Traditionnellement considérés comme des emprunteurs sûrs, les Etats des pays développés, dont la situation financière s'est considérablement dégradée suite à la crise financière et économique de 2008, suscitent de plus en plus d'interrogations quant à leur solvabilité. Les investisseurs s'inquiètent notamment du montant des dettes souveraines des pays dits « périphériques » de la zone euro, à savoir l'Espagne, le Portugal, la Grèce et l'Irlande, qui ont vu les taux d'intérêt de leurs obligations exploser sur les marchés financiers. L'Irlande et la Grèce ont déjà dû faire appel à l'aide de l'Union Européenne et du FMI et la question d'une nécessaire restructuration de la dette grecque se pose. Depuis quelques semaines, la dette souveraine des Etats-Unis est également sur la sellette. Mercredi 18 avril, l'agence de notation financière Standard & Poor's a dégradé de « stable » à « négative » la perspective sur la dette américaine, qui devrait atteindre lundi 16 mai le plafond légal de 14.294 milliards de dollars.
Pour Richard Woolnough, gérant chez M&G Investments du fonds M&G Optimal Income Fund, cette résurgence du risque souverain n'est pas conjoncturelle, mais bien structurelle, puisqu'elle découle de la fragilisation des Etats au profit des entreprises et des marchés financiers dans une économie mondialisée. « La mondialisation augmente la richesse et la productivité, diminue l'inflation, mais elle réduit le pouvoir de l'Etat. Les Etats sont beaucoup plus faibles qu'auparavant. » Or, ce nouveau rapport de force accroît, selon le gérant de M&G Investments, le risque pris lors d'investissements dans les emprunts d'Etat, car ceux-ci sont désormais susceptibles de faire l'objet d'un défaut de paiement. De surcroît, Richard Woolnough rappelle que les obligations souveraines offrent moins de protection aux investisseurs que les obligations d'entreprise. « Quand on prête de l'argent à une entreprise, le crédit est garanti par des règles juridiques, on peut saisir un tribunal en cas de litige. Quand on prête à un Etat, il n'y a pas de recours possible. »
L'allocation d'actifs au sein du fonds obligations M&G Optimal Income Fund, géré par Richard Woolnough, témoigne de cette défiance vis-à-vis des emprunts d'Etat. Les obligations d'entreprise représentent 76,8 % du fonds, tandis que les obligations d'Etat ne pèsent que 14,2 %. « C'est dans le secteur du crédit (NDLR : des obligations d'entreprises) que l'on trouve la vraie valeur », explique l'expert de M&G Investments. « Les écarts de taux [entre les obligations souveraines et les obligations d'entreprises] sont très attrayants ». De surcroît, les titres d'entreprises sont bon marché, du fait de l'abondance des émissions de dette. « Les banques n'ont plus d'argent pour prêter aux entreprises. Par conséquent, les sociétés empruntent énormément sur les marchés afin de se financer, ce qui fait chuter les prix des obligations privées. »
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