Sommet de l'Eurogroupe : un rendez-vous décisif pour la zone euro

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Le sommet de l'Eurogroupe de ce lundi 16 mai pourrait s'avérer capital pour la résolution de la crise des dettes souveraines en zone euro. En l'absence de Dominique Strauss-Kahn, son directeur général, inculpé pour « agression sexuelle, tentative de viol et séquestration », le Fonds Monétaire International (représenté par Nemat Shafik, directrice générale adjointe de l'institution internationale) et les ministres des finances européens devraient notamment négocier une aide financière à la Grèce, qui prendrait la forme soit d'un deuxième prêt, soit d'un allègement des conditions du remboursement du prêt de 110 milliards d'euros consenti au printemps 2010. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s'est dit favorable à cette solution, à condition que la dette des créanciers privés soit également rééchelonnée.

La Grèce aurait besoin de 60 milliards d'euros supplémentaires

Ce soutien supplémentaire semble inévitable, compte tenu de l'incapacité actuelle de la Grèce à respecter les engagements pris lors de l'octroi du prêt de l'Union européenne (UE) et du FMI. Le déficit budgétaire a atteint 10,5 % du PIB en 2010, alors que le gouvernement grec visait 9,6 %. Et il devrait encore être élevé cette année, alors que le pays fait face à une récession économique. Du coup, le poids de la dette publique pourrait s'envoler à 166 % du PIB en 2011. De surcroît, les récentes dégradations de la note de la dette souveraine grecque par les agences des notations financières rendent improbable un financement de la Grèce sur les marchés financiers dès 2012, comme le prévoyait le plan d'aide de mai 2010. La Grèce aura donc vraisemblablement besoin d'un deuxième coup de pouce, évalué à environ 60 milliards d'euros.

Un prêt de 78 milliards d'euros devrait être accordé au Portugal

Par ailleurs, les dirigeants européens et le FMI devraient entériner le plan d'aide au Portugal, dont le montant sera a priori fixé à 78 milliards d'euros. Les Finlandais, qui avaient longtemps laissé planer le doute sur leur soutien du dispositif, ne devraient finalement pas s'y opposer. Le parti antieuropéen des « Vrais Finlandais », principal obstacle à l'adhésion de la Finlande au prêt destiné au Portugal, a déclaré la semaine dernière qu'il ne participerait pas au gouvernement.

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