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Bilan hebdo : Paris voit rouge, le CAC 40 recule à 4.085,01 points

07/05/2011 - 08:36 - Sicavonline


Bilan hebdo : Paris voit rouge, le CAC 40 recule à 4.085,01 points

Pas de troisième semaine consécutive de hausse pour le CAC 40. Le marché parisien a notamment été refroidi par le gonflement de la dette américaine, qui devrait bientôt atteindre le plafond légal. Le réconfort apporté par la vigueur des créations d'emplois outre-Atlantique n'aura pas suffi à éviter un recul hebdomadaire de 1,19 % de l'indice phare de la Bourse de Paris, qui a clôturé à 4.058,01 points.

L'optimisme qui animait les investisseurs ces deux dernières semaines a laissé place à une certaine défiance. Stoppée dans son élan, la Bourse de Paris a vu son indice vedette, le CAC 40, plier de 1,19 % entre lundi et vendredi pour clôturer à 4.058,01 points.

La dette des Etats-Unis inquiète

Le dérapage de la dette des Etats-Unis, notamment, a freiné les ardeurs des investisseurs, déjà préoccupés par les difficultés des dettes souveraines européennes. Lundi 2 mai, le département du Trésor américain a annoncé que la dette de la première puissance économique mondiale attendrait dès le 16 mai le plafond légal de 14.294 milliards de dollars fixé par le Congrès. La mise en place de mesures exceptionnelles par le Trésor devrait préserver les Etats-Unis du défaut de paiement jusqu'au 2 août, selon Timothy Geithner, secrétaire au Trésor. D'ici là, républicains et démocrates doivent absolument s'entendre sur un relèvement du plafond afin de préserver la solvabilité des Etats-Unis. Si Timothy Geithner se dit confiant quant à l'issue des négociations, celles-ci s'annoncent tendues... Les indicateurs d'activité d'avril n'ont pas apaisé les craintes sur la santé de l'économie américaine. Si le recul de l'ISM manufacturier, à 60,4 points, a été moins sévère que prévu, l'indice des services a déçu en perdant 4,5 points, à 52,8 points.

Créations d'emplois soutenues aux Etats-Unis, mais le taux de chômage remonte à 9 %

Dans ce contexte, les milieux financiers ont chaudement accueilli les statistiques de l'emploi vendredi. Le département du Travail américain a indiqué que 244.000 postes avaient été créés en avril, alors que le consensus des économistes ne pariait que sur 190.000 embauches. Une bonne surprise permise par le secteur privé, qui a généré 268.000 emplois, un record depuis février 2006. Cependant, le taux de chômage outre-Atlantique, qui avait reculé à 8,8 % en mars, est remonté à 9 % le mois dernier, en raison d'une légère progression de la population active.

BCE : un relèvement des taux en juillet ?

Conformément aux attentes du marché, la Banque Centrale Européenne (BCE) n'a pas donné de nouveau coup de vis à sa politique monétaire, après la hausse de 0,25 point décidée en avril. Son principal taux d'intérêt directeur reste inchangé à 1,25 %. Toutefois, son président, Jean-Claude Trichet, a estimé que les pressions inflationnistes demeuraient vives dans la zone euro. Des tensions persistantes sur les prix qui, selon les économistes de BNP Paribas, pourraient pousser la BCE à relever ses taux d'intérêt en juillet.

Sanofi-Aventis s'adjuge 3,39 %

En dépit des inquiétudes suscitées notamment par la dette américaine, certaines entreprises sont parvenues à échapper au courant vendeur. Sanofi-Aventis a ainsi bondi de 3,39 % grâce à une recommandation de Bank of America Merril Lynch, qui est passée à l'achat sur le titre avec un objectif de cours à 62 euros (contre 39,62 euros à la clôture vendredi 6 mai). Pernod Ricard, pour sa part, s'est apprécié de 1,68 % après avoir annoncé une hausse de 5 %, à 1,62 milliards d'euros, de son chiffre d'affaires du troisième trimestre de l'exercice en cours. Deux grandes valeurs bancaires se sont également livrées à l'exercice des publications de résultats. BNP Paribas, qui s'est adjugé 1,87 % s'en est bien sorti. Le résultat net de la banque a atteint 2,6 milliards d'euros au premier trimestre, soit une progression de 14,6 %. La Société Générale, en revanche, a déçu avec un bénéficie net en baisse de 14 %, à 916 millions d'euros. Du coup, son titre s'est déprécié de 4,07 %. Alstom n'a pas convaincu non plus. L'industriel a vu son résultat net chuter de 11 %, à 462 millions d'euros au cours de l'exercice 2010-2011, tandis que son résultat opérationnel s'est tassé de 12 % pour tomber à 1,57 milliards d'euros. Les valeurs pétrolières ont pâti cette semaine du recul du cours du baril de pétrole brut WTI, qui est repassé sous la barre des 100 dollars, à 99,63 dollars vendredi, au terme d'une baisse hebdomadaire de 12, 76 %. Technip et Total ont glissé de 6,91 % et 3,73 %.

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