, qui considèrent qu'une politique trop restrictive pénaliserait la reprise économique, argument repris d'ailleurs par Ben Bernanke, gouverneur de la Fed, et Timothy Geithner. Si ce dernier se dit confiant sur l'aboutissement d'un accord, il met néanmoins en garde les élus contre les conséquences d'un éventuel défaut de paiement, qui seraient, selon lui, « catastrophiques ».

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.